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Pater Taciturnus

~ "Ton péché originel c'est d'ouvrir la bouche. Tant que tu écoutes tu restes sans tache"

Pater Taciturnus

Archives de Tag: vie

Qui nous guérira des thérapeutes ? (2)

18 jeudi Nov 2021

Posted by patertaciturnus in Lectures

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liberté, médecine, vie

Le passage sur un compte twitter consacré à la dénonciation de la « dictature sanitaire » m’a donné l’occasion de découvrir cet étonnant texte de Marx extrait d’un article de 1842 consacré à la censure  :

« The human body is mortal by nature. Hence illnesses are inevitable. Why does a man only go to the doctor when he is ill, and not when he is well? Because not only the illness, but even the doctor is an evil. Under constant medical tutelage, life would be regarded as an evil and the human body as an object for treatment by medical institutions. Is not death more desirable than life that is a mere preventive measure against death? Does not life involve also free movement? What is any illness except life that is hampered in its freedom? A perpetual physician would be an illness in which one would not even have the prospect of dying, but only of living. »

Karl Marx, Rheinische Zeitung No. 139, 19 mai 1842

(texte intégral de l’article)

Vraie vie

01 lundi Fév 2021

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour

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éthique, T. W. Adorno, vérité, vie

« Es gibt kein richtiges Leben im Falschen »

Theodor W. Adorno, Minima moralia, §. 18

Nous avons joué à vivre

25 dimanche Oct 2020

Posted by patertaciturnus in Divers vers

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Federíco García Lorca, mort, spectres, vie

FIN

Voici qu’a passé
la fin du monde,
le Jugement terrible
et qu’a lieu la catastrophe
des étoiles

Le ciel de la nuit
est un désert,
un désert de lampes
sans maître.

Des foules d’argent
s’en sont allées
au lourd levain
du mystère.

Et sur la barque de la Mort
où vont les hommes, nous sentons
que nous avons joué à vivre,
que nous sommes des spectres !

Un regard aux quatre coins :
tout est mort.
Le ciel de la nuit
est une ruine,
un écho.

Federico García Lorca
trad. André Belamich

Joyeux 250e anniversaire Georg Wilhelm Friedrich

27 jeudi Août 2020

Posted by patertaciturnus in Célébrations, Fantaisie

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enfance, Hegel, jeunesse, vie, vieillesse

Georg Wilhelm Friedrich Hegel: biographie d'un philosophe idéaliste - Nos  Pensées

Que fut la vie de Hegel ?

Laissons lui la parole :

« Le cours naturel des âges-de-la-vie, en commençant par l’enfant, l’esprit enveloppé en lui-même – en passant par l’opposition développée, la tension d’une universalité elle-même encore subjective (idéaux, imagination, obligations, espoirs, etc.) face à la singularité immédiate,  c’est-à-dire face au monde-qui-se -trouve-là, inadapté à ces idéaux, imaginations, etc., et par la situation où est placé, dans sa présence à l’égard de ce monde, l’individu qui, de son côté est encore non-autonome et inachevé en lui-même (jeune-homme) – pour atteindre au rapport véritable, à la reconnaissance du caractère objectivement nécessaire et rationnel du monde qui-se-trouve-déjà-là, achevé, et auprès de l’œuvre duquel, œuvre qui s’accomplit auprès de et pour elle-même, l’individu procure à son activité une garantie et une participation, est de la sorte un aliquid, possède un présent effectif et une valeur objective (homme fait) – jusqu’à l’achèvement de l’unité avec cette objectivité, unité qui, en tant que réelle, passe à l’inactivité de l’habitude émoussante et, en tant qu’idéelle, se libère des intérêts limités et des complications du présent extérieur – (vieillard).

Georg Wilmhelm Friedrich Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques en abrégé, §. 396

Si on devait mourir demain …

25 samedi Avr 2020

Posted by patertaciturnus in Divers vers

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mort, Nâzım Hikmet, vie

DE LA VIE

A supposer qu’on doive subir
                               une grave intervention
Cela signifie que peut-être
On ne pourra jamais se relever de la table d’opération.
Bien qu’il ne soit pas possible de ne pas ressentir
                            la tristesse
                                     de s’en aller un peu trop tôt,
Nous rirons quand même
                                 de l’anecdote du Bektachi.
Nous regarderons par la fenêtre
                                    si le temps est pluvieux
Ou encore nous attendrons encore avec impatience
                                  les dernières nouvelles à la radio.
Supposons que nous sommes au front
Pour des raisons qui valent la peine de se battre,
Et là, dès le premier jour, dès la première attaque
Nous pouvons tomber à plat ventre et mourir,
Nous le saurons, une rage bizarre au cœur
        mais nous serons passionnément curieux
                           de l’issue de cette guerre
                                   qui durera peut-être des années.
Supposons que nous sommes en prison,
que nous approchons de la cinquantaine,
et que dix-huit ans devront s’écouler
avant l’ouverture de la porte de fer
Et pourtant nous vivrons avec le monde du dehors
avec ses hommes, ses animaux, ses luttes et ses vents,
               avec le monde de l’autre côté des murs.
Bref, où que l’on soit, quelles que soient les circonstances,
                                   il s’agit de vivre
Comme si on ne devait jamais mourir.

Nâzim Hikmet (1948)

 

Jeu de l’oie

21 lundi Oct 2019

Posted by patertaciturnus in Divers vers

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Goethe, vie

Das Leben ist ein Gänsespiel:
Je mehr man vorwärts gehet,
Je früher kommt man an das Ziel,
Wo niemand gerne stehet.

Man sagt, die Gänse wären dumm,
O, glaubt mir nicht den Leuten:
Denn eine sieht einmal sich ’rum,
Mich rückwärts zu bedeuten.

Ganz anders ist’s in dieser Welt,
Wo alles vorwärts drücket:
Wenn einer stolpert oder fällt,
Keine Seele rückwärts blicket.

Johann Wolfgang von Goethe, West-östlicher Diwan

 

*

La vie est un jeu de l’oie :
Plus on avance vite
Et plus tôt on est arrivé à un terme
Où nul ne reste volontiers planté.

Les oies, dit-on, seraient stupides ;
Oh! n’en croyez pas les gens;
Car l’oie parfois se retourne
Pour me signifier de reculer.

Il en va tout autrement dans ce monde,
Où chacun pousse en avant ;
Si quelqu’un trébuche ou tombe,
Pas une âme ne regarde en arrière.

trad. Henri Lichtenberger

Machine vivante

14 mercredi Août 2019

Posted by patertaciturnus in Lectures

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Karen Blixen, vie, vieillissement

– « Quand on y pense, Mira, qu’est-ce que la vie, sinon une machine parfaitement réglée et extrêmement compliquée qui transforme de joyeux toutous en vieux chiens galeux et aveugles, de fiers destriers en rosses apocalyptiques et de jeunes garçons vêtus de soie et heureux de vivre en de faibles vieillards larmoyants, impuissants, qui ont besoin de corne de rhinocéros en poudre ?…
– Ah! répondit l’homme sans nez. Qu’est-ce que l’homme, quand on y songe, sinon une machine parfai­tement réglée et extrêmement compliquée qui, avec un art infini, transforme en urine le vin rouge de Chiraz ? On peut même se demander quel est le plus grand plaisir : boire ou pisser? Et qu’est-il arrivé dans l’inter­valle ? Un poème a été composé, un baiser pris, un pro­phète engendré, un jugement hypocrite rendu, une bonne blague inventée. »

Karen Blixen, Les rêveurs, in Sept contes gothiques, p. 346

La vie et l’art

12 lundi Août 2019

Posted by patertaciturnus in Lectures

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art, Hugo von Hofmannstahl, Stefan George, vie

« Vous écrivez, mon cher ami, cette phrase : « il appartient entièrement à la vie, aucunement à l’art », ce que je suis près de considérer comme un blasphème. Celui qui n’appartient aucunement à l’art peut-il donc se vanter d’appartenir à la vie ?  et comment donc ? Peut-être à la rigueur en des âges de semi-barbarie. »

Stefan George, Lettre à Hugo von Hofmannstahl, 21 mars 1896

Ma vie

11 dimanche Août 2019

Posted by patertaciturnus in Divers vers

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Henri Michaux, insatisfaction, vie

Ma vie

Tu t’en vas sans moi, ma vie.
Tu roules,
Et moi j’attends encore de faire un pas.
Tu portes ailleurs la bataille.
Tu me désertes ainsi.
Je ne t’ai jamais suivie.

Je ne vois pas clair dans tes offres.
Le petit peu que je veux, jamais tu ne l’apportes.
A cause de ce manque, j’aspire à tant.
A tant de choses, à presque l’infini…
A cause de ce peu qui manque, que jamais tu n’apportes.

Henri Michaux, La nuit remue

Qu’attends-tu ?

31 vendredi Mai 2019

Posted by patertaciturnus in 7e art

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Akira Kurosawa, Andrei Tarkovski, attente, attente de la mort, vie

… la mort ou la vraie vie ?

*

A. Tarkovski, Le sacrifice

– You shouldn’t grieve so much. You shouldn’t be waiting like that. That’s important. One shouldn’t be waiting for something.
– “Shouldn’t be waiting” Who says I’m waiting for anything ?
– We all are … waiting for something! Take me, for example. All my life I’ve been going around waiting for something. All my life, in fact, I’ve felt as if … as if I were waiting in a railway station. And I’ve always felt as if … as if the living I’ve done, so far, hasn’t actually been real life but a long wait for it …b along wait for something real, something important.

*

A. Kurosawa, Rêves

A – See you later
B – Wait !Radiation doesn’t kill you at once.
A – So what ! A slow death is even worse. I refuse to die slowly. Adults dying …
C – They’ve lived long enough already. But the children haven’t even lived yet, it’s unfair.
A – Waiting to die isn’t living.

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