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Pater Taciturnus

~ "Ton péché originel c'est d'ouvrir la bouche. Tant que tu écoutes tu restes sans tache"

Pater Taciturnus

Archives de Tag: Pierre Reverdy

Miettes de Reverdy

26 lundi Mar 2018

Posted by patertaciturnus in Divers vers

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Pierre Reverdy

Feuilletant Plupart du temps, un recueil de Pierre Reverdy dont j’ai cité naguère des extraits, je me rends compte que c’est souvent le dernier vers ou le dernier distique qui me plaît le plus dans ses poèmes. Faute d’être capable d’écrire un article sur l’art de la chute dans la poésie de Pierre Reverdy, je vous propose un florilège de fins de poèmes.

…
Le fenêtre au dernier étage
Un chemin découvert par où viendra la nuit

Pierre Reverdy, Ruban blanc, in Plupart du temps

…

Que le cœur et l’esprit s’écartent
Pour gagner le repos chacun de son côté

On peut bien mieux

…
Mais les yeux restent clairs au visages qui mentent

Agonie du remords

…
La nuit c’est le nouveau décor
Des drames sans témoin qui se passent dehors

Calme intérieur

…
Et l’heure apprivoisée qui sort de la pendule

La fuite du temps

…
Jusqu’au rocher sanglant où périt la lumière
Dans les abattoirs du couchant

Bel occident

…
J’oublierai tout cela
Je partirai
Mais le chagrin pesant trouvera ma trace quand même

Au bord des champs

…
L’espace sans barrières
L’homme trop près du sol
L’oiseau perdu dans l’air

L’homme et le temps

 

 

Plus rien

15 lundi Fév 2016

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Pierre Reverdy

[…]

Plus rien ne me sépare à présent de la vie
Je ne veux plus dormir
Le rêve est sans valeur
Je ne veux plus savoir ce qui se passe
Ni savoir si je pense
Ni savoir qui je suis

[…]

Pierre Reverdy, La cloche cœur, La lucarne ovale in Plupart du temps

La nuit la plus longue

19 samedi Déc 2015

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nuit, Pierre Reverdy

…
Les longues nuits qui sont si brèves
Quand on s’endort entrelacés

Pierre Reverdy, Dans le monde étranger, La lucarne ovale, in Plupart du temps

Vérification

16 mercredi Déc 2015

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Pierre Reverdy

[…]

Je voudrais bien sortir
pour voir si le ciel est encore là

Pierre Reverdy, Exotisme in Les ardoises du toit, Plupart du temps

Vendredi treize

13 vendredi Nov 2015

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Pierre Reverdy, vendredi treize

Vendredi treize

La feuille vole cachant l’ombre
             Un jour de plus vient s’ajouter au nombre
Les passants arrêtés à l’étage au-dessus
            Quelqu’un descend
            L’araignée monte
Ou la cage de l’ascenseur
Un oiseau qui ne chante pas parce qu’il a peur
          Un enfant pleure et se résigne
Dans la maison où tout est noir
          Sous la marque du triste signe
Et sur le champ bordé d’espoir
La lumière monte et décline

            Un vœu trop lourd pour le hasard
S’est échappé de ma poitrine

Pierre Reverdy

Les ardoises sur le toit (1918) in Plupart du temps, Poésie/Gallimard

Du bon usage de la fausse joie

03 jeudi Sep 2015

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Pierre Reverdy

…
Le faible prie
Le pauvre crie
Et moi sans être battu ni vainqueur
A moitié libre et esclave j’ai failli mourir
A grands coups de fausses joies j’ai chassé l’Ennui
…

Pierre Reverdy, Espoir de retour, in La lucarne ovale

Sur les routes de fer et de lumière

22 samedi Août 2015

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Pierre Reverdy

Dans la lutte implacable de l’homme et de son temps
Dans la mécanique sévère le cylindre affamé et la bielle bleue des croisières
L’homme né vigoureux progresse au gré du vent

…

Pierre Reverdy, Sur les routes de fer et de lumière
in La guitare endormie (1919)

Exploration des profondeurs (2)

03 lundi Août 2015

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désespoir, Pierre Reverdy, profondeur

…
Le désespoir est singulièrement tenace
Avec lui on va au fond de tout
…

Pierre Reverdy, Espoir de retour, in La lucarne ovale

 

Pour le moment

16 jeudi Juil 2015

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joie communicative, Pierre Reverdy

Pour le moment

La vie est simple et gaie
Le soleil clair tinte avec un bruit doux
Le son des cloches s’est calmé
Ce matin la lumière traverse tout
Ma tête est une lampe rallumée
Et la chambre où j’habite est enfin éclairée

Un seul rayon suffit
Un seul éclat de rire
Ma joie qui secoue la maison
Retient ceux qui voudraient mourir
Par les notes de sa chanson

Je chante faux
Ah que c’est drôle
Ma bouche ouverte à tous les vents
Lance partout des notes folles
Qui sortent je ne sais comment
Pour voler vers d’autres oreilles
Entendez je ne suis pas fou
Je ris au bas de l’escalier
Devant la porte grande ouverte
Dans le soleil éparpillé
Au mur parmi la vigne verte
Et mes bras sont tendus vers vous

 C’est aujourd’hui que je vous aime.

Pierre Reverdy, La lucarne ovale
in Plupart du temps, Gallimard Poésie

*

Dans le recueil La lucarne ovale, Pour le moment précède immédiatement D’un autre ciel dont la tonalité affective est profondément opposée.

My loneliness is killing me

07 dimanche Déc 2014

Posted by patertaciturnus in Divers vers

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désespérance, Pierre Reverdy, solitude

On peut imaginer Sisyphe heureux ou Britney chantant du Pierre Reverdy.

*

D’UN AUTRE CIEL

Que veux-tu que je devienne
Je me sens mourir
Secours-moi
Ah Paris… le Pont Neuf
Je reconnais la ville
Un peu jouir
Un peu pleurer
Ma vie
Est-ce vraiment la peine d’en parler
Tout le monde en dirait autant
Et comment voudriez-vous que l’on passât son temps
Je pense à quelqu’autre paysage
Un ami oublié me montre son visage
Un lieu obscur
Un ciel déteint
Pays natal qui me revient tous les matins
Le voyage fut long
J’y laissai quelques plumes
Et mes illusions tombèrent une à une
Pourtant j’étais encore au milieu du printemps
Presque un enfant
J’avançais
Un train bruyant me transportait
Peu à peu j’oubliais la nature
La gare était tout près
On changeait de voiture
Et sur le quai personne n’attendait
La ville morte et squelettique
Là-bas dresse ses hauts fourneaux
Que vais-je devenir
Quelqu’un touche mon front d’une ombre fantastique
Une main
Mais ce que j’ai cru voir c’est la fumée du train
Je suis seul
Oui tout seul

Personne n’est venu me prendre par la main.

 

Pierre Reverdy, La lucarne ovale
in Plupart du temps, Gallimard Poésie

 

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