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Pater Taciturnus

~ "Ton péché originel c'est d'ouvrir la bouche. Tant que tu écoutes tu restes sans tache"

Pater Taciturnus

Archives de Tag: Nâzım Hikmet

Discordance des temps

13 mercredi Mai 2020

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contemporain, Marina Tsvetaieva, Nâzım Hikmet

Être ou ne pas être un poète du XXe siècle ?

*

LE VINGTIÈME SIÈCLE

– « Dormir maintenant
Et se réveiller dans cent ans, mon bien aimé… »
– « Non,
Mon siècle ne me fait pas peur,
Je ne suis pas un déserteur.
Mon siècle misérable,
                      scandaleux,
                           mon siècle courageux,
                                                 grand
                                                      et héroïque.
Je n’ai jamais regretté d’être venu trop tôt au monde,
Je suis du vingtième siècle :
Et j’en suis fier.
Il me suffit
               d’être au vingtième siècle,
                                                     là où je suis,
d’être de notre camp,
Et de me battre pour un monde nouveau… »
-« Dans cent ans, mon bien aimé… »
– « Non, plus tôt et malgré tout,
Mon vingtième siècle renaissant,
Et dont les derniers jours seront si beaux,
Ma nuit terrible qui se termine dans des clameurs d’aurore,
Comme tes yeux ma bien-aimée,
Mon siècle sera plein de soleil…

Nâzim Hikmet (1948)

*

« Ma voix (« la portée de ma voix ») correspond peut-être à l’époque , mais moi – non. Je déteste mon siècle et je bénis Dieu (je sais qu’on ne peut pas bénir Dieu, mais mais c’est ainsi que je disais dans mon enfance et, dès que j’oublie, je le redis aujourd’hui) -d’être née au siècle passé (le 26 septembre 1892), à minuit juste dans la nuit du samedi à dimanche, le jour de la Saint Jean-Evangéliste. […] Ainsi donc je bénis Dieu d’avoir encore pu surprendre L’AUTRE siècle, la fin de L’AUTRE siècle, la fin du règne de l’homme c’est -à-dire de Dieu, ou du moins – de la divinité : du dessus de.

Je déteste mon siècle parce qu’il est le siècle des masses organisées, qui ne sont plus désormais un élément comme le Dniepr sans la chouette hulotte n’est plus le Dniepr. organisées – d’en bas, non pas -mises en ordre, mais bien « organisées », c’est-à-dire limitées et privées du caractère organique, c’est-à-dire de leur dernier ressort. […]

Sachez une chose : dans l’époque actuelle et dans l’avenir – il n’y a pas de place pour moi. Pour tout moi – pas un seul pouce de surface terrestre, pour ce PEU DE CHOSE – dans tout l’univers immense – pas un pouce. […]

Il n’est (pour moi et pour tous ceux qui me ressemblent : IL Y EN A) que la tranchée : en profondeur, loin du temps, tranchée qui mène aux grottes de stalactites de la préhistoire au royaume souterrain de Perséphone et de Minos, là où Orphée faisait ses adieux : EN ENFER. […]

L’époque n’est pas tant contre moi (envers moi personnellement elle est, comme toutes les forces que j’ai croisées dans ma vie, ne serait-ce que la plus étrangère – plutôt « bienveillante ») pas tant contre moi que moi contre elle, effectivement je la déteste, tout le royaume du futur, je la piétine – non seulement au sens militaire, mais -du pied de mon talon sur la tête du serpent. »

Marina Tsvetaieva, Lettre à Iouri Ivask du 3 avril 1934

Si on devait mourir demain …

25 samedi Avr 2020

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mort, Nâzım Hikmet, vie

DE LA VIE

A supposer qu’on doive subir
                               une grave intervention
Cela signifie que peut-être
On ne pourra jamais se relever de la table d’opération.
Bien qu’il ne soit pas possible de ne pas ressentir
                            la tristesse
                                     de s’en aller un peu trop tôt,
Nous rirons quand même
                                 de l’anecdote du Bektachi.
Nous regarderons par la fenêtre
                                    si le temps est pluvieux
Ou encore nous attendrons encore avec impatience
                                  les dernières nouvelles à la radio.
Supposons que nous sommes au front
Pour des raisons qui valent la peine de se battre,
Et là, dès le premier jour, dès la première attaque
Nous pouvons tomber à plat ventre et mourir,
Nous le saurons, une rage bizarre au cœur
        mais nous serons passionnément curieux
                           de l’issue de cette guerre
                                   qui durera peut-être des années.
Supposons que nous sommes en prison,
que nous approchons de la cinquantaine,
et que dix-huit ans devront s’écouler
avant l’ouverture de la porte de fer
Et pourtant nous vivrons avec le monde du dehors
avec ses hommes, ses animaux, ses luttes et ses vents,
               avec le monde de l’autre côté des murs.
Bref, où que l’on soit, quelles que soient les circonstances,
                                   il s’agit de vivre
Comme si on ne devait jamais mourir.

Nâzim Hikmet (1948)

 

La petite fille

01 dimanche Mar 2020

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Nâzım Hikmet

Kız Çocuğu

Kapıları çalan benim
kapıları birer birer.
Gözünüze görünemem
göze görünmez ölüler.

Hiroşima’da öleli
oluyor bir on yıl kadar.
Yedi yaşında bir kızım,
büyümez ölü çocuklar.

Saçlarım tutuştu önce,
gözlerim yandı kavruldu.
Bir avuç kül oluverdim,
külüm havaya savruldu.

Benim sizden kendim için
hiçbir şey istediğim yok.
Şeker bile yiyemez ki
kâat gibi yanan çocuk.

Çalıyorum kapınızı,
teyze, amca, bir imza ver.
Çocuklar öldürülmesin,
şeker de yiyebilsinler.

Nâzim Hikmet (1956)

La petite fille

C’est mi qui frappe aux portes,
aux portes, l’une après l’autre.
Je suis invisible à vos yeux.
Les morts sont invisibles.

Morte à Hiroshima
il y a plus de dix ans,
je suis une petite fille de sept ans.
Les enfants morts ne grandissent pas.

Mes cheveux tout d’abord ont pris feu,
mes yeux ont brûlé, se sont calcinés.
Soudain je fus réduite en une poignée de cendres,
mes cendres se sont éparpillées au vent.

Pour ce qui est de moi,
je ne vous demande rien :
il ne saurait manger , même des bonbons,
l’enfant qui comme du papier a brûlé.

Je frappe à votre porte, oncle, tante :
une signature. Que l’on ne tue pas les enfants
et qu’ils puissent aussi manger des bonbons.

trad. M. Andac & G. Dino

 

Tristesse cosmique

22 samedi Fév 2020

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Nâzım Hikmet

Ce monde refroidira
étoile parmi les étoiles
                                et même les plus petites,
une pépite d’or sur fond de velours bleu en somme,
                        notre univers immense en somme.

Ce monde un beau jour refroidira
même pas comme un bloc de glace
ou un nuage mort,
il roulera comme une coquille de noix vide
                dans l’obscurité sans bornes ni limites …

Dès maintenant tu en éprouveras la douleur
tu en ressentiras la tristesse dès maintenant.
C’est ainsi que tu dois aimer le monde
              pour pouvoir dire : j’ai vécu.

Nâzim Hikmet
trad. M. Andac G. & Dino

Vérité du mensonge

19 mercredi Fév 2020

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Nâzım Hikmet

Tout ce que j’ai écrit sur nous est mensonge
ce n’est pas ce qui a été entre nous mais ce que j’aurais voulu qui soit
C’était mes nostalgies posées sur des branches inaccessibles
C’était ma soif tirée du puits de mes rêves
C’était des images que je traçais sur la clarté

Tout ce que j’ai écrit sur nous est vrai
ta beauté
   c’est à dire une corbeille de fruits ou un festin sur une table champêtre
mon manque de toi
   c’est-à-dire moi dernier lampion du dernier coin de la ville
ma jalousie
   c’est-à-dire ma course les yeux bandés la nuit parmi les trains
mon bonheur
   c’est-à-dire le fleuve ensoleillé rompant ses digues
tout ce que j’ai écrit sur nous est mensonge
tout est vrai de ce que j’ai écrit sur nous.

Nâzim Hikmet, 9 septembre 1960

Si j’étais …

13 jeudi Fév 2020

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Nâzım Hikmet

Si j’étais platane     si je me reposais à son ombre
si j’étais livre
que je lirais sans ennui dans mes nuits d’insomnie
crayon, je ne voudrais pas l’être
même pas entre mes propres doigts
si j’étais porte
je m’ouvrirais aux bons je me fermerais aux méchants
si j’étais fenêtre
une fenêtre sans rideaux     grande ouverte
si je faisais entrer la ville dans ma chambre
si j’étais verbe
si je vous appelais au beau au juste au vrai
si j’étais parole
si je disais mon amour tout doucement

Nâzim Hikmet, Moscou, 27 mai 1962
trad. Munnever Andac, Guzine Dino

Parentés

03 lundi Fév 2020

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Nâzım Hikmet

Ni de lumière
ni de boue
mais de la même pâte sont pétris
ma bien-aimée, son chat, et la perle bleue qu’il porte
au cou

Nâzim Hikmet, Rubaïs XI

*

Chou voiture microbe de la peste étoile nous sommes tous proches parents.
Et puis, ô ma bien-aimée aux yeux de soleil, si nous pouvons réfléchir,
ce n’est pas grâce au cogito ergo sum mais parce que nous sommes tous
de cette famille à nulle autre pareille…

Nâzim Hikmet, Rubaïs XII

Après l’anthropocène

24 vendredi Jan 2020

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nature, Nâzım Hikmet

Fini dira un jour mère Nature,
fini de rire et de pleurer mon enfant
et recommencera à nouveau la vie sans bornes
qui ne voit pas, qui ne parle pas, qui ne pense pas.

Nâzim Hikmet, Rubaïs, VIII

Un poème comme un coup de poing

20 lundi Jan 2020

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Nâzım Hikmet

İYİMSER ADAM

Çocukken sineklerin kanadını koparmadı
teneke bağlamadı kedilerin kuyruğuna
kibrit kutularına hapsetmedi hamamböceklerini
karınca yuvalarını bozmadı
büyüdü
bütün bu işleri ona ettiler
ölürken başucundaydım
bir şiir oku dedi
güneş üstüne deniz üstüne
atom kazanlarıyla yapma aylar üstüne
yüceliği üstüne insanlığın

Bakü, 6 Aralık 1958

Nâzim Hikmet

 

*

L’OPTIMISTE

Enfant il n’a pas arraché les ailes des mouches
attaché des boîtes de conserve à la queue des chats
ni emprisonné les cafards dans des boîtes d’allumettes
ou détruit des fourmilières
il a grandi
et toutes ces choses on les lui fit
j’étais à son chevet quand il mourut
récite un poème dit-il
sur le soleil et sur la mer
sur les cuves atomiques et les lunes artificielles
sur la grandeur de l’humanité.

Bakou, 6 décembre 1958

trad. Munnever Andac, Guzine Dino

Sur un voyage

10 vendredi Jan 2020

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Nâzım Hikmet

Bir Yolculuk Üstüne

Açıyoruz kapıları,
kapıyoruz kapıları,
geçiyoruz kapılardan
ve biricik yolculuğun sonunda
                                            ne şehir,
                                                      ne limantren yoldan çıkıyor,
batıyor gemi
düşüyor uçak.
Harita çizilmiş buzun üstüne
Elimde olsaydı bu yolculuğa
                                         başlayıp başlamamak
                                               başlardım yine .

Leningrad 1958

Nâzim Hikmet

 

Sur un voyage

Nous ouvrons les portes,
nous fermons les portes,
nous franchissons les portes
et tout au bout de l’unique voyage
                                                  ni ville
                                                           ni port.

Le train déraille,
le bateau fait naufrage,
l’avion s’écrase.
Une carte s’est gravée sur la glace.
Si j’avais le choix
                   de recommencer ou non ce voyage
                               je le recommencerais.

Leningrad 1958

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