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Pater Taciturnus

~ "Ton péché originel c'est d'ouvrir la bouche. Tant que tu écoutes tu restes sans tache"

Pater Taciturnus

Archives de Tag: Malebranche

Contre la maltraitance animale, envoyons un signal fort !

10 jeudi Fév 2022

Posted by patertaciturnus in Fantaisie

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Malebranche

Après la diffusion d’une vidéo qui montre le footballeur Kurt Zouma frappant son chat, Brigitte Bardot et l’association PETA ont demandé que je joueur soit radié de l’équipe de France.

Fort bien, mais qui osera se lever pour demander l’expulsion de Nicolas Malebranche de l’équipe des philosophes au programme de terminale ?

« Un jour Fontenelle et Malebranche entraient ensemble à l’Oratoire Saint-Honoré ; la chienne de la maison vint caresser Malebranche qui l’accueillit avec des coups, quoiqu’elle fût pleine, et lui arracha des cris plaintifs. Comme Fontenelle paraissait s’en émouvoir, celui-ci lui dit froidement : “Eh quoi ! ne savez-vous pas que cela ne sent point ?” »

Francisque Bouillier, Histoire de la philosophie cartésienne, 3e éd., t. 1, 1868, p. 155.

Nicolas vs Nicolas ?

08 vendredi Fév 2019

Posted by patertaciturnus in Lectures

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facilité, Malebranche, Nicolas Boileau

Qui oserait contester la vérité de la plus célèbre des citations de Nicolas Boileau ?

« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément. »

Peut-être bien son exact contemporain Nicolas Malebranche :

« La plupart de ceux qui parlent en public, tous ceux qu’on appelle grands parleurs, et beaucoup même de ceux qui s’énoncent avec beaucoup de facilité, quoiqu’ils parlent fort peu sont de ce genre [des esprits superficiels]. Car il est extrêmement rare que ceux qui méditent sérieusement, puissent bien expliquer les choses qu’ils ont méditées. D’ordinaire ils hésitent quand ils entreprennent d’en parler, parce qu’ils ont quelque scrupule de se servir de termes qui réveillent dans les autres une fausse idée. »

La recherche de la vérité, Livre II, 2nde partie, chap. VIII

Dieu rit-il de se voir si beau en notre miroir ?

26 mardi Sep 2017

Posted by patertaciturnus in Perplexités et ratiocinations

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Dieu, Djalâl ad-Dîn Rûmî, Malebranche, narcissisme, théologie

La moindre des choses est bien de révéler la signification de la parabole que j’ai cité hier en manière de plaisanterie. A ceux qui ne l’auraient pas saisie immédiatement, elle est expliquée par le paragraphe qui suit :

« Qu’y a-t-il que le Dieu Très Haut ne possède pas et dont Il ait besoin? Devant le Très Haut, il faut apporter un cœur lumineux, afin qu’Il se voit en lui. »

Djalâl ad-Dîn Rûmî, Le Livre du dedans
trad. Vitray-Meyerovitch, Actes Sud, Babel, p.234

Évidemment il serait théologiquement problématique d’affirmer que Dieu a besoin du miroir que nous sommes pour se contempler lui même. De ce point de vue il est intéressant de rapprocher le texte de Rûmî d’un passage du Neuvième des Entretiens sur la métaphysique de Malebranche. Le théologien oratorien ne craint pas de porter le narcissisme divin à son paroxysme[1] : le Dieu de Malebranche à l’instar de Jean Schulteiss pourrait nous chanter « C’est moi que j’aime à travers vous » [2]. Mais comme il rappelle en même temps que Dieu n’a pas besoin de nous pour s’aimer lui-même, ni de notre témoignage pour s’assurer de ses perfections qualités et de celles de son œuvre, Malebranche est conduit à dédoubler la gloire de Dieu.

THÉODORE. – Mais comment Dieu peut-il vouloir que nous soyons, lui qui n’a nul besoin de nous ? Comment un être à qui rien ne manque, qui se suffit pleinement à lui-même, peut-il vouloir quelque chose ? Voilà ce qui fait la difficulté.

ARISTE. — Il me semble qu’il est facile de la lever; car il n’y a qu’à dire que Dieu n’a pas créé le monde pour lui, mais pour nous.

THÉODORE. — Mais nous y pour qui nous a-t-il créés ?

ARISTE. — Pour lui-même.

THÉODORE. — La difficulté revient ; car Dieu n’a nul besoin de nous.

ARISTE. — Disons donc, Théodore, que Dieu ne nous a faits que par pure bonté, par pure charité pour nous-mêmes.

THÉODORE. — Ne disons pas cela, Ariste, du moins sans l’expliquer : car il me paraît évident que l’Être infiniment parfait s’aime infiniment, s’aime nécessairement ; que sa volonté n’est que l’amour qu’il se porte à lui-même et à ses divines perfections ; que le mouvement de son amour ne peut, comme en nous, lui venir d’ailleurs, ni par conséquent le porter ailleurs; qu’étant uniquement le principe de son action il faut qu’il en soit la fin ; qu’en Dieu, en un mot, tout autre amour que l’amour-propre serait déréglé, ou contraire à l’ordre immuable qu’il renferme et qui est la loi inviolable des volontés divines. Nous pouvons dire que Dieu nous a faits  pure bonté, en ce sens qu’il nous a faits sans avoir besoin de nous. Mais il nous a faits pour lui ; car Dieu ne peut vouloir que par sa volonté, et sa volonté n’est que l’amour qu’il se porte à lui-même.

[…]

ARISTE. — Quoi, Théodore, Dieu a fait l’univers pour sa gloire ! Vous approuvez cette pensée si humaine, et si indigne de l’Être infiniment parfait !

[…]

THÉODORE – Premièrement, Dieu pense à un ouvrage qui par son excellence et par sa beauté exprime des qualités qu’il aime invinciblement, et qu’il est bien aise de posséder. Mais cela néanmoins ne lui suffit pas pour prendre le dessein de le produire, parce qu’un monde fini, un monde profane n’ayant encore rien de divin, il ne peut avoir de rapport à son action qui est divine. Que fait-il ? Il le rend divin par l’union d’une personne divine. Et par là il le relève infiniment, et reçoit de lui, à cause principalement de la Divinité qu’il lui communique, cette première gloire qui se rapporte avec celle de cet architecte qui a construit une maison qui lui fait honneur, parce qu’elle exprime des qualités qu’il se glorifie de posséder. Dieu reçoit, dis-je, celte première gloire réchauffée, pour ainsi dire, d’un éclat infini. Néanmoins Dieu ne tire que de lui-même la gloire qu’il reçoit de la sanctification de son Église, ou de cette maison spirituelle dont nous sommes les pierres vivantes sanctifiées par Jésus-Christ.

‘ Cet architecte reçoit encore une seconde gloire des spectateurs et des admirateurs de son édifice ; et c’est peut-être dans la vue de cette espèce de gloire qu’il s’est efforcé de le faire le plus magnifique et le plus superbe qu’il a pu. Aussi est-ce dans la vue du culte que notre souverain prêtre devait établir en l’honneur de la Divinité, que Dieu s’est résolu de se faire un temple dans lequel il fût éternellement glorifié. Oui, Ariste, viles et méprisables créatures que nous sommes, nous rendons par notre divin chef, et nous rendrons éternellement à Dieu des honneurs divins, des honneurs dignes de la majesté divine, des honneurs que Dieu reçoit et qu’il recevra toujours avec plaisir.

[…]

Il peut aimer les hommes, mais il ne le peut qu’à cause du rapport qu’ils ont avec lui. Il trouve dans la beauté que renferme l’archétype de son ouvrage un motif de l’exécuter ; mais c’est que cette beauté lui fait honneur, parce qu’elle exprime des qualités dont il se glorifie et qu’il est bien aise de posséder. Ainsi, l’amour que Dieu nous porte n’est point intéressé en ce sens, qu’il ait quelque besoin de nous ; mais il l’est en ce sens, qu’il ne nous aime que pour l’amour qu’il se porte à lui-même et à ses divines perfections, que nous exprimons par notre nature (c’est la première gloire que tous les êtres rendent nécessairement à leur auteur) et que nous adorons par des jugements et des mouvements qui lui sont dus. C’est la seconde gloire que nous donnons à Dieu par notre souverain prêtre Notre-Seigneur Jésus-Christ. »

 

[1] Cet article pourrait enrichir la série « la théologie au risque du DSM » puisque le trouble de la personnalité narcissique a effectivement sa place dans le DSM.

[2] Je ne croyais pas citer un jour ici cette chanson que j’ai toujours trouvée répugnante, raison pour laquelle je me contente d’un lien.

Se raser soi-même sans paradoxe

23 dimanche Mar 2014

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour, Perplexités et ratiocinations

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analogie et métaphore, Descartes, Kant, Lichtenberg, Malebranche, philosophie, rasage

« S’enseigner et s’éprouver soi-même est une aussi périlleuse chose, et aussi commode que de se raser tout seul ; chacun devrait l’apprendre à un certain age, de crainte de devenir un jour la victime d’un rasoir mal dirigé. »

G.C. Lichtenberg, Le miroir de l’âme [B 279] p.154

« […] Selon moi, on doit répondre à la question :  » Doit-on philosopher par soi-même? » comme à la question : »Doit-on se raser tout seul ». Si quelqu’un me faisait une telle question, je répondrais que, si on le peut, c’est une excellente chose. Je rappelle toute fois que, si l’on tache d’apprendre le second par soi-même, on ne fait  cependant point le premier essai sous la gorge. Agis comme les plus sages l’ont fait avant toi, et n’inaugure pas tes exercices philosophiques dans ces régions où une erreur peut te livrer aux mains du bourreau.[…] »

Le miroir de l’âme [C 142]  p. 177

*

Source

Source de la photo

Avant de nous intéresser à la comparaison entre la pensée et le rasage, notons que de nombreux autres textes de Lichtenberg qui ne font pas usage de cette comparaison défendent la même idée : l’importance de penser par soi-même. J’en ai déjà cité certains : ceux qui critiquent l’excès de lectures. L’érudition est en effet opposée par Lichtenberg, comme elle l’était par Descartes, à la véritable science capable de faire des découvertes :

« Étudier sans but, pour simplement pouvoir dire ce que d’autres ont fait, c’est là des sciences la dernière, et de pareilles gens sont autant des savants, que des registres sont des livres. Être homme ne signifie point seulement savoir, mais faire pour la postérité ce que les temps passés firent pour nous.  ne dois-je donc tirer de ma vie et de l’étude des sciences rien d’autre que ce qui fut déjà découvert? Certes, ce qui importe on peut le dire deux fois et l’on ne sera point pris en fâcherie pourvu que le vêtement soit neuf. Si tu as pensé par toi-même, la trouvaille d’une chose découverte déjà portera du moins le sceau de la singularité ».
[D 255] p.214

La convergence des textes de Lichtenberg avec Qu’est-ce que les Lumières? de son contemporain Kant, ne relève, bien entendu, pas du hasard. La question du danger qu’il y aurait à penser par soi-même est évoquée par Kant à travers une autre métaphore que celle du rasage, celle de la marche :

« Que la plupart des hommes finissent par considérer le pas qui conduit vers sa majorité, et qui est en soi pénible, également comme très dangereux, c’est ce à quoi ne manquent pas de s’employer ces tuteurs qui, par bonté, ont assumé la tâche de veiller sur eux. Après avoir rendu tout d’abord stupide leur bétail domestique, et soigneusement pris garde que ces paisibles créatures ne puissent oser faire le moindre pas hors du parc où ils les ont enfermées, ils leur montrent ensuite le danger qu’il y aurait à essayer de marcher tout seul. Or le danger n’est sans doute pas si grand que cela, étant donné que quelques chutes finiraient bien par leur apprendre à marcher ; mais l’exemple d’un tel accident rend malgré tout timide et fait généralement reculer devant toute autre tentative. »

trad. de Wismann

On peut également effectuer un parallèle avec une autre métaphore employée, elle, par Descartes dans un texte tout aussi fameux que le précédent tiré de la Lettre préface des Principes de philosophie:

« c’est proprement avoir les yeux fermés sans tacher jamais de les ouvrir que de vivre sans philosopher »

Cette image est reprise de manière plus développée par Malebranche dans la Recherche de la vérité :

« Il est assez difficile de comprendre, comment il se peut faire que des gens qui ont de l’esprit, aiment mieux se servir de l’esprit des autres dans la recherche de la vérité, que de celui que Dieu leur a donné. Il y a sans doute infiniment plus de plaisir et plus d’honneur à se conduire par ses propres yeux., que par ceux des autres ; et un homme qui a de bons yeux ne s’avisa jamais de se les fermer, ou de se les arracher, dans l’espérance d’avoir un conducteur. Sapientis oculi in capite ejus, stultus in tenebris ambula(1). Pourquoi le fou marche-t-il dans les ténèbres ? C’est qu’il ne voit que par les yeux d’autrui, et que ne voir que de cette manière, à proprement parler, c’est ne rien voir. L’usage de l’esprit est à l’usage des yeux, ce que l’esprit est aux yeux ; et de même que l’esprit est infiniment au-dessus des yeux, l’usage de l’esprit est accompagné de satisfactions bien plus solides, et qui le contentent bien autrement que la lumière et les couleurs ne contentent la vue. Les hommes toutefois se servent toujours de leurs yeux pour se conduire, et ils ne se servent presque jamais de leur esprit pour découvrir la vérité. »

(1) « Les yeux du sage sont dans sa tête ; l’insensé marche dans les ténèbres. »

*

Ce qui m’intéressera ici, c’est de comparer les potentialités de chacune de ces métaphores, d’expliciter ce que chacune de ces métaphores suggère.

On peut d’abord opposer l’image proposée par Descartes et Malebranche à celles qu’utilisent Lichtenberg ou Kant en ce qu’elle élude la question du danger qu’il y aurait à philosopher  : on ne voit pas quelle raison on pourrait avoir de « vivre les yeux fermés sans tâcher de les ouvrir ». Le propos de Malebranche en développant la comparaison est justement de rendre manifeste l’absurdité de la chose. A l’inverse, la métaphore de la marche, comme celle du rasage, permettent d’évoquer le danger auquel nous expose l’activité quand on s’y livre seul pour la première fois : l’enfant qui commence à marcher risque de tomber, celui qui se rase pour la première fois risque fort de se couper. Dans les deux cas intervient l’idée que l’expérience permettra de surmonter ces difficultés.

En prenant les choses par un autre bout, on pourrait aussi opposer la métaphore du rasage aux deux autres. Le fait de marcher sans soutien comme le fait de se fier à ses propres yeux plutôt qu’à ceux des autres apparaît en effet naturel, et ce n’est que dans des cas exceptionnels d’infirmités qu’on est contraint de s’en remettre aux autres. Il n’apparaît pas, à première vue, aussi « naturel » de se raser seul (si quelque chose devait être l’image de ce qui est naturel en l’occurrence, ce serait de laisser pousser la barbe) ; la corporation des barbiers a connu des périodes florissantes (c’est un sujet auquel il faudra que je m’intéresse de plus près) et sa clientèle ne se limitait pas aux infirmes incapables de se raser eux-mêmes. La métaphore du rasage pourrait suggérer, par contraste avec les deux autres, que la possibilité de déléguer l’activité à autrui est à envisager sérieusement sur la base d’une comparaison des coûts et des avantages. Comme cette comparaison est elle-même une opération de pensée la question pourrait se poser de sa délégation à autrui (pour filer les métaphores : est-ce au client ou au barbier de décider si le client doit avoir recours aux services du barbier? est-ce à l’enfant où à ses parents de décider quand l’enfant doit lâcher la main de ses parents…) ; mais en fait la question ne se pose pas : il paraît évident à nos auteurs que le choix de l’autonomie est un choix autonome.

En réalité, je ne suis pas convaincu que Lichtenberg ait choisi cette comparaison parce qu’il trouverait le fait de penser par soi-même moins « naturel » que ne le juge, par exemple, Kant [voir mise à jour en fin d’article]. On peut d’ailleurs noter un écart entre les deux textes de Lichtenberg sur la question connexe de savoir si tout le monde doit penser / se raser par soi-même : le premier texte dit explicitement que tout le monde à vocation à « s’enseigner et s’éprouver soi même », alors que le second envisage la possibilité que tout le monde n’en soit pas capable.  En revanche, il est manifeste que Lichtenberg exploite la possibilité de parler tant du danger de se faire raser que du danger de se raser soi-même ; seulement il ne se livre pas à une comparaison en bonne et due forme puisque chaque texte se focalise sur un des deux dangers.

source

source de l’image

Un dernier élément remarquable de l’usage que fait Lichtenberg de la comparaison avec le rasage c’est la prise en compte de l’existence de zones plus ou moins dangereuses pour commencer à se raser. On notera que la comparaison avec l’apprentissage de la marche pourrait donner lieu aux même considérations, à une réserve près  : alors que la personne qui se rase elle-même pourra décider seule par où commencer pour plus de sûreté, ce sont les parents qui interviennent pour sécuriser la zone d’apprentissage de leur chérubin (sur ce point comme sur la comparaison des deux dangers on peut donc considérer que la comparaison proposée par Lichtenberg est meilleure que celle de Kant). Pour ce qui est de l’exploitation par Lichtenberg de l’existence de zones de rasages plus ou moins délicates, j’hésite entre deux interprétations : ces zones du visage sont-elles l’images de zones de l’espace de la pensée (on distinguerait des régions de la philosophie en fonction de l’importance de leurs enjeux) ou de zones géographiques ( les Etats sont plus où moins accueillants pour la pensée libre)? Selon l’interprétation, le conseil donné par Lichtenberg n’est pas le même. Quoiqu’il en soit, la référence finale aux « mains du bourreau » laisse penser que les dangers auxquels il est fait ici référence sont des dangers plutôt extrinsèques qu’intrinsèques.

*

Pour finir, il est tentant de mettre ces deux textes de Lichtenberg en opposition avec les aphorismes cités hier (en particulier celui de Joubert qui faisait explicitement référence à la sagesse et à la science). Pour les concilier, à supposer qu’il faille le faire, il faudrait distinguer « seul » et « par soi-même » … cependant comme mon but n’était pas de traiter, ce weekend, un sujet classique de dissertation de terminale, la « synthèse » attendra. Je signalerai juste que la comparaison avec le rasage ne permet pas cette distinction entre « par soi-même » et « seul ». Pour trouver une comparaison qui permette de l’introduire il faudrait choisir une activité qui ne soit pas prise dans l’alternative d’être complètement accomplie par la personne à laquelle elle bénéficie ou d’être  complètement déléguée à une autre, une activité qui donne lieu à une véritable répartition des tâches avec cependant une forme de continuité entre celles-ci.

*

Exercice de filage de métaphore

Si philosopher équivaut à se raser soi même, quels peuvent être les équivalents des éléments suivants ?

– le coupe-chou, le rasoir jetable, le rasoir électrique

– le sens de rasage

– l’extension des zones de rasage aux aisselles, mollets et autres partie intimes

– les peaux-sensibles

– l’après rasage

*

Mise à jour le 01 / 10 / 2014

Sur la question de savoir s’il est naturel de penser par soi-même, on peut signaler deux textes  de Lichtenberg à la tonalité ironique.

« C’est là une question de savoir s’il est plus aisé de penser ou de ne point penser. L’homme penser par instinct, et qui ignore combien il est ardu de réprimer un instinct! On voit donc que les petits esprits ne méritent pas le mépris qu’on commence de leur porter dans tous les pays. »

[B 308] p. 155

« C’est aussi naturel à l’homme que la pensée ou que lancer des boules de neige. »

[C 152] p. 177

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