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ああままよ年が暮よとくれまいと
aa mama yo toshi ga kure yo to kuremai to
Kobayashi Issa
*
Ah, advienne que pourra
que l’année se termine ou
qu’elle ne se termine point
trad. Jean Cholley
01 lundi Jan 2018
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ああままよ年が暮よとくれまいと
aa mama yo toshi ga kure yo to kuremai to
Kobayashi Issa
*
Ah, advienne que pourra
que l’année se termine ou
qu’elle ne se termine point
trad. Jean Cholley
21 mardi Mar 2017
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春立や愚の上に又愚にかへる
haru tatsu ya gu no ue ni mata gu ni kaeru
Kobayashi Issa
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Début du printemps
par dessus toutes mes sottises
reviens aux sottises
trad. Jean Cholley
01 dimanche Jan 2017
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朔日の拇出る足袋で候
tsuitachi no oyayubi izuru tabi de soro
Kobayashi Issa
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A premier de l’an
sortent mes orteils des trous
des chaussettes où suis
trad. Jean Cholley, En miséreux village
Correctif : si j’en crois ce site consacré à Issa, Jean Cholley aurait traduit à tort tsuitachi par « premier de l’an », il s’agirait en réalité du premier jour de l’hiver.
23 mercredi Mar 2016
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華の友に
又逢ふ迄ハ
幾春や
hana no tomo ni
mata au made wa
ikuharu ya
Kobayashi Issa
Mes amis sous les fleurs
jusqu’à ce que les revoie
combien de printemps
trad. Jean Cholley, En village de miséreux
*
Mais qu’importe puisqu’à l’ombre des fleurs on peut se faire de nouveaux amis.
10 jeudi Mar 2016
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ちよんぼりと雪の明りや後架道
chombori to yuki no akari ya kôkamichi
Kobayashi Issa
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Un tout petit peu
la neige donne quelque lumière
chemin des latrines
trad. Jean Cholley
28 lundi Sep 2015
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20 jeudi Août 2015
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.おとろへやほた折かねる膝頭
otoroe ya hota orikaneru hizagashira
Kobayashi Issa
*
Ah décrépitude
cette peine à briser des branches
dessus mon genou
trad. Jean Chollet
09 jeudi Juil 2015
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身の上の鐘ともしらで夕涼み mi no ue no . |
身の上の鐘と知りつつ夕涼み mi no ue no . |
Kobayashi Issa
Fraîcheur du soir ne sachant pas que la cloche sonne notre glas |
Fraîcheur du soir sachant que la cloche sonne notre glas |
traduction trouvée ici
Fraicheur du soir – celui-là ignore que la cloche sonne le glas de sa vie |
Fraicheur du soir – celui-là ignore que la cloche sonne le glas de sa vie |
trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu
in Anthologie du poème court japonais, Gallimard Poésie
*
Du fait que les poèmes qui se répondent sont ici du même auteur, cette antinomie du soir d’été l’emporte sur l’antinomie printanière évoquée l’année dernière.
Il semble que les deux poèmes n’aient pas été écrits en même temps ; plus exactement la version « sachant » est datée de 1823, tandis que la version « ignorant » n’est pas datée, elle peut donc être antérieure ou postérieure.
L’écart entre les deux traductions est intéressant. La traduction force, semble-t-il à faire un choix en ce qui concerne la relation entre le sujet qui énonce le poème et le sujet dont parle poème : la première traduction pose une relation d’inclusion tandis que la seconde pose une relation d’extériorité. Si on suppose que c’est la même personne qui est évoquée dans le deux poèmes, la situation de savoir est postérieure à la situation d’ignorance ; mais dans la perspective de la première traduction l’évocation de la situation d’ignorance ne peut-être que rétrospective puisqu’elle est désignée depuis une position de savoir. On aurait alors la relation suivante entre le deux poèmes : la situation décrite par le premier poème précède la situation décrite par le second, mais l’énonciation du premier poème n’est possible qu’après la situation décrite par le second.
21 jeudi Mai 2015
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A l’ombre des fleurs
même un parfait étranger
ne l’est déjà plus
Kobayashi Issa
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花の陰赤の他人はなかりけり
Hana no kage
aka no tanin wa
nakari keri
09 jeudi Avr 2015
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雪隠にさへ神ありてうめの花
setchin ni
sae kami arite
ume no hana
Kobayashi Issa
Même dans les latrines
les dieux ont leur résidence
aux fleurs de prunier
trad. Jean Chollet
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Voilà qui peut rivaliser avec le propos attribué à Héraclite :
«même dans la cuisine il y a des dieux ».
Les plus fidèles lecteurs se souviennent que les précédentes interventions de Kobayashi Issa sur ce blog étaient déjà placées sous le signe des fonctions excrétoires. Le florilège de poèmes publié sous le titre En miséreux village est riche en mictions, défécations ou flatulences souvent évoquées dans leur concomitance avec des objets traditionnels de la contemplation de la nature (arbres en fleurs, paysages enneigés …).