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Pater Taciturnus

~ "Ton péché originel c'est d'ouvrir la bouche. Tant que tu écoutes tu restes sans tache"

Pater Taciturnus

Archives de Tag: Hugo von Hofmannstahl

Not alone in being alone (3)

22 dimanche Août 2021

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Hugo von Hofmannstahl, solitude

Spürt auch jeder sich allein
Spürt sich doch in allen andern.

[…]

Hugo von Hofmannstahl, Gesellschaft

*

Chacun de vous a beau se sentir seul,
Il se retrouve en tous les autres.

trad. Jean-Yves Masson

Vivement demain

30 mercredi Juin 2021

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Hugo von Hofmannstahl

Ach, wo ist Juli und das Sommerland !

Hugo von Hofmannstahl, Des alten Mannes Sehnsucht nach dem Sommer

Au chevet des mourants

14 lundi Juin 2021

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agonie, Hugo von Hofmannstahl, mort, pitié

[…]

Und wär der Blick, mit dem wir es erschaun,
Nur unser, unser der erträumte Schein!
Er ist es nicht, und was ich denke, ist,
Ja, dieser Schrei ist Nachhall, ist nicht mein!

Nur eins ist mein, wie’s auch dem Tier gehört,
Ist nicht gespenstisch, keinem nachgefühlt;
Daß mich bei deiner trostverschloßnen Angst
Ein seltsam dumpfes Mitleid hat durchwühlt.

Und daß ich, selber ohne Trost und Rat,
Dich trösten wollte, wie ein Kind ein Kind,
Das nichts von unverstandnem Kummer weiß,
Von Dingen, die unfaßbar in uns sind.

Das ist vielleicht das Letzte was uns bleibt,
Wenn der Gedanke ungedacht schon lügt:
Daß auf ein zitternd Herz das andre lauscht
Und leisen Drucks zur Hand die Hand sich fügt …

Hugo von Hofmannstahl, Der Schatten eines Toten

The Difficult Man | Art and Love

[…]

Si encore le regard que nous portons sur eux
N’était qu’à nous, et nôtres les apparences rêvées!
Mais non : et je pense même que le cri que je pousse
N’est ici qu’un écho – non, il n’est pas mien

Une seule chose est mienne (et les bêtes aussi la possèdent),
Une seule n’est pas un fantôme, n’est pas un sentiment emprunté:
Cette pitié singulière, oppressante, qui m’a bouleversé
Au contact de ton angoisse fermée à toute consolation.

Car bien que je sois moi-même désemparé, inconsolable,
Je voulais te consoler, comme un enfant console un autre enfant
Même s’il ignore tout d’un chagrin qu’il ne comprend pas,
Et de tant de choses qui demeurent en nous insaisissables.

Voilà peut-être la dernière chose qui nous reste
Quand la pensée ment avant même d’être pensée :
Qu’un cœur se penche sur un autre cœur qui tremble,
Et que la main se joigne à la main en la pressant tout doucement…

trad. Jean-Yves Masson

Cantate

05 samedi Juin 2021

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Hugo von Hofmannstahl

Kantate

Tüchtigen stellt das schnelle Glück
Hoch empor, wo er gebiete,
Vielen zum Nutzen, vielen zum Leid,
Und es hängen sich viele an ihn,
Neiden ihn viele,
Und ihn umschmeichelt was da gemein ist.

Er aber, droben,
Suchet sich selber, welchem er diene
Von den Geistern, welchem strengen,
Und dem wird er ähnlich
Und verdient sich den Glanz
Und Stab des Gebietens,
Den dereinst das schnelle Glück ihm zuwarf,
Und kämpft es aus,
Unablässig,
Tagaus, tagein,
Jahr um Jahr,
Und waltet des Amtes
Wesenhaft,
Und ihn grüßt,
Wo Männer seiner gedenken,
Ein schönes Wort:
Bewährung.

Hugo von Hofmannstahl

*

Cantate

Une prompte chance porte vers les hauteurs
L’homme de mérite, et l’installe au commandement,
Pour l’utilité de beaucoup et la souffrance de beaucoup,
Et beaucoup s’attachent à lui,
Beaucoup l’envient,
Et le vulgaire l’entoure de ses flatteries.

Mais lui, là-haut,
Cherche pour son propre compte de quel esprit
Il sera le serviteur, de quel esprit rigoureux,
Et il se rend pareil à celui-ci
Et mérite ainsi l’éclat
Et le bâton de commandement
Que sa prompte chance lui avait offerts autrefois.
Et il poursuit le combat sans relâche inlassablement
Jour après jour Année après année
Et remplit sa charge
Pleinement,
Et quand l’équipage pense à lui,
Les hommes emploient pour le saluer
Une belle expression :
« Faire ses preuves ».

trad. Jean-Yves Masson

Dispensateur de mystère

25 mardi Mai 2021

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Hugo von Hofmannstahl, mystère

Wo ich nahe, wo ich lande,
Da im Schatten, dort im Sande
Werden sie sich zu mir setzen,
Und ich werde sie ergetzen,
Binden mit dem Schattenbande!

An den Dingen, die sie kennen,
Lehr ich sie Geheimes nennen,
Auf und Nieder ihrer Glieder
Und den Lauf der Sterne wieder,
Kaum vermögen sies zu trennen!

Denn ich spreche: »Große Macht
Lenkt den Tag, versenkt die Nacht,
Doch in Euch versenkt sind gleiche
Sehr geheimnisvolle Reiche,
Ruhig wie in einen Schacht.«

Daß sie mit verhaltnem Grauen
An sich selber niederschauen,
Von Geheimnis ganz durchwoben
Fühlen sich emporgehoben
Und den Himmel dunkler blauen!

Hugo von Hofmannstahl

*

Où que j’approche, où que j’aborde,
Ici dans l’ombre, là sur le sable,
Ils viendront près de moi s’asseoir,
Et moi, je les divertirai,
Et les lierai de mon lien d’ombre.

Ce qu’ils connaissent, ils apprendront
A le nommer mystérieux.
Après, ils ne pourront plus guère
Croire les gestes de leurs corps
Sans lien avec le cours des astres.

Car je dirai: « Un grand Pouvoir
Tient les rênes du Jour, fait descendre la Nuit.
Mais en vous descendus se trouvent
De très mystérieux empires,
Aussi calmes qu’au fond d’un puits. »

Alors, réprimant un frisson,
Ils se pencheront sur eux-mêmes,
Et pris dans les rets du mystère,
Ils se sentiront emportés
Vers le ciel d’un bleu plus profond.

trad. Jean-Yves Masson

Pense en mélodie

05 mercredi Mai 2021

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Hugo von Hofmannstahl, poésie

Gedanken und Worte befreien
Gedanken und Worte entweihen !
Und willst du dem zweiten entflieh’n
So denk in melodien

Hugo von Hofmannstahl, Ghazals, IV

*

Libérer pensées et paroles,
Profaner pensées et paroles !
Si tu veux éviter ce dernier danger,
Pense donc en mélodies.

trad. Jean-Yves Masson

Salut par le service

24 samedi Avr 2021

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Hugo von Hofmannstahl, service

[…]

Auf jene fremden Kinder ging er zu
Und war bereit, an unbekannter Schwelle
Ein neues Leben dienend hinzubringen.
Ihm fiel nicht ein, den Reichtum seiner Seele,
Die frühern Wege und Erinnerung
Verschlungner Finger und getauschter Seelen
Für mehr als nichtigen Besitz zu achten.

Der Duft der Blumen redet ihm nur
Von fremder Schönheit – und die neue Luft
Nahm er stillatmend ein, doch ohne Sehnsucht:
Nur daß er dienen durfte, freute ihn.

Hugo von Hofmannstahl, Der Jüngling in der Landschaft

*

[…]

Il s’avança vers ces enfants étrangers
Et il était prêt, sur le seuil inconnu,
Pour une nouvelle vie de serviteur.
La richesse de son âme, les chemins d’autrefois et le souvenir
Des doigts enlacés et des âmes échangées,
Il ne lui venait pas à l’esprit de les estimer
Davantage qu’une possession vaine.

Le parfum des fleurs lui parlait seulement
De la beauté étrange ; et l’air nouveau,
Il l’inspirait doucement, quoique sans nostalgie :
Devoir servir suffisait à sa joie.

Jeune homme dans un paysage
trad. Jean-Yves Masson

Chemin du retour

18 dimanche Avr 2021

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Hugo von Hofmannstahl

[…]

Wie einer, der noch tut, was ihm nicht ziemt,
Doch nicht für lange, ging er auf den Wegen:
Der Heimkehr und unendlichem Gespräch
Hob seine Seele ruhig sich entgegen.

Hugo von Hofmannstahl, Der Knabe

*

[…]

Pareil à qui accomplit encore ce qui ne lui convient plus,
Mais pour peu de temps, il s’en allait sur les chemins :
A la pensée du retour et de l’entretien infini,
Son âme paisiblement s’exaltait.

Un jeune garçon
trad. Jean-Yves Masson

La vie et l’art

12 lundi Août 2019

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art, Hugo von Hofmannstahl, Stefan George, vie

« Vous écrivez, mon cher ami, cette phrase : « il appartient entièrement à la vie, aucunement à l’art », ce que je suis près de considérer comme un blasphème. Celui qui n’appartient aucunement à l’art peut-il donc se vanter d’appartenir à la vie ?  et comment donc ? Peut-être à la rigueur en des âges de semi-barbarie. »

Stefan George, Lettre à Hugo von Hofmannstahl, 21 mars 1896

Illumination de la saison en enfer

07 mardi Mar 2017

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Hugo von Hofmannstahl, poésie

DICHTER UND STOFF

Aus der verschütteten Gruft nur wollt’ ich ins Freie mich wühlen :
Aber da brach ich dem Licht Bahn und die Höhle erglüht.

Hugo von Hofmannstahl

*

LE POÈTE ET SA MATIÈRE

Du fond de mon tombeau éboulé je voulais seulement me creuser un chemin vers l’air libre,
Mais ainsi j’ai frayé passage à la lumière, et l’Enfer en est resté illuminé.

trad. Jean-Yves Masson

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