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Pater Taciturnus

~ "Ton péché originel c'est d'ouvrir la bouche. Tant que tu écoutes tu restes sans tache"

Pater Taciturnus

Archives de Tag: Francis Scott Fitzgerald

Cap de la vingt-cinquaine

07 mardi Jan 2020

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour, Lectures

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Francis Scott Fitzgerald, honneur

« I’m thirty […] I’m five years too old to lie to myself and call it honour. »

Francis Scott Fitzgerald, Great gatsby

We meet once again, old sport !

05 dimanche Jan 2020

Posted by patertaciturnus in 7e art, confession

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Francis Scott Fitzgerald, ma vie sans intérêt, mémoire

Je ne peux que me réjouir qu’Arte ait diffusé, pendant les vacances, le Great Gatsby de 1974 avec Robert Redford dans le rôle du personnage éponyme.  Je n’avais jamais vu ce film et j’étais également passé à coté du Gatsby de Baz Luhrman avec Di Caprio. En revanche j’avais lu le livre de Fitzgerald quand j’étais en hypokhâgne, c’est d’ailleurs le premier livre que j’ai dû lire en anglais (j’avais acheté une traduction française par sécurité). Le seul passage du livre dont je me souvenais vaguement était une description que j’avais eu en exercice de version en khâgne, mais pour ce qui est de l’essentiel de l’intrigue je l’ai redécouverte avec le film (qui est très fidèle comme je l’ai vérifié par la suite). J’en ai été enchanté et je me suis précipité dans ma bibliothèque dès la fin du film pour retrouver mes deux éditions de l’ouvrage. Je ne m’explique pas comment j’avais pu ne garder aucun souvenir de cette fin magnifique :

« And as I sat there, brooding on the old unknown world, I thought of Gatsby’s wonder when he first picked out the green light at the end of Daisy’s dock. He had come a long way to this blue lawn and his dream must have seemed so close that he could hardly fail to grasp it. He did not know that it was already behind him, somewhere back in that vast obscurity beyond the city, where the dark fields of the republic rolled on under the night.
Gatsby believed in the green light, the orgastic future that year-by-year receipts before us. It eluded us then, but that’s no matter– tomorrow we will run faster, stretch out our arms farther… And one fine morning–
So we beat on, boats against the current, borne back ceaselessly into the past. »

Je me garderai du moins de faire porter la responsabilité de cet oubli à notre professeur d’anglais, madame Primenko, à qui je sais encore gré de nous avoir fait découvrir The tyger de Blake et Dover Beach de Matthew Arnold.

Si j’avais tout oublié de l’intrigue de Gatsby, j’avais en revanche retenu une anecdote à propos de l’adaptation de 1974 : c’était le film préféré du couple Ceaucescu. Je ne saurai dire dans quel documentaire j’ai appris ce fait, et je ne sais comment je me suis convaincu que le Nicolae Ceaucescu s’identifiait à Gastby, mais j’aimais bien l’idée qu’un dictateur aussi mal coté (je ne crois pas qu’il ait jamais eu de thuriféraires en occident comme Staline, Mao, ou Castro) se soit reconnu dans le parvenu Gatsby et ait voulu se voir lui même avec cette aura romantique.

Contribution à la commémoration de la Grande Guerre

28 jeudi Août 2014

Posted by patertaciturnus in Fantaisie, Food for thought

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14 - 18, Francis Scott Fitzgerald

– Vous voyez la rivière là-bas? On l’atteindrait en deux minutes. Il a fallu un mois aux Anglais pour l’atteindre. Tout un Empire, qui progressait très lentement. Les premiers rangs étaient fauchés. Les suivants prenaient aussitôt la relève. Face à un autre Empire qui reculait tout aussi lentement, quelques centimètres par jour, qui abandonnait ses morts, comme un million de petits tapis plein de sang. Personne en Europe, aujourd’hui, ne serait capable de le refaire.

– Comment ça ? dit Abe North. On vient à peine d’arrêter les combats en Turquie. Et au Maroc …

– C’est différent. Ce qui s’est passé ici, sur le front occidental, personne n’est capable de le refaire. Pas avant très, très longtemps. Les jeunes gens s’imaginent qu’ils pourraient le refaire. Ils se trompent. Ils pourraient peut-être refaire la bataille de la Marne. Mais, pour faire ce qui s’est passé ici, il fallait une foi aveugle, des années d’abondance derrière soi, des certitudes sans mesure, et, entre toutes les classes sociales un parfait équilibre de relations. Les Russes et les Italiens ne se sont pas très bien battus, sur ce front. Pour bien se battre, il fallait tout un matériel d’émotions et de force d’âme, hérité de temps si anciens qu’on en a perdu jusqu’au souvenir. Tout un matériel de veillées de Noël, de cartes postales représentant le Prince hériter et sa fiancée,  de petits cafés à Valence, de tonnelles à Unter den Linden, où l’on boit de la bière, de mariages à la Mairie, d’arrivées du derby d’Epsom,et beaux favoris touffus sur les joues de votre grand-père.

– C’est le général Grant qui a inventé ce genre de bataille à Petersburg, en 1865.

– Absolument pas. Le général Grant a inventé la boucherie en gros. La bataille dont je vous parle a été inventée par Lewis Carroll, par Jules Verne, par l’auteur de Ondine, par les curés de campagne qui jouent aux boules, les marraines de guerre de Marseille, les jeunes filles séduites dans les chemins creux du Wurtemberg ou de la Westphalie. En un mot, ça a été une bataille d’amour. Tout un siècle d’amour de la classe moyenne a été sacrifié ici. Ça a été la dernière bataille d’amour.

F. Scott Fitzgerald, Tendre est la nuit

trad. Jacques Tournier, LP p.97

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