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Pater Taciturnus

~ "Ton péché originel c'est d'ouvrir la bouche. Tant que tu écoutes tu restes sans tache"

Pater Taciturnus

Archives de Tag: Federíco García Lorca

Nous avons joué à vivre

25 dimanche Oct 2020

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Federíco García Lorca, mort, spectres, vie

FIN

Voici qu’a passé
la fin du monde,
le Jugement terrible
et qu’a lieu la catastrophe
des étoiles

Le ciel de la nuit
est un désert,
un désert de lampes
sans maître.

Des foules d’argent
s’en sont allées
au lourd levain
du mystère.

Et sur la barque de la Mort
où vont les hommes, nous sentons
que nous avons joué à vivre,
que nous sommes des spectres !

Un regard aux quatre coins :
tout est mort.
Le ciel de la nuit
est une ruine,
un écho.

Federico García Lorca
trad. André Belamich

Conditions de l’amour de Dieu

29 mercredi Juil 2020

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amour de Dieu, Federíco García Lorca

Nous aimerions Dieu
si le cristal de nos yeux
était convexe et non concave.

Nous verrions les étoiles
non dans l’air
mais en nous-mêmes.

Nous aimerions Dieu
si le cœur, grotte de l’âme,
était en eau, au lieu de chair.

Nous verrions dans cet aquarium
les hommes, la monstrueuse
faune des péchés.

Federico García Lorca
trad. André Belamich

Presque-élégie

26 vendredi Juin 2020

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Federíco García Lorca

PRESQUE-ÉLÉGIE

Tant vivre.
A quoi bon ?
Le sentier est ennuyeux
et l’amour manque.

Tant de hâte.
A quoi bon ?
Pour prendre la barque
qui ne mène à nulle part.

Mes amis retournez !
Retournez à votre source!
N’épanchez pas votre âme
dans le vase
de la Mort.

Federico Garcia Lorca

Le retour

29 vendredi Mai 2020

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Federíco García Lorca

LE RETOUR

Je m’en reviens
chercher mes ailes.

laissez-moi revenir !

Pour mourir je veux être
aurore !

Pour mourir je veux être
hier !

Laissez-moi retourner !

Pour mourir je veux être
source.

Pour mourir hors
de la mer.

Federico Garcia Lorca
trad. André Belamich

Sésame

22 vendredi Mai 2020

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Federíco García Lorca

SÉSAMO

El reflejo
es lo real.
El río
y el cielo
son puertas que nos llevan
a lo Eterno.
Por el cauce de las ranas
o el cauce de los luceros
se irá nuestro amor cantando
la mañana del gran vuelo.

Lo real es el reflejo.
No hay más que un corazón
y un solo viento.

¡No llorar! Da lo mismo
estar cerca
que lejos.
Naturaleza es
el Narciso eterno.

Federico García Lorca

 

*

SÉSAME

Le reflet
est le réel.
La rivière
et le ciel
sont les portes qui mènent
à l’Éternel.
Par le canal des grenouilles
ou celui des étoiles.
Notre amour s’en ira en chantant
le matin du grand essor.

Le réel
est le reflet
Il n’y a qu’un seul cœur
et une seule brise.
Ne pleurez pas ! Être près
ou loin,
quelle importance ?
La Nature est
le Narcisse éternel.

trad. André Belamich

 

 

Cratylisme poétique

18 vendredi Oct 2019

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Federíco García Lorca, Francis Ponge

« Le mot O I S E A U : il contient toutes les voyelles. Très bien, j’approuve. Mais, à la place de l’S, comme seule consonne, j’aurais préféré l’L de l’aile : OILEAU, ou le V du bréchet, le V des ailes déployées, le V d’avis : OIVEAU.

Le populaire dit zozio. L’S je vois bien qu’il ressemble au profil de l’oiseau au repos.
Et oi et eau de chaque côté de l’S, ce sont les deux gras filets de viande qui entourent le bréchet. »

Francis Ponge, Notes prises pour un oiseau, in La Rage de l’expression

SOL

¡Sol!
¿Quién te llamó
sol?

A nadie le extrañaria,
digo yo,
ver en el cielo tres letras
en vez de tu cara
de oro.

SOLEIL

Soleil !
Qui t’a appelé
Soleil ?

Personne ne s’étonnerait,
je pense
de voir dans le ciel six lettres
au lieu de ta face
d’or.

PIRUETA

Si muriera el alfabeto,
morirían todas las cosas.
Las palabras
son las alas.

La vida entera
depende
de cuatro letras.

PIROUETTE

Si l’alphabet devait mourir,
Toutes les choses mourraient.
Les mots
Sont les ailes.

La vie entière
dépend
de trois lettres.

   Árbol,
La ele te da las hojas

Luna,
La u te da el color

Amor,
la eme te da los besos.

   Arbre
Le r te donne les feuilles.

Lune
Le u te donne la couleur.

Amour
Le m te donne les baisers.

Federíco García Lorca, Caprichos (1921) Traduction : André Belamich

 

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