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Pater Taciturnus

~ "Ton péché originel c'est d'ouvrir la bouche. Tant que tu écoutes tu restes sans tache"

Pater Taciturnus

Archives de Tag: excellence

Excellences oubliées

05 mardi Oct 2021

Posted by patertaciturnus in Fantaisie, Lectures

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excellence, Philip Kitcher, vertu

Exploiter au mieux nos capacités, d’accord, mais lesquelles ?

« Ceux qui tentent de déduire le bien objectif de l’essence de l’homme se plaisent à valoriser certains régimes physiques au motif qu’ils développent des organes et des systèmes dont le fonctionnement explique nos activités. Ils font l’éloge des programmes athlétiques qui améliorent nos fonctions musculaires et cardio-vasculaires, nos capacités pulmonaires et ainsi de suite, au motif que le mouvement humain s’explique en termes de muscles alimentés par le cœur et les poumons (et, bien sûr, ils peuvent invoquer des scénarios évolutionnistes expliquant pourquoi les cœurs et les poumons font ce qu’ils font). Il suffit de réfléchir un instant pour s’apercevoir qu’il existe toutes sortes d’organes et de systèmes dont nous ne valorisons pas intrinsèquement le développement. Ceux qui sont capables de manger de vastes quantités de nourriture témoignent de l’efficacité de leur système digestif, les concours d’étudiants révèlent des capacités différentes à métaboliser l’alcool et, avec un peu d’imagination, nous pouvons envisager des manifestations similaires des prouesses développementales des glandes sudoripares ou du système urinaire (avec, à l’appui de chacune, une histoire évolutionniste). Il n’y a aucune raison de considérer que les propriétés physiques sous-jacentes sont moins essentielles à notre espèce que celles que les objectivistes préfèrent typiquement mettre en avant — à moins, bien sûr, que l’on se soit déjà appuyé tacitement sur des jugements antérieurs définissant ce qui a de la valeur pour choisir ces aspects de notre biologie qui seront tenus pour essentiels, et qui seront invoqués dans notre définition de ce qui est intrinsèquement bon pour nous. »

Philip Kitcher, Science, vérité, démocratie, p. 252 -253

trouvé chez l’indispensable Agar

L’excellence ou rien (4)

03 vendredi Sep 2021

Posted by patertaciturnus in Lectures

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élitisme, excellence, Nietzsche

« Très rares sont ceux qui savent aujourd’hui que peut-être parmi plusieurs milliers il en est à peine un qui est en droit de se faire entendre par écrit et que tous les autres qui le tentent à leurs risques et périls, mériteraient comme salaire, s’ils le trouvaient  parmi des gens capables de juger, un rire homérique pour chaque phrase imprimée – car c’est vraiment un spectacle pour les dieux que de voir un Héphaïstos de la littérature s’approcher en boitant pour nous servir réellement quelque chose. Apprendre dans ce domaine des habitudes et des vues graves et impitoyable, voilà l’une des plus hautes tâches de l’éducation formelle, alors que le laisser-faire universel de ce qu’on appelle la « libre personnalité ne peut être rien d’autre que le signe distinctif de la barbarie. »

F. Nietzsche, Sur l’avenir de nos établissements d’enseignement,
Gallimard, Folio essais, p. 109

L’excellence ou rien (3)

30 dimanche Mai 2021

Posted by patertaciturnus in Lectures

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art, excellence, Witold Gombrowicz

On pourrait qualifier d’absolutiste la conception de la poésie – et plus généralement de l’art – qui est exprimée dans ce passage des Années d’apprentissage de Wilhelm Meister que j’ai cité dimanche dernier :

« Parce qu’un poème doit être parfait ou ne pas être ; parce que tout homme qui n’a pas les dons nécessaires pour exceller dans les arts devrait s’en abstenir et se mettre sérieusement en garde contre la tentation. »

La critique de cette conception absolutiste la plus percutante que je connaisse est formulée par Witold Gombrowicz dans son roman Ferdydurke.

Que souhaite avant tout celui qui, à notre époque, a ressenti l’appel de la plume, ou du pinceau, ou de la clarinette ? Il souhaite avant tout être un artiste. Créer de l’Art. Il rêve de se nourrir du Vrai, du Beau et du Bien, d’en nourrir ses concitoyens, de devenir un prêtre ou un prophète offrant les trésors de son talent à l’humanité assoiffée. Peut-être veut-il aussi mettre son talent au service d’une idée ou de la Nation. Nobles buts ! Magnifiques intentions ! N’était-ce pas le rôle des Shakespeare, des Chopin ? Considérez cependant qu’il y a un petit ennui : vous n’êtes pas encore des Chopin ni des Shakespeare, et vous n’êtes pas encore pleinement artistes ni grands prêtres de l’art, et dans la phase actuelle de votre évolution vous n’êtes encore que des Demi-Shakespeare ou des Quarts de Chopin (oh, ces affreuses parties !), et par conséquent votre attitude prétentieuse révèle seulement votre triste infériorité, et l’on dirait que vous voulez monter de force sur le socle du monument en risquant d’abîmer vos plus précieuses et vos plus délicates parties du corps.

Croyez-moi : il existe une grande différence entre l’artiste qui s’est réalisé et la masse des demi-artistes et quarts de prophètes qui rêvent seulement à leur réalisation. Et ce qui convient à un artiste pleinement accompli donne, chez vous, une tout autre impression. Au lieu de créer des conceptions à votre propre mesure et selon votre propre vérité, vous vous parez des plumes du paon et voilà pourquoi vous restez des apprentis, toujours maladroits, toujours derrière, esclaves et imitateurs, serviteurs et admirateurs de l’Art qui vous laisse dans l’antichambre.[…]

Mais alors, demanderez-vous, quelle conception devons-nous adopter pour pouvoir nous exprimer de façon plus souveraine et mieux adaptée à notre vérité personnelle?

— Messieurs, il ne vous est pas possible de vous transformer soudain, d’un jour à l’autre, en maîtres accomplis, mais vous pourriez préserver dans une certaine mesure votre dignité en vous éloignant de cet Art qui vous cuculise et vous cause tant de soucis. Pour commencer, rejetez une fois pour toutes le mot « art » et le mot « artiste ». Cessez de vous plonger dans ces vocables et de les ressasser avec monotonie. Ne peut-on pas penser que chacun est plus ou moins artiste ? Que l’humanité crée de l’art non seulement sur le papier ou sur la toile, mais à chaque moment de la vie quotidienne ? Quand une jeune fille se met une fleur dans les cheveux, quand une plaisanterie surgit au cours d’une conversation, quand nous nous perdons dans le clair-obscur d’un crépuscule, tout cela n’est-il pas de l’art ? Pourquoi donc cette division étrange et sotte entre les artistes et le reste des humains ? Ne serait-ce pas plus sain si, au lieu de vous qualifier fièrement d’artistes, vous disiez simplement : « Moi, je m’occupe peut-être d’art un peu plus que les autres » ?

L’excellence ou rien (2)

23 dimanche Mai 2021

Posted by patertaciturnus in Lectures

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excellence, Goethe, poésie

Au début du deuxième Livre des Années d’apprentissage de Wilhelm Meister, Goethe décrit les tourments de son héros convaincu de la trahison de sa bien aimée Marianne. Ayant perdu sa Muse il en vient à rejeter les œuvres qu’elle lui a inspirées et à douter de son propre talent : 

« Accoutumé à se tourmenter ainsi lui-même, il poursuivit sans ménagement, de ses critiques amères, tout ce qui, après l’amour et avec l’amour, lui avait donné les joies et les espérances les plus grandes, c’est à dire son talent de poète et d’acteur. Il ne voyait dans ses travaux rien qu’une imitation insipide, et sans valeur propre, de quelques formes traditionnelles ; il ne voulait y reconnaître que les exercices maladroits d’un écolier, sans la moindre étincelle de naturel, de vérité et d’inspiration ; ses vers n’étaient qu’une suite monotone de syllabes mesurées, où se traînaient, enchaînées par de misérables rimes, des pensées et des sentiments vulgaires ; par là il s’interdisait encore toute espérance, toute joie, qui aurait pu le relever de ce côté. »

Wilhelm Meister entreprend alors de détruire ses premières œuvres. Alors qu’il vient de mettre au feu le premier paquet de ses cahiers, son ami Werner entre dans la pièce et tente de l’arrêter, Meister se justifie alors en invoquant une conception exigeante de la poésie que j’ai évoquée naguère en commentant un aphorisme de Lichtenberg.

Werner entra, et, surpris de voir cet embrasement, demanda à Wilhelm ce qu’il faisait là.

« Je donne la preuve, répondit-il, que j’ai résolu sérieusement de laisser là un métier pour lequel je n’étais pas né. » En disant ces mots, il jeta dans le feu le second paquet. Werner voulut l’arrêter, mais c’était chose faite.
« Je ne vois pas, lui dit-il, pourquoi tu en viens à cette extrémité : ces travaux peuvent ne pas être excellents, mais pourquoi les détruire ?
— Parce qu’un poème doit être parfait ou ne pas être ; parce que tout homme qui n’a pas les dons nécessaires pour exceller dans les arts devrait s’en abstenir et se mettre sérieusement en garde contre la tentation. Car chacun éprouve, il est vrai, je ne sais quel vague désir d’imiter ce qu’il voit ; mais ce désir ne prouve point que nous ayons la force d’accomplir ce que nous voulons entreprendre. Vois les enfants, chaque fois que des danseurs de corde ont paru dans la ville, aller et venir et se balancer sur toutes les planches et les poutres, jusqu’à ce qu’une autre amorce les invite à une nouvelle imitation. Ne l’as-tu pas observé dans le cercle de nos amis ? Chaque fois qu’un virtuose se fait entendre, il s’en trouve toujours quelques-uns qui entreprennent aussitôt d’apprendre le même instrument. Que de gens s’égarent sur cette route ! Heureux celui qui reconnaît bientôt que ses désirs ne prouvent point son talent ! »

L’excellence ou rien

24 mercredi Sep 2014

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour, Perplexités et ratiocinations

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excellence, fouet, Lichtenberg, poésie

« Les parents qui notent que leur garçon se veut faire poète de métier, devraient lui faire tâter du fouet jusqu’à ce qu’il cesse de versifier, ou bien jusqu’à ce qu’il devienne un grand poète. »

Lichtenberg, Le miroir de l’âme, [G 103] p.350

*

Cet aphorisme exprime une conception de la poésie que j’ai déjà évoquée (en même temps qu’une conception alternative) parce qu’elle convient à mon légitimisme culturel spontané. La poésie se trouve ici placée dans la catégorie des activités nobles qu’il ne faudrait pratiquer qu’en visant l’excellence, et qu’il faudrait s’interdire de pratiquer si on se révèle incapable de dépasser un niveau médiocre quand bien même on prendrait plaisir à cette pratique. Il faudrait que je fasse l’inventaire des activités que je suis porté à soumettre à ces deux conditions, mais, en attendant de me livrer à cet examen, je dois signaler que les deux conditions ne sont pas équivalentes. En effet, on peut viser l’excellence sans s’interdire de pratiquer l’activité à un niveau inférieur tant qu’on « regarde vers le haut ». Pourquoi alors ajouter la deuxième condition? Je me rends compte que je la fais spontanément intervenir dans certains cas (la poésie) mais pas dans d’autres (la philosophie [1]) mais je ne suis pas sûr d’avoir de bonnes raisons pour cela. A priori, il me semble que, pour juger de la légitimité de  l’ajout de la deuxième condition,  il faut examiner ce que peut apporter la visée de l’excellence à celui qui pratique l’activité même si le haut-niveau lui reste inaccessible. La publicité de l’exercice de l’activité est vraisemblablement un élément à prendre en compte également. On pourrait en effet penser que les crimes contre la musique commis par les mauvais musiciens peuvent être absouts si personne d’autre que leurs auteurs n’en subissent les effets. A moins qu’on ne prenne en compte le respect à avoir pour les auteurs  ou compositeurs que ces attentats font « se retourner dans leur tombe ». Il me semble que ces considérations nous renvoient vers les délicates questions suivantes : 1) nos devoirs envers des entités abstraites impersonnelles (la vérité, la culture, la musique etc.) sont ils réductibles à des devoirs envers les personnes ? 2) les devoirs envers le morts sont ils réductibles à des devoirs envers les vivants ?

[1] Dans ce cas, je pense que la pédagogie du fouet proposée par Lichtenberg pour la poésie doit être adaptée : il faudrait fouetter ceux qui philosophent mal (à commencer par moi) pour les inciter à s’améliorer mais pas pour les inciter à arrêter s’ils sont mauvais, il faudrait donc fouetter encore plus forts ceux qui abandonnent!

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