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L’entendement est mâle et la raison est femelle

30 lundi Oct 2017

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Auguste Comte, care, dualisme, féminin, masculin, Tom Regan

« En raison de diverses forces culturelles, soutiennent les féministes de l’éthique du care, les hommes ont tendance à penser de certaines manières, et les femmes autrement. Tout d’abord, les hommes (contrairement aux femmes) ont tendance à penser en des termes dualistes et hiérarchiques. Les hommes inclinent, par exemple, à considérer que la raison va à l’encontre de l’émotion (dualisme), mais aussi que la raison lui est supérieure (hiérarchie). Ce même motif émerge dans le cas de l’objectivité et de la subjectivité, de l’impartialité et de la partialité, de la justice et du care, de la culture et de la nature, de l’individualisme et du communautarisme. Dans chacun de ces cas et dans bien d’autres, le monde tend à être ciselé par les hommes en des termes dualistes, et, dans chacun de ces cas, l’un des deux termes est classé comme supérieur, comme ayant une plus grande importance ou valeur que son opposé.
Ce que ces théoricien(ne)s ont l’habitude d’appeler « esprit mâle » se caractérise donc par des classements dualistes et hiérarchiques, dont le résumé pourrait se lire de la façon suivante : les hommes ont tendance à croire que la raison, l’objectivité, l’impartialité, la justice, la culture et l’individualisme ont une plus grande importance ou valeur que l’émotion, la subjectivité, la partialité, le care, la nature et la communauté. Plus encore, les hommes ont tendance à penser qu’ils sont caractérisés par les termes supérieurs de chacun de ces dualismes, et les femmes par les termes inférieurs. Ainsi les femmes sont-elles supposées (par les hommes) être moins rationnelles et plus émotives, moins objectives et plus subjectives, etc. »

Tom Regan, Les droits des animaux, Préface p.64 -65

N’ayant qu’une connaissance de seconde main de l’éthique du care j’avais compris que Gilligan s’efforçait de revaloriser des pratiques dépréciées parce que considérées comme féminines, mais je n’avais pas perçu la dimension essentialiste que Regan semble ici attribuer à ce courant de philosophie morale.

Il me semble qu’on peut concéder sans difficulté deux points

  1. les dualismes hiérarchiques jouent un rôle important dans l’histoire de la philosophie
  2. certains de ces dualismes ont été plus ou moins fortement associés au dualisme masculin/féminin

En revanche  il me semble plus difficile de concéder

3. les dualismes hiérarchiques relèvent d’un mode de pensée typiquement masculin

On peut faire valoir d’abord un argument historique : il semble en effet que si les dualismes hiérarchiques sont aussi anciens que la philosophie, le procédé d’inversion de la hiérarchie et les tentatives de dépassement des dualismes les ont suivi de peu, ils ne semblent, en tous cas, pas avoir attendu la féminisation du corps des philosophes. On peut , de surcroit, jouer la bonne vieille carte Joker « contradiction performative ». Il semble en effet que  valoriser une attitude féminine de dépassement des dualismes contre une propension masculine au dualisme hiérarchique, serait justement reconduire le genre de dualisme qu’on prétend dépasser sous la forme d’un dualisme du dualisme et du non-dualisme.

Si Regan évoque les théories du care dans la préface de son ouvrage c’est que la notion de droit sur laquelle il fait fond relève de l’esprit mâle aux yeux de théoriciennes du care (du moins de celles qui l’ont critiqué : Deborah Slicer et Joséphine Donovan).

« Avec pour toile de fond logique ce qui précède, la dénonciation des droits des individus exprimée par les féministes de l’éthique du care est intelligible. L’idée de « droits de l’individu », croient ces auteurs, est un produit de l’esprit mâle. Pourquoi ? Parce qu’elle se développe à partir d’une conception du monde qui accorde une plus grande valeur à la séparation de l’individu (les droits appartiennent aux individus, après tout) par opposition aux relations familiales et communautaires. De plus, les théories qui affirment les droits des individus accordent une plus grande importance à l’évaluation des choix moraux en termes de considérations impartiales — telles que le droit à un traitement respectueux — qu’à des évaluations basées sur notre responsabilité à nourrir et poursuivre des relations interpersonnelles profondes – telles que les relations parents-enfants. La signification morale de ces dernières relations est dénigrée par l’esprit mâle ; nourrir est la « tâche des femmes » et cette activité est par conséquent de moindre importance que les actes ou les politiques qui honorent les « droits » universels, égaux, inaliénables « des individus ». Contre un tel jugement, les féministes de l’éthique du care célèbrent les qualités (émotion, subjectivité et éthique du care, par exemple) traditionnellement associées à ce qui est féminin. »

ibid. p. 65 -66

Il pourrait être intéressant de confronter cette critique de la notion de droit vue comme masculiniste (à défaut d’être à proprement parler patriarcale) aux critiques d’Auguste Comte qui voit dans le langage des droits un héritage de l’âge théologique :

« Le positivisme ne reconnaît à personne d’autre droit que celui de toujours faire son devoir. En termes plus corrects, notre religion impose à tous l’obligation d’aider chacun à remplir sa propre fonction. La notion de droit doit disparaître du domaine politique, comme la notion de cause du domaine philosophique. Car toutes deux se rapportent à des volontés indiscutables. Ainsi, les droits quelconques supposent nécessairement une source surnaturelle, qui peut seule les soustraire à la discussion humaine. Quand ils furent concentrés chez les chefs, ils comportèrent une véritable efficacité sociale, comme garanties normales d’une indispensable obéissance, tant que dura le régime préliminaire, fondé sur le théologisme et la guerre. Mais depuis que la décadence du monothéisme les dispersa parmi les gouvernés, au nom, plus ou moins distinct, du même principe divin, ils sont devenus autant anarchiques d’un côté que rétrogrades de l’autre. Dès lors, ils n’aboutissent, des deux parts, qu’à prolonger la confusion révolutionnaire ; en sorte qu’ils doivent entièrement disparaître, du commun accord des hommes honnêtes et sensés d’un parti quelconque.
Le positivisme n’admet jamais que des devoirs, chez tous envers tous. Car son point de vue toujours social ne peut comporter aucune notion de droit, constamment fondée sur l’individualité. Nous naissons chargés d’obligations de toute espèce, envers nos prédécesseurs, nos successeurs et nos contemporains. Elles ne font ensuite que se développer ou s’accumuler avant que nous puissions rendre aucun service. Sur quel fondement humain pourrait donc s’asseoir l’idée de droit, qui supposerait raisonnablement une efficacité préalable ? Quels que puissent être nos efforts, la plus longue vie bien employée ne nous permettra jamais de rendre qu’une portion imperceptible de ce que nous avons reçu. Ce ne serait pourtant qu’après une restitution complète que nous serions dignement autorisés à réclamer la réciprocité des nouveaux services. Tout droit humain est donc absurde autant qu’immoral. Puisqu’il n’existe plus de droits divins, cette notion doit s’effacer complètement, comme purement relative au régime préliminaire et directement incompatible avec l’état final, qui n’admet que des devoirs, d’après des fonctions. »

Auguste Comte, Catéchisme positiviste, Dixième Entretien
éd. GF, pp. 237-238

J’ignore si le langage des devoirs est plus recevable aux yeux des théoriciennes du care que celui des droits. On peut considérer que Comte cherche à dépasser le dualisme de la raison et de l’émotion, mais ce n’est pas un penseur qui répugne à la hiérarchie, et si on peut le qualifier de féministe, c’est un féministe bien paradoxal.

Le dualisme vu du corps

30 vendredi Juin 2017

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dualisme, Lord Dunsany

Je souhaite partager aujourd’hui le début et la fin d’un conte de Lord Dunsany traduit par Julien Greene sous le titre Le corps en peine (titre qui me semble d’ailleurs meilleur que le titre original The unhappy body).

« Pourquoi ne voulez-vous pas danser et vous réjouir avec nous ? », disaient-ils à un certain corps. Alors le corps fit la confession de son malheur. « Je suis uni, dit-il, à une âme sauvage et violente, tout à fait tyrannique, qui ne veut pas me laisser reposer, m’arrache aux fêtes de mes semblables et me fait peiner sur un travail que je hais; elle ne veut pas me laisser faire les petites choses qui feraient plaisir à ceux que j’aime, mais ne se soucie que de plaire à la postérité, une fois qu’elle en aura fini avec moi et m’aura abandonné aux vers. Tout le temps elle demande à ceux qui me sont proches d’abusives preuves de leur affection, et, comme elle est trop fière pour accepter moins que ce qu’elle demande, ceux qui devraient me traiter avec bonté me détestent. » Et le corps en peine éclata en larmes.
Mais ils lui dirent : « Un corps raisonnable ne fait pas attention à son âme. L’âme est une petite chose et ne devrait pas gouverner le corps. Vous devriez boire et fumer plus jusqu’à ce qu’elle cesse de vous tourmenter ! »
Mais le corps ne fit que pleurer et dit : « Elle est terrible, mon âme. Je l’ai chassée pour un peu de temps, en buvant, mais elle reviendra bientôt. Oh, bientôt, elle reviendra! »
Et le corps se mit au lit, dans l’espoir du repos, car la boisson le rendait somnolent. Mais juste au moment où le sommeil s’approchait, il leva les yeux et vit son âme assise sur l’allège de la fenêtre, comme une fulguration de brume lumineuse, et regardant dans la rue.
— Viens, dit l’âme tyrannique, regarde dans la rue.
— J’ai besoin de dormir, dit le corps.
— Mais la rue est une belle chose, dit l’âme avec véhémence, cent personnes y rêvent.
— Je suis malade d’insomnie, dit le corps.
— Qu’est-ce que ça fait? répondit l’âme. Il y a des millions d’êtres comme toi sous la terre, et des millions qui doivent y aller. Les rêves des gens se promènent au large […]Lève-toi : écris ce que rêvent les gens.
— Quelle récompense y aura-t-il pour moi, dit le corps, si j’écris là comme tu me l’ordonnes ?
— Aucune récompense, dit l’âme.
— Alors, je vais dormir, dit le corps.

[…]

Mais l’âme se met alors à chanter pour empêcher le corps de dormir, et elle finit par le contraindre à écrire les rêves qu’elle lui raconte tout au long de la nuit.

Ainsi se passa la nuit jusqu’au moment où’ l’âme entendit dans le ciel d’Orient les pas lointains et argentins de l’aurore.
— Vois, dit l’âme, vois l’aurore redoutée des rêveurs. Les voiles de lumière pâlissent aux mâts des galions indestructibles, les matelots qui les manœuvrent retombent dans la fable et le mythe. Cette autre mer qu’est la circulation urbaine en est au reflux, prête à recouvrir ses pâles épaves et à revenir tumultueusement, à marée montante. Déjà la lumière du soleil étincelle dans les golfes qui sont derrière l’Orient du monde, et les dieux l’ont vue du palais crépusculaire qu’ils ont bâti au-dessus du lever du soleil. Ils baignent leurs mains dans la chaleur de cette lumière qui ruisselle sur les arches resplendissantes avant de parvenir au monde. Là sont tous les dieux qui furent jamais et tous les dieux qui doivent être; ils s’assoient là, le matin, et chantent les louanges de l’homme.
— Je suis engourdi et le froid de l’insomnie me glace, dit le corps.
— Tu dormiras pendant des siècles, dit l’âme, mais il ne faut pas que tu dormes encore, car j’ai vu des prairies profondes avec des fleurs de pourpre, hautes, étranges, flamboyantes au-dessus de l’herbe qui brille ; et j’ai vu des troupeaux de candides licornes gambadant de joie ; et une rivière portant un galion étincelant, d’or tout entier, et qui va d’un pays inconnu à une île des mers, inconnue aussi, portant une chanson du Roi-de-par-delà-les-montagnes pour la Reine-des-pays-lointains. Je vais te chanter cette chanson, et tu vas l’écrire.
— J’ai travaillé pour toi comme un esclave, des années entières, dit le corps, accorde-moi seulement une nuit de repos, car je suis excessivement las.
— Oh, eh bien va te reposer, j’en ai assez de toi, je m’en vais, dit l’âme.
Et elle s’en alla, je ne sais où. Quant au corps, on le mit en terre. La nuit suivante, en plein minuit, les esprits des morts sortirent de leurs tombes et vinrent féliciter le corps.
— Vous êtes libre ici, vous savez, dirent-ils à leur nouveau compagnon.
— Maintenant, hélas ! je peux me reposer, murmura le corps.

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