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Pater Taciturnus

~ "Ton péché originel c'est d'ouvrir la bouche. Tant que tu écoutes tu restes sans tache"

Pater Taciturnus

Archives de Tag: contrefactuels

Un mal pour un bien

30 vendredi Août 2019

Posted by patertaciturnus in Fantaisie

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contrefactuels, Joe Dassin

Certes le sénateur McCarthy était un individu peu recommandable, mais enfin sans sa chasse au sorcière peut être que la chanson française n’aurait jamais pu enorgueillir de Joe Dassin?

« Joe Dassin et ses parents habitent New York puis Los Angeles où il apprend le piano, le banjo et la guitare auprès de sa mère. Son père [Jules Dassin] ayant brièvement appartenu au Parti communiste américain (jusqu’à la conclusion du pacte germano-soviétique) est dénoncé par un membre du parti, le réalisateur Edward Dmytryk, désireux de s’affranchir des soupçons qui pèsent sur lui, et cédant à la pression de la commission des activités anti-américaines. Aussi la famille s’expatrie en 1950 en Europe où elle déménage de nombreuses fois […] Supportant mal la séparation de ses parents en 1954, il décide de venger son père, chassé comme un paria, en regagnant les États-Unis. Il y finance ses études par différents jobs (plongeur dans un restaurant, chauffeur-livreur, testeur psychologique, DJ dans la radio WCX de Détroit) ou en interprétant, dans les cafés autour du campus ou lors de mariages, des airs de son chanteur préféré Georges Brassens, mais est trop timide pour chanter devant un vrai public. C’est en fréquentant le milieu musical qu’il fait la connaissance de Pete Seeger et Bob Dylan. »

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Bonheur et contrefactuels (2)

27 vendredi Mai 2016

Posted by patertaciturnus in Lectures

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Alison Gopnik, bonheur, contrefactuels, Neil Young

« Lors d’une expérience, le prix Nobel Daniel Kahneman et ses collègues ont demandé aux participants d’imaginer le scénario suivant : Monsieur Tees et Monsieur Crane sont dans un taxi en route pour l’aéroport où leurs avions respectifs sont censés décoller à 6 heure, mais il y a énormément de circulation et le taxi n’avance pas. Ils arrivent à l’aéroport à 6h30, pour apprendre que l’avion de M. Tees a bien décollé à 6h, mais que le vol de M. Crane a été retardé de 25 minutes : l’avion décolle sous leurs yeux. Qui, de M. Tees ou de M. Crane, se trouve dans la situation la plus pénible?

 A peu près tout le monde s’accorde à dire que c’est M. Crane, qui a raté de peu son avion. Mais pourquoi ? Ils ont tous les deux ratés leur vol. Il semblerait que le plus pénible pour M. crane ne soit pas le monde réel mais les mondes contrefactuels, ceux dans lesquels  son  taxi aurait été  un tout petit peu plus rapide ou son vol un tout petit peu plus en retard.

Inutile de recourir à un scénario artificiel comme celui là pour mesurer les effets des contrefactuels. Pensez aux médaillés des Jeux Olympiques : qui est le plus heureux, celui qui a reçu la médaille d’argent ou celui qui a reçu la médaille de bronze? On pourrait penser que la joie du médaillé d’argent est objectivement plus grande puisque son résultat est meilleur. Mais pour les deux athlètes, les contrefactuels applicables sont très différents. Pour le médaillé de bronze, l’alternative aurait été de se retrouver sans médaille du tout :  il y a échappé de peu. Pour le médaillé d’argent, l’alternative aurait été de remporter l’or : il l’a manqué de peu. De fait, quand les psychologues ont analysé les expressions faciales des athlètes  à partir d’enregistrements des cérémonies de remises des médailles, ils ont constaté  que les médaillés  de bronze avaient l’air plus heureux que les médaillés d’argent.  La différence entre ce qui aurait pu advenir, pour l’un et pour l’autre, l’emporte sur la différence entre ce qui est effectivement advenu.

A l’instar de M. Crane et du médaillé d’argent, plus nous sommes passés près de ce que nous désirions, plus nous sommes déçus. Comme l’a chanté Neil Young, adaptant le poète John Greenleaf Whittier « les mots les plus tristes qu’on puisse dire ou écrire sont ces quatre mots là : » Cela aurait pu être » [ “The saddest words of tongue and pen are these four words, ‘it might have been. »]. »

Alison Gopnik, Le bébé philosophe,
trad. Sarah Gurcel, le Pommier, p. 34-35

Contrefactuels

10 samedi Jan 2015

Posted by patertaciturnus in Food for thought

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Charlie Hebdo, contrefactuels

– Si les frères Kouachi avaient « seulement » assassiné Charb à la sortie de chez lui au lieu de faire un carnage à la conférence de rédaction, combien y aurait-il eu de personnes dans la rue pour manifester solidarité et indignation?

 –  Si les frères Kouachi avaient été neutralisés par le garde du corps avant d’avoir pu tirer. Les personnes qui auraient dit que l’équipe de Charlie avait failli récolté la tempête du vent qu’elle avait semé seraient elles plus nombreuses que celles qui disent cela aujourd’hui ? Ces propos seraient-ils moins indécents?

– Si les tueurs avaient massacré par erreur douze personnes en pensant éliminer l’équipe de Charlie Hebdo. Les journalistes et dessinateurs du journal au lieu d’être tenus pour des héros de la liberté d’expression seraient-ils accusés d’avoir été irresponsables?

– Si des islamistes avaient massacré la rédaction de Minute… qui serait descendu dans la rue pour s’indigner ? combien y aurait-il de dessins dans la presse célébrant l’indomptable liberté d’expression?

– [mise à jour le 18 / 01] Si Charlie Hebdo avait cessé de paraître faute de lecteurs et que les tueurs aient agi après le dépôt de bilan du journal, la mobilisation aurait-elle été moindre? aurait-on dû se sentir coupable d’avoir laissé mourir le journal ? aurait-on ressuscité Charlie?

*

Pour réfléchir à la deuxième hypothèse il est intéressant de relire ce qui s’écrivait après l’incendie de Charlie-Hebdo.  Pour la troisième hypothèse, il se trouve qu’une variante en avait été évoquée par  Guy Bedos dans un entretien à Nice Matin.

Ajout 19 /01 /15

 Phersv me fait l’honneur de mentionner cet article. Pour les rares lecteurs qui seraient arrivés ici sans passer par lui, c’est ici.

Bonheur et contrefactuels

12 vendredi Sep 2014

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour

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bonheur, contrefactuels, Lichtenberg, Paul Simon

« La pire chose que l’on peut faire est de penser et réfléchir avec angoisse sur ce qu’on aurait pu faire. »

Lichtenberg, Le miroir de l’âme [K. 253], p. 512

*

I know a woman, (who) became a wife
These are the very words she uses to describe her life
She said a good day ain’t got no rain
She said a bad day is when I lie in the bed
And I think of things that might have been

Paul Simon, Slip sliding away

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