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Pater Taciturnus

~ "Ton péché originel c'est d'ouvrir la bouche. Tant que tu écoutes tu restes sans tache"

Pater Taciturnus

Archives de Tag: Cesare Pavese

Au delà des règles par les règles

10 lundi Jan 2022

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art, Cesare Pavese, règles de l'art

Cesare Pavese: vita, opere e pensiero

« Il faudrait approfondir l’affirmation que le secret de maint grand art réside dans les obstacles que, sous forme de règles, le goût contemporain impose. Les règles de l’art, en proposant un idéal défini à atteindre, donnent à l’artiste un but qui empêche le travail à vide de l’esprit. Mais il faut ajouter que jamais la valeur des œuvres ne réside pour nous dans l’observation des règles, mais — vu l’hétérogénéité des fins — dans des structures qui se sont développées sous la main de l’artiste pendant sa recherche de ce que la règle — le goût — réclame. L’esprit surchauffé par un jeu rationnel, tel que la tentative d’atteindre certains résultats réputés de valeur, dépasse la valeur abstraite de convention de ces « goûts » et crée extatiquement de nouvelles architectures. Sans le savoir, et c’est logique, si l’on pense que le secret d’une structure artistique échappe à son créateur jusqu’au moment où, l’élucidant pour lui-même, il lui enlève son intérêt. C’est ainsi que je résous le besoin d’« intelligence » en art : il y a application consciente de celle-ci, mais seulement à ces buts contemporains qui, valant pour l’artiste et pour l’époque, sont fondus ensuite dans l’éruption de poésie née du surchauffement de l’esprit. L’artiste travaille avec son cerveau à des buts qui perdront leur valeur pour la postérité ; mais ce faisant, son « cerveau » crée pré-critiquement de nouvelles réalités intellectuelles. »

Cesare Pavese, Le métier de vivre, 7 décembre 1935
trad. Michel Arnaud

Que mon malheur soit une injustice !

04 samedi Déc 2021

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Cesare Pavese, injustice, Nietzsche, ressentiment, souffrance

Les livres qu’on a l’habitude de feuilleter, on néglige parfois de les reprendre  depuis le début, c’est ainsi que j’ai véritablement redécouvert ce texte poignant de Pavese dans Le métier de vivre :

« Subir une injustice est d’une désolation tonifiante – comme un matin d’hiver. Cela remet en vigueur, selon nos plus jaloux désirs, la séduction de la vie ; cela nous redonne le sentiment de notre valeur par rapport aux choses ; cela flatte. Tandis que souffrir à cause d’un pur hasard, à cause d’un malheur, c’est avilissant. Je l’ai éprouvé et je voudrais que l’injustice, l’ingratitude eussent été encore plus grandes. C’est cela qui s’appelle vivre et, à vingt-huit ans, ne pas être précoce.

Quant à l’humilité. Il est si rare pourtant de souffrir une belle et totale injustice. Nos actes sont tellement tortueux. En général, on trouve toujours que nous aussi nous sommes un peu fautifs et adieu le matin d’hiver.

Non pas un peu de faute, mais toute la faute, on n’en sort pas. Jamais.

Que le coup de couteau soit donné par jeu, par désœuvrement, par une personne sotte, ne diminue pas les élancements de douleur mais les rend plus atroces, car cela incite à méditer sur le caractère fortuit de la chose et sur sa propre responsabilité de n’avoir pas su prévoir la chute.

J’imagine que ce serait un réconfort de savoir que la personne qui vous a blessé se consume de remords, attache de l’importance à la chose ? Ce réconfort ne peut naître que du besoin de ne pas être seul, de resserrer les liens entre son propre moi et les autres. En outre, si cette personne souffrait du remords d’avoir blessé non pas moi en particulier mais seulement un homme en tant que créature, est-ce que je désirerais ces remords chez elle ? Il faut donc que ce soit moi précisément, et non l’homme qui est en moi, qui sois reconnu, regretté et aimé.

Et est-ce que le champ ne s’ouvre pas à une autre et durable torture, si l’on se rappelle que la personne qui vous a blessé n’est pas sotte, désœuvrée et légère ? Si l’on se rappelle qu’elle est habituellement sérieuse, compréhensive, crispée, et que ce n’est que dans mon cas qu’elle a plaisanté ? »

Cesare Pavese, Le métier de vivre, 24 avril 1936

*

L’analyse proposée dans le premier paragraphe ressemble étonnamment à celle que propose Nietzsche dans le passage de la Généalogie de la morale consacrée au prêtre ascétique. »

Celui qui souffre cherche instinctivement à sa souffrance une cause; plus précisément, il lui cherche un auteur; plus exactement encore, un coupable lui-même susceptible de souffrance – bref, un être vivant quelconque sur lequel il puisse, réellement ou en effigie, et sous n’importe quel prétexte, décharger ses passions : car la décharge des passions est, pour celui qui souffre, la meilleure façon de chercher un soulagement, un engourdissement, c’est là le narcotique qu’il recherche inconsciemment contre toute espèce de tourment. Voilà, à mon sens, où se trouve la seule véritable cause physiologique du ressentiment, de la vengeance et de tout ce qui lui est apparenté, à savoir dans le désir d’étourdir la douleur par la passion : il me semble qu’on a tort de chercher d’ordinaire cette cause dans un contre-coup défensif, une simple mesure de protection, ou un « mouvement réflexe » en réponse à une agression ou à une menace soudaine, comme même une grenouille sans tête est encore capable d’en avoir, pour se débarrasser d’un acide caustique. La différence est pourtant fondamentale : dans un cas on veut empêcher l’extension des dégâts, dans l’autre, on veut, au moyen d’une quelconque émotion plus violente qu’elle, étourdir une douleur torturante, secrète, et qui devient intolérable, et la chasser momentanément au moins de la conscience, – on a besoin à cet effet d’une passion aussi sauvage que possible et, pour l’exciter, d’un bon prétexte quelconque: « Quelqu’un doit être coupable de ce que je me sente mal », cette manière de conclure est propre à tous les êtres maladifs, et cela à proportion qu’ils ignorent la cause véritable de leur malaise, je veux dire la cause physiologique […] Ceux qui souffrent ont tous une effrayante disposition à inventer des prétextes à leurs passions douloureuses; ils jouissent même de leurs soupçons, de leurs ratiocinations moroses sur les bassesses et les préjudices dont ils se croient victimes, ils scrutent les entrailles de leur passé et de leur présent pour y chercher des histoires obscures et douteuses, où ils sont libres de se griser de soupçons torturants et de s’enivrer du poison de leur propre méchanceté – ils rouvrent violemment leurs plus vieilles blessures, ils saignent de plaies depuis longtemps cicatrisées, ils transforment en malfaiteurs ami, femme, enfant et tous leurs proches. « Je souffre : quelqu’un doit en être coupable », ainsi pense toute brebis maladive. »

Friedrich Nietzsche, Généalogie de la morale, III, §.15

Ni la joie ni la peine

04 vendredi Juin 2021

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour

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art de vivre, Cesare Pavese, expression, Joie, souffrance

« Ma questa è la piu atroce: l’arte della vita consiste nel nascon dere alle persone piu care la propria gioia di esser con loro, altri menti si pèrdono. »

« Mais voici le plus atroce : l’art de la vie consiste à cacher aux personnes les plus chères la joie qu’on a à être avec elles, sinon on les perd. »

Cesare Pavese, Le métier de vivre, 30 septembre 1937

 » Si cessa di essere giovani quando si capisce che dire un dolore lascia il tempo che trova. »

« On cesse d’être jeune quand on comprend qu’il ne sert à rien de dire une douleur. »

ibid. 31 octobre 1937

Coût de la gratuité

29 dimanche Déc 2019

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Cesare Pavese

« Les choses gratuites sont celles qui coûtent le plus. Comment cela ? Elles coûtent l’effort de comprendre qu’elles sont gratuites. »

Cesare Pavese, Le métier de vivre, 21 janvier 1940

L’appel du non-dit

10 mardi Déc 2019

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écrire, Cesare Pavese

« Dans l’inquiétude et dans l’effort d’écrire, ce qui soutient, c’est la certitude qu’il reste quelque chose de non dit dans la page. »

Cesare Pavese, Le métier de vivre, 4 mai 1942

Paternité tardive

23 samedi Nov 2019

Posted by patertaciturnus in Divers vers

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Cesare Pavese, paternité

ULISSE

Questo è un vecchio deluso, perché ha fatto suo figlio
troppo tardi. Si guardano in faccia ogni tanto,
ma una volta bastava uno schiaffo. (Esce il vecchio
e ritorna col figlio che si stringe una spalla
e non leva più gli occhi). Ora il vecchio è seduto
fino a notte, davanti a una grande finestra,
ma non viene nessuno e la strada è deserta.

Stamattina, è scappato il ragazzo, e ritorna
questa notte. Starà sogghignando. A nessuno
vorrà dire se a pranzo ha mangiato. Magari
avrà gli occhi pesanti e andrà a letto in silenzio:
due scarponi infangati. Il mattino era azzurro
sulle piogge di un mese.

                                   Per la fresca finestra
scorre amaro un sentore di foglie. Ma il vecchio
non si muove dal buio, non ha sonno la notte,
e vorrebbe aver sonno e scordare ogni cosa
come un tempo al ritorno dopo un lungo cammino.
Per scaldarsi, una volta gridava e picchiava.

Il ragazzo che torna fra poco, non prende più schiaffi.
Il ragazzo comincia a esser giovane e scopre
ogni giorno qualcosa e non parla a nessuno.

Non c’è nulla per strada che non possa sapersi
stando a questa finestra. Ma il ragazzo cammina
tutto il giorno per strada. Non cerca ancor donne
e non gioca più in terra. Ogni volta ritorna.
Il ragazzo ha un suo modo di uscire di casa
che, chi resta, s’accorge di non farci più nulla.

Cesare Pavese, Lavorare stanca

*

ULYSSE

Ce vieil homme est déçu car son fils, il l’a eu
bien trop tard. Leurs yeux parfois s’affrontent,
mais avant il suffisait d’une gifle. (Le vieux sort
et rentre avec son fils qui se frotte la joue
les yeux rivés à terre.) Maintenant le vieil homme
est assis jusqu’au soir devant une fenêtre,
mais personne ne passe et la rue est déserte.

L’enfant s’est enfui ce matin : il reviendra
ce soir. Il est sans doute en train de ricaner.
Il ne voudra pas dire s’il a eu à dîner. Peut-être
qu’il aura des yeux lourds et qu’il se couchera en silence :
deux godasses crottées. Le matin était bleu
après les pluies d’un mois.

Par la fraîche fenêtre
une senteur amère de feuilles se répand. Mais le vieux
reste immobile dans le noir, il ne dort pas la nuit,
mais il voudrait dormir et pouvoir oublier
comme avant au retour de longues randonnées.
Jadis, pour s’échauffer, il criait et cognait.

L’enfant, qui reviendra bientôt, ne reçoit plus de gifles.
Il commence à être jeune et découvre chaque jour
une chose nouvelle et ne parle à personne.

Il n’est rien dans la rue qu’on ne puisse savoir
depuis cette fenêtre. Mais toute la journée,
l’enfant marche dans la rue. Il ne court pas les filles
mais ne joue plus par terre. Chaque fois il revient.
L’enfant a sa manière de quitter la maison
si bien que ceux qui restent se sentent inutiles.

Cesare Pavese, Travailler fatigue, trad. Gilles de Van

Pavese et l’effet Perrichon (le retour)

22 vendredi Nov 2019

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour, Lectures

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Cesare Pavese, donner et recevoir, effet Perrichon

« Choses et personnes ne sont nôtres, c’est-à dire ne comptent pour nous , que dans la mesure où elles nous coûtent et non dans celle où elles nous donnent. Pour s’attacher un être, il faut l’exploiter, non le servir. »

Cesare Pavese, Le métier de vivre, 16 février 1946

Résoudre le problème en le supposant résolu

16 samedi Nov 2019

Posted by patertaciturnus in Lectures

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art de vivre, Cesare Pavese, foi

« Au fond, le secret de la vie, c’est de faire comme si nous avions ce qui nous manque le plus douloureusement. Le précepte chrétien est là tout entier. Se convaincre que tout est créé pour le bien, que la fraternité humaine existe et si ce n’est pas vrai qu’importe? Le réconfort de cette vision consiste dans le fait d’y croire, non dans celui qu’elle soit réelle. Parce que si j’y crois, si toit, si lui, si eux y croient, elle deviendra vraie. »  »

Cesare Pavese, Le métier de vivre, 3 février 1941

Sans avenir

02 samedi Nov 2019

Posted by patertaciturnus in Divers vers

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avenir, Cesare Pavese, ennui

Lo steddazzu

L’uomo solo si leva che il mare è ancor buio
e le stelle vacillano. Un tepore di fiato
sale su dalla riva, dov’è il letto del mare,
e addolcisce il respiro. Quest’è l’ora in cui nulla
può accadere. Perfino la pipa tra i denti
pende spenta. Notturno è il sommesso sciacquìo.
L’uomo solo ha già acceso un gran fuoco di rami
e lo guarda arrossare il terreno. Anche il mare
tra non molto sarà come il fuoco, avvampante.

Non c’è cosa più amara che l’alba di un giorno
in cui nulla accadrà. Non c’è cosa più amara
che l’inutilità. Pende stanca nel cielo
una stella verdognola, sorpresa dall’alba.
Vede il mare ancor buio e la macchia di fuoco
a cui l’uomo, per fare qualcosa, si scalda;
vede, e cade dal sonno tra le fosche montagne
dov’è un letto di neve. La lentezza dell’ora
è spietata, per chi non aspetta più nulla.

Val la pena che il sole si levi dal mare
e la lunga giornata cominci? Domani
tornerà l’alba tiepida con la diafana luce
e sarà come ieri e mai nulla accadrà.
L’uomo solo vorrebbe soltanto dormire.
Quando l’ultima stella si spegne nel cielo,
l’uomo adagio prepara la pipa e l’accende.

Cesare Pavese, Lavorare stanca

L’étoile du matin

La mer est encore sombre, les étoiles vacillent
quand l’homme seul se lève. Une tiédeur d’haleine
s’élève de la rive, où la mer a son lit,
et apaise le souffle. C’est l’heure maintenant
où rien ne peut arriver. La pipe elle-même pend
entre les dents, éteinte. L’eau murmure tranquille, nocturne.
L’homme seul a déjà allumé un grand feu de branchages
et regarde le sol qui rougeoie. Bientôt la mer sera
elle aussi comme le feu, flamboyante.

Il n’est chose plus amère que l’aube d’un jour
où rien n’arrivera. Il n’est chose plus amère
que l’inutilité. Lasse dans le ciel, pend
une étoile verdâtre que l’aube a surprise.
Elle voit la mer sombre et la tache de feu
et près d’elle, pour faire quelque chose, l’homme qui se réchauffe;
elle voit, puis tombe de sommeil entre les monts obscurs
où est un lit de neige. L’heure qui passe lente
est sans pitié pour ceux qui n’attendent plus rien.

Est-ce la peine que le soleil surgisse de la mer
et que commence la longue journée ? Demain
reviendront l’aube tiède, la lumière diaphane,
et ce sera comme hier, jamais rien n’arrivera.
L’homme seul ne voudrait que dormir.
Quand la dernière étoile s’est éteinte dans le ciel,
lentement l’homme bourre sa pipe et l’allume.

Cesare Pavese, Travailler fatigue
trad. Gilles de Van

« Travailler … » en miettes

23 mercredi Oct 2019

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Cesare Pavese

Pavese lavorare stanca

Petit florilège de vers tirés de Travailler fatigue de Cesare Pavese.

« […] Le stelle son vive,
ma non valgono queste ciliege, che mangio da solo. »

Mania di solitudine

« […] Les étoiles sont vivantes
mais elles ne valent pas ces cerises que je mange solitaire. »

Manie de solitude

*

«  […] Ti ride negli occhi
la stranezza di un cielo che non è il tuo. »

Notturno

« […] Dans tes yeux rit
l’étrangeté d’un ciel qui ne t’appartient pas »

Nocturne

*

« […] La magra bambina che fui
si è svegliata da un pianto durato per anni:
ora è come quel pianto non fosse mai stato. »

Agonia

« […] L’enfant maigre que j’étais
s’est éveillé de pleurs qui ont duré des années :
Maintenant c’est comme si jamais ils n’avaient existé. »

Agonie

*

« Ogni cosa nel giorno s’increspa al pensiero
che la strada sia vuota, se non per lei. »

Paesaggio VII

« Chaque chose à la lumière du jour se voile à l’idée
que la rue, si ce n’est sa présence, est déserte. »

Paysage VII

*

« Quell’ignota straniera, che nuotava di notte
sola e nuda, nel buio quando muta la luna,
è scomparsa una notte e non torna mai piú.

Donne appasionate

« L’étrangère inconnue qui la nuit nageait seule,
toute nue dans le noir, au changement de lune,
une nuit a disparu et ne reviendra plus. »

Femmes passionnées

*

« È una gioia passare per strada, godendo
un ricordo del corpo, ma tutto diffuso d’intorno. »

Dopo

« C’est une joie de marcher dans la rue, en jouissant
d’un souvenir du corps, mais qui flotte alentour. »

Après

*

« Sono giovani i morti nel vivace ricordo. »

La vecchia ubriaca

« Les morts sont jeunes dans l’ardent souvenir. »

La vieille ivrogne

*

« […] Ogni viso contiene
come un frutto maturo un sapore andato. »

Paesaggio VIII

« […] Chaque visage enferme
pareil à un fruit mûr une saveur passée. »

Paysage VIII

*

 » […] Dormire
per la strada dimostra fiducia nel mondo. »

Rivolta

« C’est faire confiance au monde que dormir dans la rue. »

Révolte

*

« Fin che queste colline saranno di terra,
i villani dovranno zapparle. […] »

Legna verde

« Tant que les collines seront faites de terre,
les paysans devront les piocher […] »

Bois vert

*

« Val la pena aver fame o esser stato tradito
dalla bocca piú dolce, pur di uscire a quel cielo
ritrovando al respiro i ricordi piú lievi. »

Paesaggio

« ça vaut la peine d’avoir été trahi par la plus douce bouche
ou bien d’être affamé, si l’on sort sous ce ciel
et qu’on retrouve en respirant les plus frêles souvenir. »

Paysage VI

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