Pour les lecteurs qui ont découvert ce blog récemment, la série « bienvenue à nos aimables visiteurs », commencée peu de temps après la création de ce blog et laissée en suspens depuis deux ans et demi, consiste à célébrer les connexions depuis des pays étrangers qui me sont signalées par les statistiques de WordPress (si vous voulez m’aider à « compléter la carte » voici les pays où il faut vous rendre).
J’ai longtemps attendu la connexion depuis le Tchad qui me permettrait de rendre hommage à Maître Gazonga et à ses Jaloux saboteurs. Depuis hier, c’est chose faite !
Cuando el gotán era puro
y estoy hablando del 20,
los nenes de cuello duro
bailaban buscando la bronca inminente.
El Cabaret Royal Pigalle
champán-tangó tan lujoso,
tango de ayer
te han cambiado la piel
lo más puro fue aquel que se fue.
Ese fue « le tangó » de porteña raíz
Corrientes y Maipú era entonces Montmartre,
violador de fronteras fue golazo en París
y al cabaret garrón íbamos a bailar.
Aquel tango de smoking embrujó a la mujer,
fue Vicente Madero bacán y bailarín
y Carlitos Gardel rival de Chevallier
y un maestro de lujo
llamado el « Vasco Aín ».
Le groupe Arawi qui interprète Chofercito est originaire de Cochabamba en Bolivie, et c’est dans une compilation de musique bolivienne que j’ai découvert ce titre. Mais au détour de l’article où j’ai trouvé les paroles de la chanson, j’ai appris qu’il s’agissait originellement d’un huayño péruvien. J’ai découvert par la même occasion que les chansons à la gloire des « chauffeurs » sont un genre local, comme un tourchez votre hébergeurde vidéos favori vous leconfirmera.
Quisiera ser chofercito Del carro de esa señora Porque el motor está bueno Corre a 500 por hora
No hay otra cosa más linda Ser chofercito y soltero Chiquillas, viudas, casadas Todas me dicen te quiero
De mi amor te olvidarás, de mi cariño te olvidarás Pero sí, puedo jurar Lo que hicimos, eso jamás
Sékou Diabaté – justement surnommé « Diamond fingers » – fut le guitariste du groupe guinéen fondé en 1961 le Bembeya Jazz dont de nombreux morceaux sont aujourd’hui accessibles en ligne. Pour ma part j’ai découvert Sékou Bembeya Diabaté en achetant un peu par hasard son deuxième album solo Guitar Fö (2004) dont est extrait le titre ici proposé : Biduman ( ce qui, si j’en crois le livret, signifie en malinké : tout va bien, c’est une bonne journée).
La première fois que j’ai entendu parlé du rituel initiatique du Bwiti, c’était dans une émission qui évoquait l’usage qu’on y fait de l’iboga, une plante contenant, paraît-il, une douzaine d’alcaloïdes. Mais avant d’attirer l’attention des toxicologues, ce rite a intéressé les musicologues, (en particulier l’ethnomusicologue Pierre Sallée qui lui a consacré un film) notamment parce qu’on y fait usage d’un instrument étonnant : l’arc-en-bouche mugongo, dont je vous laisse apprécier une démonstration.
Comme cet instrument n’a pas encore l’honneur d’un article sur Wikipedia, je vous livre les explications données dans Musiques de toutes les Afriques de Gérald Arnaud et Henri Lecomte :
« Associés quoique joués séparément – dans la liturgie Bwiti et d’autres rituels, l’arc et la harpe y symbolisent respectivement le masculin et le féminin. La corde de l’arc en raphia, est placée entre les lèvres ouvertes du joueur. D’une main il tient l’arc en appuyant plus ou moins fort une tige sur la corde, qu’il percute de l’autre main à l’aide d’une longue baguette. Les sons émis sont amplifiés et déformés par la bouche comme ceux d’une guimbarde Appelé mugongo chez les Mitsogho et lankwa chez les Batéké, l’arc se joue le plus souvent en soliste. »
Accompagné de chants cela donne, ce genre de merveilles :
J’ai découvert Maria Teresa de Noronha à travers ce titre sur une anthologie de Fado, dont le livret précise que Fado em cinco estilos, est le premier titre qu’elle ait enregistré et qu’il fut un de ses plus grands succès (ce que je n’ai aucun moyen de vérifier).
L’auteur des paroles est le poète João Silva Tavares sur lequel je n’ai guère trouvé d’information (comprenez, il n’a pas de page Wikipedia), pour quelques rudiments on pourra consulter cette page (version google translate).
Fado em cinco estilos
Eu quero bem aos teus olhos Mas muito mais quero aos meus Pois se perdesse meus olhos Não podia ver os teus
Se eu de saudades morrer Apalpa meu coração Talvez eu torne a viver Ao calor da tua mão
Se os meus olhos te incomodam Quando estão na tua frente Eu prometo arranca-los E amar-te cegamente
Gosto de cantar o fado Acho que o fado tem raça E que não foi só criado Para cantar a desgraça
Se tenho medo da morte Não tanto como supões Tenho mais medo da vida E das suas ilusões
On trouve sur Youtube on trouve deux variantes de ce fado, sous l’intitulé Fado corrido (ce qui, d’après ce que j’ai cru comprendre, désignerait plutôt une famille de fado traditionnel)
Dans cette version, on constate que le premier couplet de la version précédente est remplacé par celui-ci
Teus olhos contas escuras, São duas, Avé Marias Dum rosário d’amarguras Que eu rezo todos os dias.
Il s’agit de la première strophe d’un poème de Pessoa lisible ici. La transcription de ce couplet donnée sur ce blog me semble donc fautive.
Dans cette version, le premier couplet est le même que celui de la version précédente, mais le premier couplet de la première est réintroduit en troisième position et se trouve ainsi chanté de manière très différente de la première version. Le couplet commençant par « Se os meus olhos te incomodam » est lui supprimé, les deux derniers couplets sont les mêmes que dans les versions précédentes.