Il y a 5 ans j’avais attiré votre attention sur les variantes textuelles de la Maison bleue de Maxime Le Forestier. Aujourd’hui je souhaite partager ma découverte des variantes du Temps des cerises.
J’avais toujours cru que Dame Fortune en m’étant offerte ne pourrait jamais calmer ma douleur
Mais en fait, il se pourrait qu’elle ne puisse pas fermer ma douleur.
Remettre à plus tard la correction de copies en explorant les recoins de Youtube donne l’occasion de découvertes étonnantes comme ces duos Angelo Branduardi / Alan Stivell enregistrés en 1982 pour le Grand Echiquier.
Les plus anciens lecteurs de ce blog se souviennent peut-être de Martha Redbone, et de ses versions blues de poèmes de William Blake. Quelle meilleure occasion que la saint Valentin pour écouter son interprétation de The garden of love ?
The garden of love
I went to the Garden of Love,
And saw what I never had seen:
A Chapel was built in the midst,
Where I used to play on the green.
And the gates of this Chapel were shut,
And ‘Thou shalt not’ writ over the door;
So I turn’d to the Garden of Love,
That so many sweet flowers bore.
And I saw it was filled with graves,
And tomb-stones where flowers should be:
And Priests in black gowns, were walking their rounds,
And binding with briars, my joys & desires.
Mes pérégrinations procrastinatrices sur le réseau social où je ne devrais plus traîner m’ont donné l’occasion d’apprendre qu’on fêtait aujourd’hui les 50 ans de la sortie d’Harvest de Neil Young. J’ai beaucoup écouté cet album dans mes jeunes années, c’est beaucoup moins le cas aujourd’hui, car malheureusement, c’est grâce à lui que j’ai pu éprouver la vérité des observations de Nietzsche sur la capacité de la musique à « rendre malade ».
J’ai choisi ce titre pour célébrer l’anniversaire d’Harvest, car c’est le premier morceau issu de cet album que j’ai connu. J’en profite pour témoigner ma gratitude pour cette découverte à Christophe, guitariste amateur qui avait décidé de massacrer autre chose que Stairway to heaven pour tomber les filles.
Si le top de la semaine dernière avait pu vous faire oublier à quel point je suis snob, celui de cette semaine vous ramènera à la dure réalité. Au milieu des années 90, la future Mme Taciturna m’ayant confié qu’elle aimait Bach, je m’étais précipité sur les bacs de CD d’occasion chez Gibert musique pour me « mettre au niveau » (aujourd’hui c’est elle qui souffre de mon snobisme, n’en doutez pas !). C’est ainsi que je fis l’acquisition de la fameuse interprétation des Variations Goldberg réalisée par Glenn Gould en 1955. J’ai plus tard acheté la version enregistrée en 1981 par le pianiste canadien, et une version sur instrument d’époque par je ne sais plus quel interprète, mais c’est ma première acquisition qui reste ma version préférée. Cependant, ce n’est pas mon « top des interprétations » que je vous propose aujourd’hui mais mon classement des Variations elles-mêmes, classement rigoureusement subjectif cela va sans dire ( je suis de toutes façons incapable d’argumenter en matière de musique).
J’ai un temps envisagé de proposer un « top 10 », mais j’y ai vite renoncé, car je ne pense pas qu’au delà des 5 premières mes préférences restent stables, au cours du temps ou en passant d’une interprétation à l’autre. Les trois premières sont celles que j’arrivais déjà à identifier non seulement avant de me lancer dans l’exercice de constituer un top mais vraisemblablement dès les premières écoutes.
1. Variation n° 13
2. Aria / Aria da capo
3. Variation n° 7
4. Variation n° 30
5. Variation n° 10
Si vous souhaitez lire des choses intelligentes sur la notion de préférences musicales, allez donc voir cet article sur le blog de Pascal Engel.