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Pater Taciturnus

~ "Ton péché originel c'est d'ouvrir la bouche. Tant que tu écoutes tu restes sans tache"

Pater Taciturnus

Archives de Catégorie: Food for thought

Acquisitions compulsives

26 dimanche Juin 2022

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour, confession

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J’ai raconté ailleurs sur ce blog comment, après une conférence d’Elise Marrou, je m’étais précipité pour acheter  Les voix de la raison de Stanley Cavell. Comme la traduction française était alors épuisée je m’étais immédiatement rabattu sur la version originale. Je n’en ai aujourd’hui toujours pas lu plus de trois pages.

Quelques temps plus tard la lecture de L’organisation des mathématiques grecques de Théétète à Archimède par le trop méconnu Jean-Louis Gardiès m’inspira le besoin irrépressible de me procurer les Fondements de la géométrie de Hilbert. J’en trouvai une version en pdf que je me téléchargeai illico. Je n’en ai évidemment jamais lu une ligne.

Un autre jour, c’est Bernard Manin qui me convainquit avec ses Principes du gouvernement  représentatif de l’impérieuse nécessité de lire les Federalist papers. Une fois de plus, j’ai immédiatement passé commande.  Le document attend toujours d’être ouvert sur ma liseuse.

Aujourd’hui, en lisant Le nomos de la terre de Carl Schmitt je me demande comment j’ai pu si longtemps vivre sans connaître l’œuvre de Francisco de Vitoria. Dieu merci, une traduction anglaise du De indis est disponible gratuitement en ligne. Voilà qui devrait suffire à apaiser mon angoisse.

Pour nous-mêmes sans pensée

23 dimanche Jan 2022

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour

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amitié, Hölderlin

« La vie de l’esprit entre amis, la pensée qui se forme dans l’échange de parole, par écrit ou de vive voix, sont nécessaires à ceux qui cherchent. Hors cela, nous sommes pour nous-mêmes sans pensée. »

Hölderlin

J’ignore la source de cette citation, je l’ai trouvée en épigraphe d’A la recherche d’un communisme de pensée de Dionys Mascolo.

La boîte de Pandore avait un double fond

15 samedi Jan 2022

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour

≈ 2 Commentaires

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désespoir, Emil Cioran, espoir, Pier Paolo Pasolini

Ché non c’è mai disperazione senza un po’ di speranza.

Pier Paolo Pasolini, La Religione del mio tempo

Car jamais il n’y a de désespoir sans un peu d’espérance.

*

« Si détrompé qu’on soit, il est impossible de vivre sans aucun espoir. On en garde toujours un, à son insu, et cet espoir inconscient compense tous les autres, explicites, qu’on a rejetés ou épuisés. »

Cioran, De l’inconvénient d’être né

En quête de réciprocité

16 jeudi Déc 2021

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour

≈ 1 Commentaire

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Elias Canetti, réciprocité

« So viel Menschen, die man nicht ernst nehmen konnte, waren einem wohlgesinnt, und wie viele, die man ernst nahm, wollten nichts von einem wissen! »

« Combien d’êtres que nous étions  incapables de prendre au sérieux  nous ont voulu du bien et combien d’autres que nous prenions au sérieux n’ont rien voulu savoir de nous ! »

Elias Canetti, Le cœur secret de l’horloge

L’imaginaire et le réel

24 dimanche Oct 2021

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour, Divers vers

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imagination, René Char

L’imaginaire, c’est le réel déjà – avant les résultats. Un réel ayant les traits d’un garçonnet mal rassuré au milieu des périls qui ne l’ont pas encore reconnu. Il existe des prouesses de l’imagination que ne trahissent pas leurs amants.

René Char, Tous partis, in Fenêtres dormantes et portes sur le toit

Pas de demi-mesure !

11 lundi Oct 2021

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour, Perplexités et ratiocinations

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mépris

Si tu brûles de cracher ton mépris au visage d’une personne, c’est que tu ne la méprises pas encore suffisamment.

Faire mal pour ne pas avoir mal ?

05 dimanche Sep 2021

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour, Lectures

≈ 1 Commentaire

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amour, Dostoievski, souffrance

« Peut-être vaut-il mieux blesser les gens : au moins on est débarrassé du malheur des les aimer. »

Dostoïevski, L’adolescent, trad. Pierre Pascal, Folio, p.76

Partage

21 mercredi Juil 2021

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour, Divers vers

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incommunicabilité, René Char

On ne partage pas ses gouffres avec autrui, seulement ses chaises.

René Char, Tous partis, in Fenêtres dormantes et portes sur le toit

*

Soit, mais par cet aphorisme, Char nous partage-t-il un de ses gouffres ou l’une de ses chaises ? Cet aphorisme, on l’aura compris, s’expose au même paradoxe que toutes les tentatives de communiquer à autrui le sentiment de l’incommunicabilité entre les êtres.

Ne partez pas en vacances ! (2)

15 jeudi Juil 2021

Posted by patertaciturnus in Pessoa est grand

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Fernando Pessoa, voyage

« L’idée de voyager me donne la nausée.

J’ai déjà vu tout ce que je n’avais jamais vu.

J’ai déjà vu tout ce que je n’ai pas vu encore.

L’ennui du constamment nouveau, l’ennui de découvrir, sous la différence fallacieuse des choses et des idées, la permanente identité de tout, la similitude absolue de la mosquée, du temple et de l’église l’identité entre la cabane et le palais, le même corps structurel dans le rôle d’un roi habillé ou d’un sauvage allant tout nu, l’éternelle concordance de la vie avec elle-même —, la stagnation de tout ce que je vis — au premier mouvement, tout cela s’efface.

Les paysages sont des répétitions. Au cours d’un simple voyage en train, je suis partagé, de façon vaine et angoissante, entre mon désintérêt pour le paysage et mon désintérêt pour le livre qui me distrairait si j’étais différent. J’ai une vague nausée de la vie, et tout mouvement l’accentue encore.

L’ennui ne disparaît que dans les paysages qui n’existent pas, dans les livres que je ne lirai jamais. La vie est pour moi une somnolence qui ne parvient, pas jusqu’à mon cerveau. Je le garde libre, au contraire, pour pouvoir y être triste.

Ah, qu’ils voyagent donc, ceux qui n’existent pas ! Pour ceux qui ne sont rien, comme les fleuves, c’est le flux qui doit être la vie. Mais tous ceux qui pensent et qui sentent, tous ceux qui sont vigilants, ceux-là, l’horrible hystérie des trains, des voitures et des bateaux ne les laisse ni dormir, ni être éveillés. »

Fernando Pessoa, Le livre de l’intranquillité §. 122

 

Décevoir

12 lundi Juil 2021

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour, Divers vers

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déception, René Char

Décevoir autrui c’est le guérir d’un mal qu’il ne se supposait pas avoir, le libérer. « Tu resteras genoux à l’air sur le mur de ton doute. »

René Char, Eloge d’une soupçonnée

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