Observation amusante à l’occasion de la correction d’un bac blanc : un élève écrit systématiquement « hédoniste » sans h (édoniste), un autre élève de la même classe écrit systématiquement « épicurien » avec un h (hépicurien).
On peut dès lors conjecturer l’existence d’un principe de conservation de la lettre h ; ce qui ouvre la porte à moult investigations complémentaires ? 1) à quelle échelle y a-t-il conservation? Est-ce au niveau de la classe ou à une plus grande échelle (l’établissement scolaire, l’académie, la France, la planète ?) 2) y a-t-il conservation des autres lettres de l’alphabet ? et si non à quoi tient le privilège de la lettre h ?
Top 5 des soirées électorales du premier tour de la présidentielle depuis que j’ai le droit de vote
Note : ce classement est opéré, non pas en fonction de la satisfaction que les résultats ont pu me procurer d’un point de vue politique, mais selon des critères esthétiques (effet de surprise, dramaturgie, suspense …)
Top 5 des formules que j’ai mémorisées à l’insu de mon plein gré
1.
« Mademoiselle, ne plus ne moins que la statue de Memnon rendait un son harmonieux lorsqu’elle venait à être éclairée des rayons du soleil, tout de même me sens-je animé d’un doux transport à l’apparition du soleil de vos beautés et, comme les naturalistes remarquent que la fleur nommée héliotrope tourne sans cesse vers cet astre du jour, aussi mon cœur dores-en-avant tournera-t-il toujours vers les astres resplendissants de vos yeux adorables, ainsi que vers son pôle unique. Souffrez donc, mademoiselle, que j’appende aujourd’hui à l’autel de vos charmes l’offrande de ce cœur qui ne respire et n’ambitionne autre gloire que d’être toute sa vie, mademoiselle, votre très humble, très obéissant, et très fidèle serviteur et mari. »
Quand j’étais en 3e, notre professeur de français nous a fait travailler sur le Malade imaginaire. Le rôle d’Argan m’a échu parce qu’elle s’est mis en tête – je ne sais sous l’effet de quelle perturbation cosmique – que j’avais un talent pour le théâtre. J’ai complètement oublié les tirades que j’avais apprises à l’époque, en revanche j’ai retenu la déclaration d’amour de Thomas Diafoirus, personnage interprété par mon meilleur ami à qui je faisais répéter son texte.
2.
« C’est le petit Bruno qui joue au cheminot, il se lève le matin pour aller prendre le train. Arrivé à la gare, le train était en retard. Pour aller au Japon, moi je prendrai le camion. J’avais un seul jouet et maintenant j’en ai deux. »
Il s’agit du texte d’une publicité de la fin des années 80 ou tout début des années 90 pour un jouet transformable (soit train, soit camion). Les publicités se gravent malgré nous durablement dans notre mémoire ; j’ai choisi celle-ci pour ce top, non seulement parce qu’elle n’est pas trop connue mais aussi parce qu’elle me revient régulièrement à l’esprit tout à fait hors de propos. Présentez-moi un Bruno et je lui chante cette chanson !
3.
« Par lui, avec lui et en lui, à toi Dieu le Père tout puissant, dans l’unité du Saint-Esprit, tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. »
Hé oui, je suis allé régulièrement à la messe (jusqu’à ma confirmation).
4.
« Le train 1610 à destination de Strasbourg est à quai voie numéro 5, il desservira les gares de Commercy, Toul, Nancy, Lunéville, Sarrebourg et Saverne »
Souvenir des dimanches soir à la gare de l’est pour les retours de permission.
5.
« Cause I’m the type of nigga that’s built to last. If you fuck with me I’ll put my foot in your ass. »
Souvenir de mon premier – et pendant longtemps unique – contact avec le rap américain. Durant l’été 90, j’ai côtoyé pendant 15 jours en chantier de bénévoles un adolescent de mon âge qui avait comme première particularité de porter le beau prénom de Clair-Marin et pour seconde particularité de répéter ce refrain à longueur de journée. C’est assez récemment que j’ai eu la curiosité d’en rechercher la source, il s’agit d’un extrait de Gangsta gangsta, une chanson des N.W.A. (Niggaz Witt Attitudes)
Deux choses ont changé depuis que j’ai raconté comment Academia.edu me tenait au courant quand les articles d’un homonyme sont cités dans le Journal of petrology, ou les Earth and planetary science letters. D’une part j’ai pris conscience que j’avais plusieurs homonymes exerçant leurs talents dans différents domaines, d’autre part je reçois maintenant des notifications sous la forme « Are you the Taciturnus cited in [titre de l’article] ? » Je suis maintenant tenaillé par deux questions 1° le Taciturnus cité dans New palaeomagnetic results from the Kergelen islands est-il une seule et même personne que le Taciturnus cité dans A probabilistic model for melody segmentation ? 2° si, comme je le subodore, la réponse à la première question est négative, auquel des deux préférerais-je m’identifier ?
Étant très casanier et n’aimant guère la foule, je n’ai jamais été très porté sur les concerts, de surcroît j’habite dans un département qui n’est pas réputé pour son attractivité. Pour autant je peux vous dévoiler mon …
Top 5 des artistes aux concerts desquels j’ai assisté
dans mon trou paumé