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Remettre à plus tard la correction de copies en explorant les recoins de Youtube donne l’occasion de découvertes étonnantes comme ces duos Angelo Branduardi / Alan Stivell enregistrés en 1982 pour le Grand Echiquier.
30 mercredi Mar 2022
Posted Paroles et musiques
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Remettre à plus tard la correction de copies en explorant les recoins de Youtube donne l’occasion de découvertes étonnantes comme ces duos Angelo Branduardi / Alan Stivell enregistrés en 1982 pour le Grand Echiquier.
29 mardi Mar 2022
Posted Divers vers, Non classé
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Ausencia en todo veo:
tus ojos la reflejan.
Ausencia en todo escucho:
tu voz a tiempo suena.
Ausencia en todo aspiro:
tu aliento huele a hierba.
Ausencia en todo toco:
tu cuerpo se despuebla.
Ausencia en todo pruebo:
tu boca me destierra.
Ausencia en todo siento:
ausencia, ausencia, ausencia.
Miguel Hernández
L’absence, je vois en chaque chose :
ton regard reflète son néant.
L’absence j’entends en chaque chose :
ta voix sonne l’adieu du temps.
En toute chose je respire l’absence :
ton souffle a de l’herbe la fragrance.
Tout ce que je touche n’est qu’absence :
ton corps s’évapore à présent.
L’absence j’éprouve en chaque chose :
ta bouche n’est que bannissement.
L’absence je sens en chaque chose :
absence absence absence.
traduction Monique-Marie IHRY, Cap de l’étang éditions
28 lundi Mar 2022
Posted Lectures
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Le premier épisode de la confrontation entre Gombrowicz et Adorno postait sur la culture, l’épisode du jour portera sur la critique de l’existentialisme.
« Les orientations qui portent comme devises des dérivés de l’existere latin voudraient en appeler à l’effectivité de l’expérience vivante contre la science particulière aliénée. Par peur de la réification, elles reculent devant ce qui a une teneur chosale. En sous-main, cela devient pour elle un exemple. Ce qu’elles soumettent à l’ἐποχή se venge d’elles en imposant sa puissance derrière le dos de la philosophie, dans les décisions qui pour elle sont irrationnelles. Le penser expurgé de contenus chosaux n’est pas supérieur à la science particulière dépourvue de concepts ; toutes ces versions tombent pour une seconde fois précisément dans ce formalisme qu’elles combattent au nom de l’intérêt essentiel de la philosophie. Ce formalisme est rempli après coup d’emprunts contingents provenant particulièrement de la psychologie. L’intention de existentialisme, du moins dans sa forme française radicale, serait réalisable non dans la distance aux contenus chosaux mais dans leur proximité menaçante. On ne saurait surmonter la séparation entre le sujet et l’objet par la réduction à l’essence de l’homme, quand bien même cette essence serait celle de l’individuation absolue. »
Theodor Adorno, Dialectique négative, p. 47
*
« Je n’étais peut-être pas tellement loin de choisir une existence qu’ils appellent authentique — au rebours de la vie légère de l’instant, cette vie qu’ils disent banale —, de la choisir, si grande est la pression universelle de l’esprit de sérieux. Dans les temps rudes que nous sommes en train de vivre, il n’existe ni pensée ni art qui ne vous appelle à grande voix : voyons, ne t’esquive pas, n’élude pas, accepte le jeu décisif, assume ta responsabilité ; surtout ne plaisante pas, ne fuis pas, ne te défile pas ! Bon, mais moi, je voulais tout de même essayer de ne pas me mentir au sujet de ma propre existence. Alors, je me mis en devoir d’essayer cette vie authentique et d’user d’une loyauté absolue vis-à-vis de l’existence. Eh bien non, ça n’allait pas, car cette authenticité se révélait encore plus mensongère que tout l’arsenal de mes bonds, sauts, feintes et cabrioles pris ensemble. Avec mon tempérament d’artiste, si je ne m’y connais guère en théorie, je possède pas mal de flair quand il s’agit de style. Lorsque, pour vivre, j’eus recours au maximum de conscience, en essayant d’établir mon existence en elle, je m’aperçus qu’il m’arrivait quelque chose de stupide. Rien à faire! rien ne marchait. Il est absolument impossible de se plier aux exigences de l’« existence authentique », et de prendre en même temps son café-crème avec des croissants au goûter — non, il n’est pas possible de concilier la « conscience définitive » avec le fait qu’on circule en pantalon et qu’on parle au téléphone. Vous pouvez inventer tout ce que vous voudrez, mettre ce machin à toutes les sauces, il y a là quelque chose d’irréconciliable.
Mais attention, ici, essayons de nous entendre, Si je me plains, ce n’est pas tant à cause des difficultés relevant de la réalisation, de la « mise en œuvre » de cette philosophie, attitude excessivement naïve eu égard au genre de la pensée existentialiste, qui n’est pas pensée sur l’existence, mais fonde et établit cette existence. Pour l’artiste que je suis, peut-être même n’y a-t-il pas là de philosophie au sens propre. Moi, quand je parle de l’opposition irrémédiable entre l’« existence authentique » et le café-crème de notre goûter, c’est plutôt à l’expérience intérieure que je fais allusion, celle qui en chacun de nous précède le fait du penser philosophique et le rend possible, — oui, je pense à l’aiguillage préliminaire, qui, des rails du quotidien, nous fait passer sur la voie définitive. Ah, merveilleux savants ! malgré tous les in-folios pondus, cette opposition, ce hiatus, cette plaie demeure en moi aussi béante et criante, aussi crue que si vous ne m’aviez rien appris du tout. Vaines sont vos formules et toutes vos belles paroles! Comment concilier, comment relier le définitif au quotidien? que faire pour nous implanter dans le définitif? et sous quelle forme? Voici que M. Sartre se lève pour m’assurer que la chose est faisable par le truchement, disons, de la phénoménologie. Je le toise, moi, du regard et me remets à chercher, et je me redemande comment accorder ces dires sartriens avec le simple fait qu’il porte un pantalon? Oui, comment passer sur ce moment capital de son évolution où, du Sartre normal et porteur d’un pantalon, est né justement un philosophe ?… Cet instant me chagrine et m’humilie en Sartre autant qu’en moi-même. Autrement dit, quoi qu’on dise ou qu’on écrive, moi artiste, je ne peux m’empêcher d’apporter, à chercher l’homme ordinaire dans le philosophe, la même passion que le philosophe apporte à chercher l’« existence authentique » dans l’homme ordinaire.
Witold Gombrowicz, Journal I, p. 397 – 398
*
Un texte qui parle de « teneur chosale » a lui même moins de teneur chosale qu’un texte qui parle de pantalon. Etonnant, non ?
27 dimanche Mar 2022
Posted Taciturnus toujours au top
inTop 5 des châteaux-forts qui ont compté dans ma vie
1. Pouancé (49)
2. Châteaurenard (45)
3. Domeyrat (43)
4. Largentière (07)
5. Montfort sur Risle (27)
27 dimanche Mar 2022
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Il est amusant de rapprocher ces deux extraits de l’article de Wikipedia consacré à Gunther Anders.
« Günther tente en 1929 d’obtenir une habilitation à l’université de Francfort, sous la direction de Paul Tillich, en présentant ses recherches philosophiques sur les situations musicales. Elle lui est refusée à cause des réserves émises par l’un des membres du jury, assistant de Tillich : Theodor W. Adorno. »
« Günther Anders a reçu de nombreux prix, dont […] le prix Theodor W. Adorno de la ville de Francfort (1983). »
Adorno est mort en 1969. Le prix portant son nom a été créé en 1977 et il est décerné tous les 3 ans ; Anders en fut donc le 3e récipiendaire après Norbert et Elias et Jürgen Habermas (le palmarès comprend quelques autres « pointures »).
Je suis curieux de savoir si Anders a fait un discours de réception de son prix et s’il y a fait référence au fait qu’il devait à Adorno de ne pas avoir eu la carrière universitaire qu’il avait initialement visée.
On peut également se poser quelques questions contrefactuelles. Adorno aurait il accepté qu’Anders reçoive un prix portant son nom ? (j’ignore complètement quelles relations ils ont eu dans la suite de leur carrière mais je n’ai guère de doute qu’ils ont continué à entendre parler l’un de l’autre puisqu’ils brassaient les mêmes thèmes et qu’ils sont tous deux revenus en Allemagne après, leur exil américain). Anders aurait-il eu le « prix Adorno » si Adorno n’avait pas fait obstacle à sa carrière universitaire 54 ans auparavant ? (d’ailleurs est-on sûr qu’il y a un monde possible dans lequel Anders aurait eu l’habilitation en 1929 et où un prix Adorno serait créé en 1977 – ou à une autre date- ?). Valait-il mieux pour Anders ne pas avoir l’habilitation en 1929 et avoir le prix Adorno en 1983 ou avoir l’habilitation en 1929 mais pas le prix en 1983?
26 samedi Mar 2022
Posted confession, Mon métier ma passion
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Une des failles de ma « posture professionnelle » – comme on dit dans le jargon – c’est que je suis spontanément porté à apprécier sous l’angle esthétique un certain nombre d’incivilités commises par les élèves alors qu’un fonctionnaire éthique et responsable, comme j’aspire à l’être, devrait s’en indigner. Ainsi, lorsque j’ai raconté le cas de cette élève qui s’était risquée à une contrefaçon des annotations de son professeur, j’ai eu du mal à dissimuler une certaine admiration pour le culot dont elle avait fait preuve. Récemment encore, je me suis senti quelque peu honteux en entendant un collègue dénoncer un comportement « inadmissible » dont le récit m’avait de prime abord amusé (en l’occurrence, un élève, pris en faute par un collègue remplaçant tout juste arrivé dans l’établissement, avait répondu par le nom du proviseur adjoint lorsqu’il avait été sommé de décliner son identité). Évidemment le désintéressement esthétique n’est pas donné à tout le monde, il est plus facile d’avoir cette cette attitude distanciée envers des comportements incivils quand on n’est pas celui qui en subit les effets, de même qu’on appréciera plus facilement la beauté d’un incendie si l’on n’est pas celui dont la maison brûle. Cependant je dois confesser que non seulement je suis souvent amusé par les plaisanteries qui perturbent mes propres cours, mais aussi que j’ai beaucoup de mal à le dissimuler, ce qui peut nuire à la crédibilité des rappels à l’ordre que je me sens tout de même obligé d’opérer. Cela expose à une dynamique de bordélisation assez spécifique puisque le professeur est alors vu comme un potentiel complice (on cherche à le faire rire comme les autres élèves) plutôt que comme un adversaire qu’on cherche à faire craquer. C’est tout un art de ne pas perdre le contrôle dans ces situations qui ne sont pas encore de francs chahuts mais qu’on aurait cependant du mal à justifier par le concept de « bruit pédagogique ».
25 vendredi Mar 2022
Posted Divers vers
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1. Joseph, qui fut perdu, reviendra en Canaan, ne te désole pas !
Un jour la cabane aux chagrins deviendra roseraie, ne te désole pas!
2. L’état de ce cœur affligé va s’améliorer, ne te désole pas !
Et cette tête troublée va s’apaiser, ne te désole pas !
3. Si deux jours durant la rotation du firmament n’est pas allée, à notre gré,
la marche du Temps n’est pas toujours de même ne te désole pas!
4. Si le printemps de la vie se déploie sur la banquette des parterres,
Oiseau chanteur, tu te couvriras de l’ombrelle de la Rose, ne te désole pas!
5. Si le torrent du néant arrache les fondements de l’existence, mon coeur,
puisque Noé est ton pilote, du Déluge ne te désole pas !
6. Hé! ne désespère pas: tu n’es pas au fait du secret du monde invisible.
Sous le voile sont les jeux dérobés, ne te désole pas !
7. Si par passion de la Kaaba tu veux marcher au désert,
si l’épine de la ronce t’aiguillonne, ne te désole pas !
8. Si même l’étape est fort périlleuse et le but très éloigné,
nul chemin n’est sans fin, ne te désole pas!
9. Notre situation, séparés de l’Aimé, harcelés par Son gardien
Dieu qui inverse les situations la connaît toute, ne te désole pas!
10. Hâfez, au recoin de la pauvreté, dans la solitude des sombres nuits,
tant que tu t’astreindras à prier, à étudier le Coran, ne te désole pas!
Hâfez de Chiraz, Le Divân, Ghazal n° 250
23 mercredi Mar 2022
Posted Lectures
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« Auschwitz a prouvé de façon irréfutable l’échec de la culture. Que cela ait pu arriver au sein même de toute cette tradition de philosophie, d’art et de sciences éclairées ne veut pas seulement dire que la tradition, l’esprit, ne fut pas capable de toucher les hommes et de les transformer. Dans ces sections elles-mêmes, dans leur prétention emphatique à l’autarcie, réside la non vérité. Toute culture consécutive à Auschwitz, y compris sa critique urgente, n’est qu’un tas d’ordures. En se restaurant après ce qui s’est passé sans résistance dans son paysage, elle est totalement devenue cette idéologie qu’elle était en puissance depuis qu’en opposition à l’existence matérielle, elle se permit de lui conférer la lumière dont la séparation de l’esprit et du travail corporel la priva. Qui plaide pour le maintien d’une culture radicalement coupable et minable se transforme en collaborateur, alors que celui qui se refuse à la culture contribue immédiatement à la barbarie que la culture se révéla être. Pas même le silence ne sort de ce cercle ; il ne fait, se servant de l’état de la vérité objective, que rationaliser sa propre incapacité subjective, rabaissant ainsi de nouveau cette vérité au mensonge. Si les états de l’est ont en dépit d’un verbiage affirmant le contraire, liquidé la culture et comme pur moyen de domination, l’ont métamorphosée en camelote, il arrive à la culture que cela fait geindre, ce qu’elle mérite et ce vers quoi pour sa part elle tend ardemment au nom du droit démocratique des hommes à disposer de ce qui leur ressemble. Seulement, du fait qu’elle se targue d’être une culture et qu’elle conserve sa monstruosité (Unwesen) comme un héritage qui ne peut se perdre, la barbarie administrative des fonctionnaires de l’Est se voit convaincue de ce que sa réalité, l’infrastructure, est pour sa part aussi barbare que la superstructure qu’elle démolit en en prenant la régie. A l’Ouest on a au moins le droit de le dire. »
Theodor Adorno, Dialectique négative, p. 287 – 288
*
« Une question m’intéresse : jusqu’à quel point leurs sinistres expériences peuvent-elles assurer aux écrivains de l’Est une quelconque supériorité sur leurs collègues de l’Ouest ? Il est en effet certain que, du fait de leur chute, ils sont d’une certaine manière, et qui leur est propre, supérieurs à l’Occident, et Milosz fait plus d’une fois ressortir la force et la sagesse spécifiques qu’une telle école de mensonge, de terreur et de déformation méthodiques peut dispenser à ses disciples. Milosz, d’ailleurs, illustre fort bien lui-même cette évolution particulière : son verbe tranquille et coulant, qui examine — avec quelle mortelle sérénité ! — ce qu’il décrit, a je ne sais quel goût de maturité qui diffère tout de même un peu de celle qui a cours en Occident. Je dirais que Milosz dans son ouvrage lutte sur deux fronts : pour lui, il s’agit non seulement de condamner l’Est au nom de la culture occidentale, mais aussi d’imposer à l’Ouest la vision bien distincte qu’on vient d’y vivre ainsi que sa nouvelle expérience de l’univers. […] Milosz lui-même a dit un jour quelque chose d’analogue : d’après lui, la différence entre un intellectuel occidental et son confrère, des pays de l’Est est que, des deux, le premier n’a point reçu une bonne raclée sur le derrière. Aux termes de cet aphorisme, notre atout (car je m’inclus clans le second groupe) serait de représenter une culture violentée, partant plus proche de la vie. Mais Milosz est le premier à connaître les limites de cette vérité — et il serait vraiment lamentable de voir notre prestige s’établir exclusivement sur un fondement ainsi fustigé. Ayant reçu une raclée, elle n’est plus dans son état normal ; or, la philosophie, les lettres et les arts doivent malgré tout être plutôt au service de gens dont personne n’a brisé les dents, déboîté la mâchoire ou mis les yeux au beurre noir. Et voyez seulement comment Milosz s’efforce malgré tout d’adapter sa sauvagerie aux exigences du raffine-ment occidental. L’esprit et la chair. Il arrive que le confort maté-riel exalte la vigilance de notre âme et qu’à l’abri de rideaux douillets, dans l’étouffante atmosphère d’un intérieur bourgeois, naisse une rigueur dont n’auraient même pas rêvé ceux qui se jetaient contre les blindés avec des bouteilles d’essence. Aussi notre culture violentée ne pourrait-elle être utile qu’à la condition d’être une chose bien digérée, assimilée, la forme nouvelle d’une véritable culture, un apport dûment médité et organisé de la Pologne à l’esprit universel. »
Witold Gombrowicz, Journal I, Folio p. 37 – 38
21 lundi Mar 2022
Posted Non classé
in20 dimanche Mar 2022
Posted Taciturnus toujours au top
inTop 5 des formules que j’ai mémorisées à l’insu de mon plein gré
1.
« Mademoiselle, ne plus ne moins que la statue de Memnon rendait un son harmonieux lorsqu’elle venait à être éclairée des rayons du soleil, tout de même me sens-je animé d’un doux transport à l’apparition du soleil de vos beautés et, comme les naturalistes remarquent que la fleur nommée héliotrope tourne sans cesse vers cet astre du jour, aussi mon cœur dores-en-avant tournera-t-il toujours vers les astres resplendissants de vos yeux adorables, ainsi que vers son pôle unique. Souffrez donc, mademoiselle, que j’appende aujourd’hui à l’autel de vos charmes l’offrande de ce cœur qui ne respire et n’ambitionne autre gloire que d’être toute sa vie, mademoiselle, votre très humble, très obéissant, et très fidèle serviteur et mari. »
Quand j’étais en 3e, notre professeur de français nous a fait travailler sur le Malade imaginaire. Le rôle d’Argan m’a échu parce qu’elle s’est mis en tête – je ne sais sous l’effet de quelle perturbation cosmique – que j’avais un talent pour le théâtre. J’ai complètement oublié les tirades que j’avais apprises à l’époque, en revanche j’ai retenu la déclaration d’amour de Thomas Diafoirus, personnage interprété par mon meilleur ami à qui je faisais répéter son texte.
2.
« C’est le petit Bruno qui joue au cheminot, il se lève le matin pour aller prendre le train. Arrivé à la gare, le train était en retard. Pour aller au Japon, moi je prendrai le camion. J’avais un seul jouet et maintenant j’en ai deux. »
Il s’agit du texte d’une publicité de la fin des années 80 ou tout début des années 90 pour un jouet transformable (soit train, soit camion). Les publicités se gravent malgré nous durablement dans notre mémoire ; j’ai choisi celle-ci pour ce top, non seulement parce qu’elle n’est pas trop connue mais aussi parce qu’elle me revient régulièrement à l’esprit tout à fait hors de propos. Présentez-moi un Bruno et je lui chante cette chanson !
3.
« Par lui, avec lui et en lui, à toi Dieu le Père tout puissant, dans l’unité du Saint-Esprit, tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. »
Hé oui, je suis allé régulièrement à la messe (jusqu’à ma confirmation).
4.
« Le train 1610 à destination de Strasbourg est à quai voie numéro 5, il desservira les gares de Commercy, Toul, Nancy, Lunéville, Sarrebourg et Saverne »
Souvenir des dimanches soir à la gare de l’est pour les retours de permission.
5.
« Cause I’m the type of nigga that’s built to last. If you fuck with me I’ll put my foot in your ass. »
Souvenir de mon premier – et pendant longtemps unique – contact avec le rap américain. Durant l’été 90, j’ai côtoyé pendant 15 jours en chantier de bénévoles un adolescent de mon âge qui avait comme première particularité de porter le beau prénom de Clair-Marin et pour seconde particularité de répéter ce refrain à longueur de journée. C’est assez récemment que j’ai eu la curiosité d’en rechercher la source, il s’agit d’un extrait de Gangsta gangsta, une chanson des N.W.A. (Niggaz Witt Attitudes)