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Kız Çocuğu
Kapıları çalan benim
kapıları birer birer.
Gözünüze görünemem
göze görünmez ölüler.
Hiroşima’da öleli
oluyor bir on yıl kadar.
Yedi yaşında bir kızım,
büyümez ölü çocuklar.
Saçlarım tutuştu önce,
gözlerim yandı kavruldu.
Bir avuç kül oluverdim,
külüm havaya savruldu.
Benim sizden kendim için
hiçbir şey istediğim yok.
Şeker bile yiyemez ki
kâat gibi yanan çocuk.
Çalıyorum kapınızı,
teyze, amca, bir imza ver.
Çocuklar öldürülmesin,
şeker de yiyebilsinler.
Nâzim Hikmet (1956)
La petite fille
C’est mi qui frappe aux portes,
aux portes, l’une après l’autre.
Je suis invisible à vos yeux.
Les morts sont invisibles.
Morte à Hiroshima
il y a plus de dix ans,
je suis une petite fille de sept ans.
Les enfants morts ne grandissent pas.
Mes cheveux tout d’abord ont pris feu,
mes yeux ont brûlé, se sont calcinés.
Soudain je fus réduite en une poignée de cendres,
mes cendres se sont éparpillées au vent.
Pour ce qui est de moi,
je ne vous demande rien :
il ne saurait manger , même des bonbons,
l’enfant qui comme du papier a brûlé.
Je frappe à votre porte, oncle, tante :
une signature. Que l’on ne tue pas les enfants
et qu’ils puissent aussi manger des bonbons.
trad. M. Andac & G. Dino