« Le sentiment le plus vil que je connaisse est l’aversion pour les opprimés, comme si l’on devait justifier leur écrasement par leurs défauts. Des philosophes très nobles et intègres ne sont pas exempts de ce sentiment. »
İnsanların türküleri kendilerinden güzel,
kendilerinden umutlu,
kendilerinden kederli,
daha uzun ömürlü kendilerinden.
Sevdim insanlardan çok türkülerini.
İnsansız yaşayabildim
türküsüz hiçbir zaman.
Hiçbir zaman beni aldatmadı türküler de.
Türküleri anladım hangi dilde söylenirse söylensin.
Bu dünyada yiyip içtiklerimin,
gezip tozduklarımın,
görüp işittiklerimin,
dokunduklarımın, anladıklarımın
hiçbiri, hiçbiri,
beni bahtiyar etmedi türküler kadar…
20 Eylül 1960
Nâzım Hikmet
Leurs chants sont plus beaux que les hommes, plus lourds d’espoir, plus tristes et plus longue est leur vie.
Plus que les hommes j’ai aimé leurs chants J’ai pu vivre sans les hommes jamais sans leurs chants ; il m’est arrivé d’être infidèle à ma bien aimée, jamais au chant que j’ai chanté pour elle ; jamais non plus les chants ne m’ont trompé.
Quelle que soit leur langue j’ai toujours compris les chants.
En ce monde, de tout ce que j’ai pu boire et manger, de tous les pays où j’ai voyagé, de tout ce que j’ai pu voir et entendre, de tout ce que j’ai pu toucher et comprendre, rien, rien ne m’a rendu aussi heureux que les chants …
Quand j’étais enfant ma mère, à Noël passait un disque de chants de Noël qui comprenait Minuit, chrétiens interprété par le ténor Georges Thill. J’ai été ravi de le retrouver sur une fameuse plateforme de streaming, mais je crois que dans mon souvenir il donnait une plus forte impression encore de solennité.
Kahl reckt der baum Im winterdunst Sein frierend leben · Lass deinen traum Auf stiller reise Vor ihm sich heben! Er dehnt die arme – Bedenk ihn oft Mit dieser gunst Dass er im harme Dass er im eise Noch frühling hofft!
Stefan George, Der siebente Ring
Chants
Roide, effeuillé l’arbre
Aux brumes d’hiver
Tend sa vie glacée.
Passant, que ton rêve
Chemine en silence
Monte devant lui!
Il étend les bras –
Songe, en le voyant,
A ce privilège
Qu’en l’affliction
L’arbre et sous la neige
Espère un printemps.