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J’ai été beaucoup moins surpris d’apprendre que Yann Moix avait contribué dans sa jeunesse à une publication négationniste que je n’avais été surpris, en cherchant des références à propos d’Édith Stein, de découvrir que Moix avait consacré un livre à la philosophe juive allemande devenue carmélite. Comment quelqu’un qui aurait ruminé les œuvres d’Édith Stein pourrait-il se retrouver sur le plateau de Ruquier ? voilà qui suscitait ma perplexité.
Il y a deux semaines l’émission A voix nue sur France Culture était consacrée à Amélie Nothomb, et j’ai eu la confirmation de quelque chose que je pressentais : écouter les interviews de cette autrice est assez plaisant à mon goût (notamment parce que sa manière de surjouer l’enthousiasme m’amuse) mais cela ne suscite en moi aucune envie de lire ses livres. Je me demande si la situation inverse se présente : y a-t-il des gens qui adorent ses livres mais que le personnage médiatique qu’elle compose laisse indifférent, voire insupporte ?
Je suis en train de lire mon deuxième livre d’Eric-Emmanuel Schmitt. Comme la première fois il s’agit moins de la satisfaction d’une impulsion personnelle que de la réponse à une sollicitation. Il y a dix ans, c’est une élève qui m’avait prêté Lorsque j’étais une œuvre d’art, et j’aurais difficilement pu refuser de le lire puisque l’élève avait trouvé dans mon cours les échos de certaines idées de ce livre qu’elle avait aimé. Cette fois c’est une collègue qui’ m’a prêté un ouvrage de l’écrivain agrégé de philosophie pour avoir mon avis, mais, une fois encore, rebuté par le style, je dois me forcer pour venir au bout de cette lecture. Ceci dit, j’en reparlerai peut être car il y a des choses amusantes.