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Pater Taciturnus

~ "Ton péché originel c'est d'ouvrir la bouche. Tant que tu écoutes tu restes sans tache"

Pater Taciturnus

Archives Mensuelles: avril 2019

Stupéfiants

30 mardi Avr 2019

Posted by patertaciturnus in Food for thought, Non classé

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dépendance, enfants, stupéfiants

On interdit de vendre à nos enfants de l’héroïne, de la cocaïne, du cannabis, ou même de l’alcool, et c’est heureux ; mais alors comment comprendre qu’on autorise de faire commerce de leçons d’équitation à destination d’enfants innocentes et sans défense ?

Esthétique des chimères

29 lundi Avr 2019

Posted by patertaciturnus in Lectures

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Denis Diderot, monstre, René Magritte

« La tête d’un homme sur le corps d’un cheval nous plaît ; la tête d’un cheval sur le corps d’un homme nous déplaira. C’est au goût à créer des monstres. Je me précipiterai peut-être entre les bras d’une sirène ; mais si la partie qui est femme était poisson, et celle qui est poisson était femme, je détournerais mes regards. »

Denis Diderot, Pensées détachées sur la peinture, la sculpture et la poésie

Magritte, L’invention collective (1935)

Magritte, Le rêve de l’androgyne (illustration du poème d’Eluard : Je rêve que je ne dors pas)

Les cigognes passent à Téhéran

28 dimanche Avr 2019

Posted by patertaciturnus in Non classé

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Aux cinéphiles fauchés qui passeraient par ici, je signale que le classique du cinéma soviétique Quand passent les cigognes de M. Kalatozov est accessible (avec sous-tires en anglais) sur ce site iranien de streaming.

Supportes-tu la contradiction ?

27 samedi Avr 2019

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour

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contradiction, Joseph Joubert

« La contradiction ne nous irrite que parce qu’elle trouble la paisible possession où nous sommes de quelque opinion ou de quelque prééminence. Voilà pourquoi les faibles s’en irritent plus que les forts, et les infirmes plus que les sains. »

Joseph Joubert, Carnets I, 21 avril 1797

Un scrupule de Diderot (2)

26 vendredi Avr 2019

Posted by patertaciturnus in Non classé

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éthique et esthétique, Denis Diderot

 » Chaque âge a ses goûts. Des lèvres vermeilles bien bordées, une bouche entr’ouverte et riante, de belles dents blanches, une démarche libre, le regard assuré, une gorge découverte, de belles grandes joues larges, un nez retroussé, me faisaient galoper à dix–huit ans. Aujourd’hui que le vice ne m’est plus bon, et que je ne suis plus bon au vice, c’est une jeune fille qui a l’air décent et modeste, la démarche composée, le regard timide, et qui marche en silence à côté de sa mère, qui m’arrête et me charme.

Qui est–ce qui a le bon goût ? Est–ce moi à dix–huit ans ? Est–ce moi à cinquante ? La question sera bientôt décidée. Si l’on m’eût dit à dix–huit ans :  « Mon enfant, de l’image du vice, ou de l’image de la vertu, quelle est la plus belle ? — Belle demande ! aurais–je répondu ; c’est celle–ci. » Pour arracher de l’homme la vérité, il faut à tout moment donner le change à la passion, en empruntant des termes généraux et abstraits. C’est qu’à dix–huit ans, ce n’était pas l’image de la beauté, mais la physionomie du plaisir qui me faisait courir. »

Denis Diderot, Essais sur la peinture

Ratage

24 mercredi Avr 2019

Posted by patertaciturnus in Divers vers

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Mário de Sá-Carneiro, vie

Que história de Oiro tão bela
Na minha vida abortou:
Eu fui herói de novela
Que autor nenhum empregou…

Mário de Sá-Carneiro, Cinco horas

 

*

Telle histoire en Or, si belle,
Dans ma vie avorta :
Je fus un héros de roman
Inemployé par les auteurs …

trad. Michel Chandeigne, Dominique Touati
Minos La différence 2007

Moderne et après …

23 mardi Avr 2019

Posted by patertaciturnus in Perplexités et ratiocinations

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en mode vieux con

Comme les partisans d’une restauration modernisatrice de Notre-Dame n’ont semble-t-il pas grand chose d’autre à proposer que des baies vitrées, je me pose une question : au cas où la pyramide du Louvre viendrait à être sérieusement endommagée, quel geste architectural « post-contemporain » serait proposé pour éviter que sa restauration ne soit qu’un pastiche ?

Calfeutrons la vie

22 lundi Avr 2019

Posted by patertaciturnus in Non classé

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Mário de Sá-Carneiro

Atapetemos a vida
Contra nós e contra o mundo.
— Desçamos panos de fundo
A cada hora vivida!

[…]

Mário de Sá-Carneiro, Sete Canções de Declínio, 2

 

Calfeutrons la vie
Contre nous-mêmes et contre le monde.
– Baissons les rideaux
A chaque heure vécue !

[…]

trad. Michel Chandeigne, Dominique Touati
Minos La différence 2007

Génie du paganisme

21 dimanche Avr 2019

Posted by patertaciturnus in Lectures

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christianisme, Denis Diderot, esthétique, paganisme, sexualité

En contrepoint de l’extrait du salon de 1767 que je citais dimanche denier, je vous propose un autre texte de Diderot qui invoque, de nouveau, les fesses et les tétons de la Vierge.  L’hétérogénéité esthétique du christianisme et du paganisme qu’établissait le deuxième extrait cité la semaine dernière est ici présupposée. Le propos de Diderot est ici d’affirmer la supériorité esthétique du paganisme qui permet de lier spiritualité et sensualité.

« Si notre religion n’était pas une triste et plate métaphysique ; si nos peintres et nos statuaires étaient des hommes à comparer aux peintres et aux statuaires anciens (j’entends les bons ; car vraisemblablement ils en ont eu de mauvais, et plus que nous, comme l’Italie est le lieu où l’on fait le plus de bonne et de mauvaise musique) ; si nos prêtres n’étaient pas de stupides bigots ; si cet abominable christianisme ne s’était pas établi par le meurtre et par le sang ; si les joies de notre paradis ne se réduisaient pas à une impertinente vision béatifique de je ne sais quoi, qu’on ne comprend ni n’entend ; si notre enfer offrait autre chose que des gouffres de feux, des démons hideux et gothiques, des hurlements et des grincements de dents ; si nos tableaux pouvaient être autre chose que des scènes d’atrocité, un écorché, un pendu, un rôti, un grillé, une dégoûtante boucherie ; si tous nos saints et nos saintes n’étaient pas voilés jusqu’au bout du nez, si nos idées de pudeur et de modestie n’avaient proscrit la vue des bras, des cuisses, des tétons, des épaules, toute nudité ; si l’esprit de mortification n’avait flétri ces tétons, amolli ces cuisses, décharné ces bras, déchiré ces épaules ; si nos artistes n’étaient pas enchaînés et nos poètes contenus par les mots effrayants de sacrilège et de profanation ; si la vierge Marie avait été la mère du plaisir, ou bien, mère de Dieu, si c’eût été ses beaux yeux, ses beaux tétons, ses belles fesses, qui eussent attiré l’Esprit–Saint sur elle, et que cela fût écrit dans le livre de son histoire ; si l’ange Gabriel y était vanté par ses belles épaules ; si la Madeleine avait eu quelque aventure galante avec le Christ ; si, aux noces de Cana, le Christ entre deux vins, un peu non–conformiste, eût parcouru la gorge d’une des filles de noce et les fesses de saint Jean, incertain s’il resterait fidèle ou non à l’apôtre au menton ombragé d’un duvet léger : vous verriez ce qu’il en serait de nos peintres, de nos poètes et de nos statuaires ; de quel ton nous parlerions de ces charmes, qui joueraient un si grand et si merveilleux rôle dans l’histoire de notre religion et de notre Dieu ; et de quel œil nous regarderions la beauté à laquelle nous devrions la naissance, l’incarnation du Sauveur, et la grâce de notre rédemption.

Nous nous servons cependant encore des expressions de charmes divins, de beauté divine : mais, sans quelque reste de paganisme, que l’habitude avec les anciens poètes entretient dans nos cerveaux poétiques, cela serait froid et vide de sens. »

Denis Diderot, Essai sur la peinture

Maladies opportunistes

20 samedi Avr 2019

Posted by patertaciturnus in Non classé

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Notre-Dame, opportunisme

Comme je l’ai déjà expliqué, depuis que j’ai lu naguère cet article du blog Tiny Revolution, je ne peux m’empêcher de tiquer à chaque fois que j’entends parler d’opportunité immédiatement après une catastrophe, et ce, quand bien même l’opportunité serait supposée progressiste.

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Comme a oublié de le dire Hölderlin :

Là où croît le péril
Croissent aussi les charognards qui prétendent nous sauver.

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