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Pater Taciturnus

~ "Ton péché originel c'est d'ouvrir la bouche. Tant que tu écoutes tu restes sans tache"

Pater Taciturnus

Archives Mensuelles: février 2019

Ye Jacobites By Name

28 jeudi Fév 2019

Posted by patertaciturnus in Paroles et musiques

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Partir léger

27 mercredi Fév 2019

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour

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Elias Canetti

Le hasard faisant bien les choses, je viens de tomber sur un texte de Canetti qui exprime une préoccupation comparable au poème de Jaccottet cité hier.

« On redoute d’emporter trop de choses. On voudrait en déballer une partie. Comme on sait que la plupart resteront emballés, on songe à les détruire.

Perspective insupportable que celle de passer lourdement chargé d’un monde dans l’autre, ou de ce monde-ci dans le néant. »

Elias Canetti, Le cœur secret de l’horloge, p.99

Tant d’années

26 mardi Fév 2019

Posted by patertaciturnus in Divers vers

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mort, Philippe Jaccottet

Tant d’années,
et vraiment si maigre savoir,
cœur si défaillant?

Pas la plus fruste obole dont payer
le passeur, s’il approche ?

– J’ai fait provision d’herbe et d’eau rapide,
je me suis gardé léger
pour que la barque s’enfonce moins.

Philippe Jaccottet, Pensées sous les nuages

Comparaison est-elle raison ?

24 dimanche Fév 2019

Posted by patertaciturnus in Non classé

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comparaison, David Hume, esthétique, Goethe

Et si nous comparions les thèses de Goethe et Hume quant au rôle des comparaisons en matière esthétique.

« Il est impossible de persévérer dans la pratique de la contemplation de quelque ordre de beauté que ce soit, sans être fréquemment obligé de faire des comparaisons entre les divers degrés et genres de perfection, et sans estimer l’importance relative des uns par rapport aux autres. Un homme qui n’a eu aucune possibilité de comparer les différentes sortes de beauté n’a absolument aucune qualification pour donner son opinion sur un objet qui lui est présenté. C’est seulement par comparaison que nous fixons les épithètes de louange, ou de blâme, et apprenons à assigner le juste degré de l’un ou de l’autre. Le plus grossier des barbouillages comporte un certain lustre de couleurs, et une exactitude d’imagination, qui sont en tant que tels, des beautés, et affecteraient de la plus grande admiration l’esprit d’un paysan ou d’un Indien. Les ballades les plus vulgaires ne sont pas entièrement dépourvues d’harmonie, ni de naturel, et personne, si ce n’est un homme familiarisé avec des beautés supérieures, n’énoncerait que leurs rythmes sont désagréables, ou que les histoires qu’elles content sont sans intérêt. Une grande infériorité de beauté donne du déplaisir à une personne accoutumée aux plus grandes perfections dans ce genre, et elle est considérée pour cette raison comme une laideur, de même que nous supposons naturellement que l’objet le plus fini que nous connaissions atteint le summum de la perfection, et qu’il mérite les plus grands applaudissements. Quelqu’un d’accoutumé à voir, à examiner et à peser la valeur des réalisations de diverses sortes qui ont été admirées dans des époques et des nations différentes, est seul habilité à juger des mérites d’une œuvre qu’on lui présente, et à lui assigner le rang qui lui revient parmi les productions du génie. »

David Hume, De la norme du goût

« À la question de savoir si, face à des œuvres d’art, il faut recourir à des comparaisons, nous aimerions apporter la réponse suivante : le connaisseur cultivé pourra comparer ; il perçoit en effet l’idée, il a saisi le concept de ce qui peut et doit être produit; pour l’amateur en train de se former, il est plus profitable de ne pas comparer mais de considérer isolément chaque mérite : ainsi se formera peu à peu chez lui le sens de l’universel. Pour qui n’est pas un connaisseur, faire des comparaisons n’est qu’une façon commode de se dispenser de tout jugement. »

Johann Wolfgang von Goethe, Maximes et réflexions, §. 783

Le double sandwich comme forme poétique

23 samedi Fév 2019

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Sébastien Smirou

Les maths pour moi c’est du français

23 samedi Fév 2019

Posted by patertaciturnus in Non classé

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Français, Goethe, mathématiques

« Les mathématiciens sont un peu comme les Français ; lorsqu’on leur dit quelque chose, ils le traduisent dans leur langue et cela devient aussitôt autre chose. »

[652]

« Tout comme on ne déniera pas à la langue française l’avantage d’être la langue cultivée de la cour et du monde qui sans cesse s’enrichit et progresse, de même personne n’aura l’idée de rabaisser le mérite que s’acquièrent les mathématiciens de par le monde en traitant dans leur langage les choses les plus importantes, capables qu’ils sont de régler, déterminer et d’établir tout ce qui, dans un domaine supérieur, est soumis au chiffre et à la mesure. »

[653]

Johann Wolfgang von Goethe, Maximes et réflexions

Mort d’un charlatan

22 vendredi Fév 2019

Posted by patertaciturnus in Divers vers

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Tahar Ben Jelloun

Mort d’un charlatan

Que ne puis-je être de ceux
qui se consument dans l’opium quotidien
vont de café en névrose
de névrose en suicide
ceux qui assistent le coeur ficelé
le crime pardonnable du charlatan qui crée la foule le mythe et la légende.

Tahar Ben Jelloun, Cicatrices du soleil

Februarmond

18 lundi Fév 2019

Posted by patertaciturnus in Divers vers

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lune, Wilhelm Lehmann

Februarmond

Ich seh den Mond des Februar sich lagern
Auf reinen Himmel, türkisblauen.
In wintergelben Gräsern, magern,
Gehn Schafe, ruhen, kauen.

Dem schönsten folgt der Widder, hingerissen
Die Wolle glänzt, gebadete Koralle.
Ich weiß das Wort, den Mond zu hissen,
Ich bin im Paradiese vor dem Falle.

Wilhelm Lehmann

Le théâtre des poissons

17 dimanche Fév 2019

Posted by patertaciturnus in Paroles et musiques

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Têtes raides

Demi-vertu

16 samedi Fév 2019

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour

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Joseph Joubert, La Rochefoucauld, vanité, vertus et vices

« La vanité, qui consiste dans le désir de plaire ou de se rendre agréable aux autres, est une demi-vertu, car c’est évidemment une demi-humilité et une demi charité. »

Joseph Joubert, Carnet II, 18 décembre 1817

Cette citation illustre à merveille l’indulgence et l’aménité joubertienne. On pourrait s’appuyer sur elle pour répliquer  à la fameuse épigraphe des Maximes de La Rochefoucauld : « nos vertus ne sont le plus souvent que des vices déguisés », que nos vices sont souvent des demi-vertus et qu’il ne tient qu’à nous d’en faire des étapes sur le chemin de la vertu.

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