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Pater Taciturnus

~ "Ton péché originel c'est d'ouvrir la bouche. Tant que tu écoutes tu restes sans tache"

Pater Taciturnus

Archives Mensuelles: juillet 2018

Méli-mélo

31 mardi Juil 2018

Posted by patertaciturnus in Divers vers

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Paul Eluard

…

Je t’embrassais tu m’embrassais je m’embrassais
Tu t’embrassais sans bien savoir qui nous étions
…

Paul Eluard, Ombres, in Une leçon de morale

La sonate pour arpeggione …

28 samedi Juil 2018

Posted by patertaciturnus in Paroles et musiques

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Franz Schubert, instruments d'époque poc poc

… interprétée avec un arpeggione.

 

Chute de la terre plate

23 lundi Juil 2018

Posted by patertaciturnus in Lectures

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Karen Blixen, terre plate

« Ah! mais, s’écria énergiquement la prieure, le docteur Sass, qui était aumônier ici au XVIIe siècle affirmait que, jusqu’au péché originel dans l’Eden, la terre avait été plate et n’avait représenté qu’une toile de fond pour Dieu ; que c’était le diable qui avait inventé la troisième dimension. C’est bien pourquoi les mots comme plats carré, étroit, égal conviennent au gentilshommes. Mais la pomme était ronde et  le péché a été la première tentative de nos parents de tourner la loi su Seigneur. »

Karen Blixen, Le singe, in Contes Gothiques, p. 152

Vivre

21 samedi Juil 2018

Posted by patertaciturnus in Divers vers

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art de vivre, Paul Eluard

…

Vivre n’est que d’aller d’un corps à son néant
De la forme à la nuit et du sens à l’oubli

Vivre c’est tout manquer et manquer à soi-même
Puisque je meurs dans ce que j’aime à tout instant

…

Paul Eluard, L’heure embrasse le silence, in Une leçon de morale

Critique du tourisme

21 samedi Juil 2018

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour

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Karl Kraus, tourisme

« La populace va voir des « choses à voir ». On se contente toujours de demander si le tombeau de Napoléon est digne d’être vu par Monsieur Schulze, sans jamais se demander si monsieur Schulze est digne de le voir. »

Karl Kraus, Aphorismes
trad. Pierre Dehusses, Rivages, p. 87 – 88

*

Ces quelques lignes de Kraus me ramènent à un thème que que j’ai abordé naguère à partir d’une citation du moine Kenkô. Mon propos était alors de souligner qu’on n’avait pas attendu le tourisme de masse pour exprimer du dégoût envers les rustres qui souillent par leur grossièreté le spectacle qu’ils prétendent apprécier.

Bien sûr l’aphorisme de Kraus suinte le mépris de classe comme on se plaît à dire aujourd’hui, mais on peut contourner cette objection et accéder à ce que le propos de Kraus a d’indéniablement pertinent en nous reconnaissant dans Monsieur Schulze une image de nous-mêmes. Se demander si on n’est pas soi-même un rustre (avant de vitupérer contre la grossièreté des autres) est d’ailleurs sûrement une condition essentielle pour ne pas en être un. Que chacun se demande « est-ce que je mérite Venise? » ou « est-ce que je suis digne du Taj Mahal? » et ces lieux seront sauvés.

Pratiquons le tourisme éthique : restons chez nous !

 

Émancipation féminine

19 jeudi Juil 2018

Posted by patertaciturnus in Lectures

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féminisme, Karen Blixen

« Il faut bien dire que l’on était alors aux tout premiers jours du mouvement, dit  » d’émancipation de la femme ». Bien des choses étranges eurent lieu en ce temps-là. Je ne crois pas que sur le moment le mouvement pénétra très loin dans les couches sociales; mais voilà que des jeunes femmes de grande intelligence y participaient, que les plus spirituelles et les plus hardies d’entre elles, saisies d’un farouche désir de voler de leurs propres ailes, émergeaient enfin d’un obscurantisme millénaire, pour regarder le soleil en face. Je crois que certaines revêtirent l’armure et prirent le nimbe de Jeanne d’Arc, vierge émancipée, elle aussi, et finirent par rejoindre la cohorte des anges de lumière. Mais la plupart des femmes, dès qu’elles ont le loisir de jouer avec la vie, courent au sabbat des sorcières.

Personnellement, je les respecte pour cela; et je crois ne m’être jamais sérieusement épris d’une femme n’ayant jamais enfourché un balai. »

Karen Blixen, Le vieux chevalier errant, in Contes Gothiques, p. 117

« Mais Dieu sait ce que sont les femmes de cette génération, nées après la Révolution française et les romans de Mme de Staël. La richesse, une situation brillante et un mari indulgent ne leur suffisent pas. Elles veulent faire l’amour  comme nous prenons le Saint-Sacrement »

Karen Blixen, Sur la route de Pise, in Contes Gothiques, p. 221

15 juillet 2018

15 dimanche Juil 2018

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Ils ont gagné, Paul Eluard

La même vague haute et bleue
Porte le jour pour tous les hommes
Leur avenir et leur présence
Et leur espoir hospitalier

Jeunesse couvre vieillesse
J’ai besoin de mains dans les miennes
Besoin d’un cœur pour m’éprouver
Si je suis seul l’aurore est vaine

Mes bonnes sources de printemps
Ouvrent la terre tendrement
L’amour fertile rit aux anges
A tous les amants de demain

Revanche est un mot minuscule
Pour ces enfants sûrs de survivre
Le bonheur leur est essentiel
Il chante à jamais dans leur veines

Ils ont gagné

Paul Eluard, Et celui qui parlait de loin s’entendit répondre de près
in Une leçon de morale

Privilège de la solitude

07 samedi Juil 2018

Posted by patertaciturnus in Lectures

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féminisme, Karen Blixen, solitude

« J’ai toujours considéré qu’un grand préjudice a été porté à la femme en ce qu’elle ne s’est jamais trouvée seule dans l’Éden. Adam, lui, a eu le temps, long ou court, peu importe, de se promener, en pleine possession de soi, sur une terre toute neuve et paisible, parmi les animaux ; et la plupart des hommes sont nés avec le souvenir de cette époque. Mais la pauvre Eve, à son arrivée dans le monde, trouva son époux installé avec toutes ses prétentions masculines. C’est pourquoi la femme sent qu’elle a une revendication à faire au Créateur le droit d’avoir pour un temps le Paradis à elle toute seule. »

Karen Blixen, Le vieux chevalier errant, in Contes Gothiques, p. 117

Le soir

04 mercredi Juil 2018

Posted by patertaciturnus in Divers vers

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désespérance, Paul Eluard

Le soir et les tenailles de la solitude
Le soir où tout est dit
Où rien n’est une route
Sous le froid sous la pâleur
Du temps semblable à une morte
Ici l’on joue la tragédie des résignés
Le jeu d’échec des faux-vivants
Un bloc d’oubli a comblé mes mains vides
Je ne sais plus avoir un corps
Je ne sais plus avoir un visage parfait
J’oublie la vie je suis atrocement à nu
Je suis à nu comme un schéma comme une épure
Sous la nuit crue d’une peine obstruée
Sous la chappe nacrée des larmes dérisoires
Non pas soumis mais épuisé
Je suis un homme sans raisons un homme absent
Réduit à rien un projet d’homme au cimetière

[…]

Paul Eluard, Tout se marie in Une leçon de morale

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