Luttons contre les stéréotypes de genre dans les cadeaux que les élèves font à leurs professeurs en fin d’année ! Incitons les jeunes générations à offrir des bouquets de fleurs aux hommes et des bouteilles de vin aux femmes.
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Je me demande toujours comment il se fait qu’il y ait toujours des élèves pour proposer de passer la dernière heure de cours à faire des pendus ou des Pictionary. Je m’illusionne vraisemblablement, mais il me semble que plus médiocre de mes cours est plus intéressant que n’importe quelle partie de pendu, même « philosophique ». Le problème est vraisemblablement le même qu’avec les demandes de faire cours dehors : qu’importe que ce soit nul, pourvu que ce ne soit pas comme d’habitude.
On notera que la contrainte de ne faire deviner que des concepts philosophiques n’augmente en rien l’intérêt du jeu du pendu, mais qu’elle peut donner lieu à des défis stimulants quand on l’applique au Pictionary. Dessinez l’impératif catégorique ou l’intentionnalité de la conscience, vous avez deux minutes !
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Amusante coïncidence, c’est au moment où, les élèves ont quitté la dernière fois ma salle de cours et que je me demande « Que deviendront-ils ? », que je découvre qu’on peut revoir sur Youtube la série d’émissions du même nom réalisée par Michel Fresnel entre 1983 et 1992. Le concept consistait à suivre pendant 10 ans un groupe d’élèves qui étaient en 6e en 1983 au lycée Paul Valéry à Paris. J’avais beaucoup aimé cette série d’émissions à l’époque, peut-être parce que j’avais presque le même âge que ses protagonistes, et c’est avec un grand plaisir que je suis tombé dessus au hasard de mes pérégrinations sur la Toile, après l’avoir vainement cherchée il y a quelques années .
pas sur que les profs apprécieront leur cadeau si les genres sont inversé ^^
En effet, mais c’est intéressant d’examiner pourquoi.
A mon avis, ce n’est pas un problème d’usage de l’objet. Un homme à qui on offrirait un bouquet de fleur en ferait exactement la même chose que sa femme : il le mettrait dans un vase dans le salon (certes si c’est un vieux célibataire, il n’a peut être pas de vase). Inversement, une enseignante à qui ses élèves offriraient une bouteille de vin la mettrait de côté en attendant l’occasion familiale ou amicale de la boire, exactement comme ferait un collègue masculin.
Je crois que ce qui donnerait lieu à malaise, c’est que l’écart par rapport à la norme donnerait l’impression qu’il y a un message sous-entendu dans le choix du cadeau (par exemple une prof à qui ses élèves offriraient un bouteille de vin pourrait se demander si elle n’a pas une réputation d’alcoolique).
si on ajoute que socialement , l’alcoolisme chez les femmes est vue comme beaucoup plus dévalorisants, autant dire que c’est pas pour demain que se genre de pratique vont se popularisé ( a part justement dans un cadre hors norme comme par exemple une journée spécial lutte contre les stereotype de genre )
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