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31 samedi Déc 2016
Posted Paroles et musiques
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29 jeudi Déc 2016
Posted Divers vers
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[…]
Na szkolnym murze, za którym nauczyciele bez przekonania próbują
przekonać ucziów do sonetów petrarki, niedwizialna ręka
nabazgrała : « pierdol Barbie aż zgarbi ». Ładne.
[…]
Jacek Podsiadło, Kawiarna « pod Leliwą »
*
[…]
Sur le mur de l’école, derrière lequel les professeurs tentent sans conviction
de convertir les élèves aux sonnets de Pétrarque, une main invisible
a barbouillé : « Baise Barbie sans répit ». C’est mignon.
[…]
Café Leliwa
trad.Jacques Burko
in 3 poètes polonais, Editions du murmure, 2009
*
Il est possible d’écouter le poème lu en version originale ici.
28 mercredi Déc 2016
Posted Philémon et Anatole
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Philémon et Anatole avaient chacun leur manière d’accepter de n’être pas le centre du monde. Philémon avait bien conscience de n’être pas digne d’être le centre du monde, Anatole, lui, avait fini par reconnaître que ce monde n’était décidément pas digne qu’il en soit le centre.
21 mercredi Déc 2016
Posted Divers vers
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CAPH
Les jours me quittaient pour partir
vers le fin fond des continents
– et des années me quittaient,
aucune n’allait revenir !
Benjamin Fondane, L’exode
20 mardi Déc 2016
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L’oiseau de Minerve prend son envol au lendemain des élections.
Francis Fukuyama, le philosophe de la fin de l’histoire, a publié le 11 novembre dernier un article dans le Financial Times à propos de la récente élection et de la « montée du populisme ». Pour les amateurs ont peut aussi signaler cet extrait d’interview pour le Wall Street Journal ( Fukuyama et la presse financière, un amour réciproqie ?).
Martha Nussbaum nous proposait le 15 novembre une analyse de « politique du blâme ».
*
Via Brian Leiter, les questionnements d’enseignants de philosophie à l’université sur ce qu’il dépend d’eux de faire à la suite de l’élection de Trump (les commentaires méritent un coup d’œil, en particulier les critiques de Daniel Kaufman contre la posture « rééducatrice »).
*
L’élection de Trump a aussi servi de prétexte à une passe d’armes sur la pragmatisme entre philosophes analytiques français (Pascal Engel contre sa vieille adversaire Sandra Laugier).
20 mardi Déc 2016
Posted Divers vers
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Je ne dors pas , je n’espère pas dormir.
Même dans la mort, je n’espère pas dormir.
Une insomnie m’attend, large comme les astres,
Et un bâillement inutile, long comme le monde.
Je ne dors pas ; je ne peux pas lire quand je me réveille la nuit,
Je ne peux pas écrire quand je me réveille la nuit,
Je ne peux pas penser quand je me réveille la nuit —.
Mon Dieu, je ne peux même pas rêver quand je me réveille la nuit !
Ah, l’opium d’être un autre !
Je ne dors pas, je gis, cadavre éveillé, sensible,
Et ma sensibilité n’est qu’une absence de pensée.
M’envahissent, méconnaissables, des choses qui ne me sont point arrivées.
— De toutes, je m’accuse et me repens ;
Oui, même de celles-ci je m’accuse et me repens ; je ne dors pas.
[…]
Aube, tu tardes tant … Viens …
Viens, inutilement,
M’apporter un autre jour pareil à celui-ci, qui sera suivi d’une autre nuit pareille à celle-là.
Viens m’apporter la joie de cette triste espérance,
Car tu es toujours joyeuse et toujours tu apportes l’espérance,
Si l’on en croit la vieille littérature sentimentale.
[…]
Fernando Pessoa
trad. Michel de Chandeigne et Pierre Léglise-Costa
Christian Bourgois.
18 dimanche Déc 2016
Posted Bienvenue aux visiteurs
in
Le groupe Arawi qui interprète Chofercito est originaire de Cochabamba en Bolivie, et c’est dans une compilation de musique bolivienne que j’ai découvert ce titre. Mais au détour de l’article où j’ai trouvé les paroles de la chanson, j’ai appris qu’il s’agissait originellement d’un huayño péruvien. J’ai découvert par la même occasion que les chansons à la gloire des « chauffeurs » sont un genre local, comme un tour chez votre hébergeur de vidéos favori vous le confirmera.
Quisiera ser chofercito
Del carro de esa señora
Porque el motor está bueno
Corre a 500 por hora
No hay otra cosa más linda
Ser chofercito y soltero
Chiquillas, viudas, casadas
Todas me dicen te quiero
De mi amor te olvidarás,
de mi cariño te olvidarás
Pero sí, puedo jurar
Lo que hicimos, eso jamás
18 dimanche Déc 2016
Posted Divers vers
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Mais la plus belle victoire
sur le temps et la pesanteur –
c’est peut-être de passer
sans laisser de trace,
de passer sans laisser d’ombre.
…
Marina Tsvetaïeva, Se faufiler
16 vendredi Déc 2016
Posted Paroles et musiques
inA l’occasion de mes recherches pour les « Berceuses du mardi » j’avais découvert le groupe folk kabyle DjurDjura chantant Tahuzzut. Comme j’appréciais les voix des interprètes j’ai réorienté mes recherches vers les productions du groupe, et en lisant les commentaires sous la vidéo ci-dessous qui avait mes faveurs, j’ai appris que les paroles étaient une adaptation en kabyle de Pauvre Martin de Brassens (la mélodie, elle, n’a rien à voir).
Les paroles sont disponibles sur ce site consacré à la poésie kabyle.
L’auteur de l’adaptation est le poète et dramaturge Mohya qui compte à son tableau de chasse de traducteur/adaptateur rien moins que Molière, Brecht et Pirandello.
Une version récitée de Muh n Muh
Un mix : déclamation par le poète – version chantée par DjurDjura
16 vendredi Déc 2016
Posted Aphorisme du jour
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« Par dégoût de la vie, se réfugier dans la pensée : suicide par lequel on se donne la vie. »
Karl Kraus, Aphorismes, Rivages 2011, p.208
*
« Je me dégoûte maintenant de la vie pour pouvoir la savourer une autre fois.
[…]
L’avenir viendra d’une longue douleur et d’un long silence. Il présuppose un état de telle ignorance et de détresse qu’il se fasse humilité, la découverte en somme de nouvelles valeurs, un nouveau monde. »
Cesare Pavese, Le métier de vivre, p.58