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Pater Taciturnus

~ "Ton péché originel c'est d'ouvrir la bouche. Tant que tu écoutes tu restes sans tache"

Pater Taciturnus

Archives Mensuelles: octobre 2016

Qui se souvient de Max von der Grün ?

31 lundi Oct 2016

Posted by patertaciturnus in confession

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Allemand seconde langue, ennui, notre jeunesse

En matière d’articles de blog comme de chanson, jouer la carte de la connivence générationnelle n’est pas la manière de capter l’attention la plus digne d’éloge. Si je m’apprête à œuvrer dans ce registre, je n’ai cependant pas choisi la facilité puisque je vais évoquer un thème qui ne devrait guère susciter de nostalgie, à supposer qu’il ravive les souvenirs de quelques lecteurs.

Ceux qui (quelques années après avoir appris à lire avec Valérie et Daniel) ont étudié l’allemand au lycée au tournant des années 90,  ont peut être eu la chance de disposer de la série de manuels « Ja, aber … » éditée chez Armand Colin.

ja-aberCette photo de la couverture ne permet malheureusement pas de se faire une idée de la convivialité toute Est-allemande qui se dégageait du graphisme des pages intérieures. Je ne sais pas si la réunification a eu des effets sur le design graphique du manuel, mais la couverture de la version « ganz neu » du manuel de 1995 peut le laisser espérer [1]. A l’époque les professeurs d’allemand n’avaient pas encore eu besoin du renfort de Tokio Hotel pour résister à la concurrence de l’espagnolo facilo ; on faisait allemand parce qu’on avait des parents qui voulaient qu’on soit dans une « bonne classe ». Comme on n’était pas la pour s’amuser on pouvait bien se contenter d’illustrations en noir et blanc (quand bien même celles du manuel d’anglais étaient en couleur). Il faut reconnaître que la forme de ce manuel était adéquate à son contenu … déprimant. Pas question de nous faire découvrir les courants culturels du monde germanique, pas de Lumières allemandes, de Sturm und Drang, de romantisme, de Vienne de la Belle-époque ; ce qui dominait c’était les névroses et angoisses allemandes contemporaines. Un jour, un de mes camarades attira mon attention sur un auteur dont le manuel proposait plusieurs textes  : Max von der Grün ; mon ami conclut son propos par cette sentence qui est restée gravée dans ma mémoire : « tous les textes qu’on nous fait étudier en allemand auraient pu être écrit par Max von der Grün ». Si on nous avait demandé de quoi Max von der Grün est-il le nom ? nous aurions répondu sans hésiter : « de l’ennui ».

max-von-der-grunRécemment, j’ai eu l’occasion de jeter un œil sur un de mes vieux manuel et je me suis rendu compte qu’un auteur y était plus présent (4 textes dans le manuel de Seconde) que Max von der Grün, une certaine Barbara Noack dont le nom ne me disait absolument rien.

barbara-noackJ’ai alors cherché à en savoir plus sur ces deux auteurs. Premier constat : les œuvres de nos deux auteurs ne semblent guère avoir été traduites en français [2]. Second point commun, il n’y a pas non plus de page qui leur soit consacré sur le Wikipedia français, Barbara Noack n’a qu’une page en allemand, Max von der Grün est un peu mieux loti mais seule la page en allemand est un tant soit peu développée.

A  l’occasion j’essaierai de savoir qui les a remplacé dans les manuels actuels.Mais en attendant une question me torture, y a-t-il de par le monde des gens à qui on fait apprendre le français avec Henri Troyat ou Gilbert Cesbron ?

[1] On attribuera plus vraisemblablement le changement de graphisme au passage du manuel chez Nathan.

[2] De Max von der Grün, je n’ai trouvé sur Amazon  que Nappe de feu paru en 1996 aux éditions Messidor, de Barbara Noack je n’ai trouvé qu’Un amant pour l’été (France Loisir, 1977).

Ne pas contrarier les ânes ou l’art de cohabiter avec les idiots

29 samedi Oct 2016

Posted by patertaciturnus in Divers vers

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Omar Khayyâm

Avec ces deux ou trois ignorants qui, dans leur aveuglement,
Se prennent pour les plus savants de l’univers!
Fais l’idiot, car ceux-ci dans leur idiotie
Prennent pour infidèle quiconque n’est point âne comme eux !

Omar Khayyâm, Robâiyât
trad Rezvanian : 414

La foi selon K

28 vendredi Oct 2016

Posted by patertaciturnus in Lectures

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Dazaï Osamu, Dieu, foi, justice, Nietzsche

« J’avais peur, même de Dieu. Je ne croyais pas que Dieu nous aime, je ne croyais qu’à ses châtiments. La foi. Je me figurais qu’avoir la foi c’était simplement croire qu’il fallait se présenter devant le tribunal de Dieu pour être jugé. Je croyais à l’enfer, mais j’avais beau faire, je ne croyais pas au ciel. »

Dazaï Osamu, La déchéance d’un homme

*

« Si Dieu avait voulu devenir un objet d’amour, il aurait dû commencer par renoncer à rendre la justice : – un juge, et même un juge clément, n’est pas un objet d’amour. »

Nietzsche, Le gai savoir §. 140

Doublement pitoyable

27 jeudi Oct 2016

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour

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admiration, amour, Cesare Pavese, Otis Redding, pitié

« Se faire aimer par pitié, quand l’amour naît seulement de l’admiration, est une idée très digne de pitié. »

Cesare Pavese, Le métier de vivre, 23 mars 1938

*

Berceuse du mardi (23)

25 mardi Oct 2016

Posted by patertaciturnus in Berceuse du mardi

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Au moins pouvoir se plaindre

24 lundi Oct 2016

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Dazaï Osamu, plainte

Dazai_Osamu

Ne pas pouvoir se plaindre de ses malheurs peut-être considéré comme un redoublement du malheur :

« Le malheur. Il y a sur terre une foule d’hommes malheureux, ou plutôt, on peut le dire sans exagérer, tous les hommes sont malheureux. Toutefois ces hommes pouvaient protester hardiment contre leur malheur, et puis le monde comprenait aisément leur protestation et leur accordait sa sympathie. Mais à mon propre malheur personne ne pouvait rien en raison de toutes mes fautes. Si, en bredouillant, je commençais à élever un seul mot qui ressemblait à une protestation, j’étais sûr que non seulement Hirame, mais tout le monde s’écriait : mais … nous avons déjà entendu tout cela, nous en avons par dessus la tête.« 

Dazaï Osamu, La déchéance d’un homme

Liberté du désespéré

23 dimanche Oct 2016

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espoir, liberté, Varlam Chalamov

« L’espoir pour un détenu, c’est toujours une entrave. L’espoir, c’est toujours l’absence de liberté. Un détenu qui espère, change de comportement, transige plus souvent avec sa conscience qu’un homme qui n’a aucun espoir. »

Varlam Chalamov, Le vie de l’ingénieur Kipreïev in Récits de la Kolyma

Espoir d’une erreur

21 vendredi Oct 2016

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Benjamin Fondane, solitude

Aucune importance, bien sûr,
que je fusse dans la rue, dans un ventre,
ou dans l’oeil mort de cette chambre,
seul dans l’aquarium du monde,
attendant quelque chose que je savais déjà
impossible, impossible,
et pourtant souhaité au delà du possible,
un visage, une main,
une sonnette prise soudain de tremblement,
un bruit de pas, de voix montant dans le silence
comme la crue houleuse d’une rivière en mars
– terrible, violente !
– … Mais est-ce donc si important,
cela fera-t-il une date,
un digne événement de l’Histoire moderne,
si quelqu’un se trompait d’escalier, de porte,
et apportait, ne fût-ce que pour un rien de temps,
une poignée d’odeur humaine
à ce gardien de phare quasi fou de terreur?

Benjamin Fondane, Ulysse, XXII

1000

21 vendredi Oct 2016

Posted by patertaciturnus in confession

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métablogage

Pour célébrer le 1000e article de ce blog je vais me livrer un peu au vice honteux du métablogage.

Je ne m’attarderai pas sur la fréquentation du blog d’une part parce que, comme chacun sait, la qualité  importe plus que la quantité, d’autre part parce que je n’ai de toutes façons pas cherché à faire ma promotion dans des lieux fréquentés. Dans les statistiques de WordPress il y a cependant quelque chose qui m’importe, ce sont les visites par pays, j’aimerai « compléter ma carte » comme au bon vieux temps où un marchand de volaille fidélisait ses clients avec les magnets des départements (sachez que si vous avez des relations en Albanie, Biélorussie, Islande ou Slovénie vous pouvez m’aider à finir l’Europe).

Si je jette un œil du côté des requêtes des moteurs de recherche ou de la fréquentation par article, je constate que le sujet qui m’attire le plus de monde c’est Klimt et « Mia et moi » auxquels je n’ai consacré qu’un article dont l’idée m’avait été soufflée par Mater Taciturna. En revanche avoir misé sur Joubert ou Canetti pour attirer du monde n’était manifestement pas très judicieux. Parmi les articles sérieux, celui sur l’adaptationnisme m’attire des temps en temps de la visite (ce qui ne veut pas dire qu’il soit lu), j’en viens à regretter de n’avoir pas poursuivi la série d’articles que j’avais envisagé de consacrer au sujet quand je m’étais mis à faire quelques lectures sérieuses en philosophie de la biologie. Pour ce qui est des articles musicaux, seul celui sur Une jeune fillette sort du lot (le sens de « cela point ne lui haicte » suscite régulièrement des interrogations).

La tarte à la crème du métablogage c’est d’écrire un article pour expliquer qu’on n’a rien à dire. Mon problème n’est pas vraiment de cet ordre puisque j’ai dans mes brouillons quatre-vingt esquisses d’articles (parfois juste l’idée en une ligne … pour plus tard) que je n’ai pas eu le temps ou le courage de rendre présentables. Parmi ces embryons d’articles  beaucoup ne verront jamais le jour parce qu’ils m’étaient inspirés par un élément de l’actualité et que la « fenêtre de tir » est maintenant refermée ; rétrospectivement j’ai tendance à penser que même « à leur heure » ils n’en aurait pas valu la peine … la flemme est parfois un crible utile. A côté de cela, il y a un ensemble d’articles que je me promets de finir un jour mais qui restent dans les limbes parce qu’il faudrait que je me fasse violence pour en venir à bout. Pour couronner le tout il y a aussi des articles déjà postés que je garde en tête parce qu’il faudrait les corriger ou les compléter. Bref, je me rends compte que je reproduis sur ce blog le mélange de rumination et de papillonnage qui domine ma manière de préparer mes cours. La différence étant que, dans le cas des cours, à la différence des articles de blog, je peux compter sur des éléments extérieurs pour me forcer à mettre les choses au propre (par exemple la nécessité de mettre des documents en ligne pour les élèves ou de donner des polycopiés pour boucler le programme).

Art de vivre

17 lundi Oct 2016

Posted by patertaciturnus in Lectures

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Cesare Pavese, Hugo von Hofmannstahl, inconscience, mal, saloperie, vie

« L’art de vivre – étant donné que pour vivre, il faut torturer autrui (voir vie sexuelle, voir commerce, voir toutes les activités) – consiste à s’habituer à faire toutes les saloperies sans gâter notre arrangement intérieur. Être capable de n’importe quelle saloperie est le meilleur bagage que puisse avoir un homme. »

Cesare Pavese, Le métier de vivre, 22 juin 1937

*

Je suis tenté d’établir un parallèle entre l’idée ici soutenue que vivre c’est faire des saloperies et l’idée d’un péché de vivre développée dans Sünde des Lebens, un poème de Hofmannstahl dont j’ai cité récemment plusieurs extraits. S’il y a une différence de vue entre les deux auteurs, elle tient peut-être à la manière de lier l’inconscience et le mal. Le poème d’Hofmannstahl présente la souffrance infligée à autrui comme l’effet de l’inconscience dans laquelle se déroule spontanément la vie :

Nul ne se doute du crime qu’il commet,
Nul ne devine sa faute ni son devoir !
T’est-il permis de vivre quand chacun de tes pas
Piétine mille vies étrangères?

Le texte de Pavese semble au contraire placer l’inconscience de la saloperie sous le signe de la rouerie en suggérant qu’elle relèverait d’un « art » de ménager son « arrangement intérieur ».

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