• À propos

Pater Taciturnus

~ "Ton péché originel c'est d'ouvrir la bouche. Tant que tu écoutes tu restes sans tache"

Pater Taciturnus

Archives Mensuelles: août 2016

Paix des cimetières

31 mercredi Août 2016

Posted by patertaciturnus in Aphorisme du jour, Divers vers

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Marina Tsvetaieva, mort

[…]

Sous la terre nous allons dormir, nous qui sur terre
les uns les autres nous sommes empêchés de dormir.

Marina Tsvétaïéva,
in Insomnie et autres poème

Berceuse du mardi (18)

30 mardi Août 2016

Posted by patertaciturnus in Berceuse du mardi

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Atahualpa Yupanqui, Mercedes Sosa, Victor Jara

Aujourd’hui découvrons comment endormir son enfant en tout en l’éveillant à la nécessité des luttes sociales.

Duerme negrito

(paroles)

*

*

Liens du « sans »

29 lundi Août 2016

Posted by patertaciturnus in Il suffirait de quelques liens

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

antifascisme, athéisme, Charlie Hebdo, exception française, terrorisme

Quelques liens sur des sujets disparates (sans burkini).

*

Quelle place pour la lutte armée  dans l’antifascisme ? – un article sans infantilisme gauchiste (normal, c’est de l’histoire militaire).

Pourquoi la France est-elle davantage frappée que les autres pays européens par les attentats ? –  Une critique de la grille explicative de Farhad Khosrokhavar, sans vitupérations contre ceux qui mettent en cause notre belle laïcité ( le « point de vue sahélien » de l’auteur donne une belle illustration des vertus du « regard éloigné » sur les polémiques qui nous obsèdent).

Qui étaient les manifestants du 11 janvier 2015? – une étude sans catholiques-zombies et même qui montre que ce que disait Emmanuel Todd à ce sujet était simplement faux ( … je suis sous le choc, d’ici qu’on découvre qu’il y a du racisme en Russie malgré les structures familiales …)

Les athées devraient-ils se faire discrets ? – un article sans allégeance au new atheism de Dawkins ni complaisance paternaliste envers la religion.

Lettres persanes et destin des chairs

28 dimanche Août 2016

Posted by patertaciturnus in Divers vers

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

brièveté de la vie, métaphore, Omar Khayyâm, sens de la vie, vin

J’avais cité, l’année dernière, un extrait de La chouette aveugle de Sadegh Hedayat dans lequel le narrateur s’inquiétait que les atomes composant son corps se mêlent, après sa mort, aux atomes de la canaille. Je retrouve un souci comparable du sort des composantes du corps parmi les quatrains attribués à Omar Khayyâm avec une différence majeure cependant : le poète exprime à ce sujet un souhait plutôt qu’un crainte :

Si vous êtes mes amis, mettez un terme à vos balivernes.
Soulagez mes chagrins avec le vin !
Quand je serai mort, faites une brique de ma poussière
Et placez là dans une fente du mur de la taverne !

Omar Khayyâm, Robâiyât
trad Rezvanian : Quatrain n°353

Le jour où l’on m’aura rendu étranger à moi-même ;
Où l’on se souviendra de ma vie comme d’une légende ;
Alors j’aimerais – oserai-je le dire ? –
Que l’on fasse de mon argile la coupe et la cruche !
363

Ces souhaits du poète quant au destin de ses cendres couronnent une célébration du vin omniprésente dans ses quatrains ; on peut d’ailleurs les placer dans le prolongement des vœux concernant les rites funéraires :

Quand je serai mort, lavez-moi avec du vin.
Que mon extrême onction ne soit faite que de vin pur.
Si vous venez me trouver au jour de la Résurrection,
Venez me chercher dans la poussière au seuil de la taverne.
156

Veillez à me sustenter de vin,
Et changez en rubis l’ambre de mon visage,
Quand je serai mort, lavez-moi de vin,
Et faites mon cercueil du bois de la vigne !
216

omar-khayyam1Ces souhaits n’ont rien de foncièrement surprenants : on pense aux marins ou aux alpinistes qui demandent à ce que leurs cendres soient dispersées en mer ou en montagne pour rejoindre par delà leur mort le lieu ou s’exerçait l’activité qui donnait sens à leur vie (il est vrai que dans le cas Khayyâm, il s’agit plutôt, en buvant du vin, de conjurer l’absence de sens de l’existence). Ce qui peut davantage nous étonner, c’est que cette continuité entre la vie et la mort se réalise par la « réincarnation » en un objet utilitaire : cruche ou coupe ; d’une part nous sommes plus habitués à des vœux de dispersion dans un espace naturel, d’autre part la transformation de restes humains en objets fonctionnels ou de consommation nous apparaît plutôt comme un manque de respect envers le défunt (il est vrai que dans les cas réels ou fictifs auxquels on pense, cette transformation n’est pas la réalisation d’un vœu du défunt).  Certains quatrains suggèrent que cette « réincarnation »  en cruche ouvre la voie à une forme de résurrection lorsque l’objet entrera en usage :

Lorsque, la tête basse, je me trouverai au pied de la mort
Et que celle-ci m’aura déplumé comme un pauvre oiseau,
Alors, gardez-vous de faire de mon argile autre chose qu’une carafe ;
Car, peut-être alors, pris de vin, je recommencerai un instant de vivre !
203

Le jour ou le jet de l’arbre de ma vie sera déraciné ;
Et que les molécules de mon corps seront dispersées aux quatre vents
Alors, si l’on refaisait une carafe de mon argile,
Elle reprendrait vie dès qu’on l’aurait remplie de vin.
209

On doit également signaler des quatrains dans lesquels cette prolongation de la vie par delà la mort se réalise en affectant les autres, que ce soit matériellement en les enivrant :

Je vais boire tant et tant de vin que l’odeur
En montera de ma tombe.
Et lorsqu’un buveur y passera
Du seul parfum il tombera ivre mort !
157

ou psychologiquement en donnant un exemple de la vie à mener :

Quand je serai mort, faites disparaître ma poussière.
Et faites en sorte que je serve d’exemple aux gens.
Pétrissez mes cendres avec du vin
Et faites en une brique pour couvrir la cruche.
155

Mais les vœux concernant le sort post mortem des atomes du poète-buveur ne forment qu’un des aspects du traitement du thème de la destinée des restes humains (leur devenir-argile ou poussière). Examinons les autres perspectives sous lesquelles cette question est abordée.

Notons d’abord que le devenir-brique ou le devenir-cruche des restes du poète ne sont pas évoqués seulement en tant qu’objet de souhait mais aussi en tant qu’objet de prévisions. Certains quatrains expriment cette anticipation sans en tirer explicitement de conclusion (48, 329, 532) mais d’autres font de l’anticipation de ce destin une incitation à profiter du temps dont nous disposons :

Livre-toi à la gaieté, car le chagrin sera immense :
Il y aura dans le ciel la conjonction des étoiles.
La brique que l’on fera de ta poussière
Servira à construire le mur de la demeure d’autrui.
177

La boucle se retrouve bouclée quand la considération de notre destin de cruche devient une justification de l’acte de boire du vin :

Bois du vin car ton corps sera réduit en poussière.
De cette poussière on fera des coupes et des cruches.
Ne te soucie guère de l’enfer, du paradis ;
Pourquoi le sage tirerait-il vanité d’une telle vie ?
291

Jusqu’à quand la mosquée, la prière et le jeûne ?
Dusses-tu mendier, enivre-toi à la taverne.
O Khayyâm ! Bois du vin, car de cette terre (dont tu es pétri)
On fera tantôt des jarres, tantôt des coupes, tantôt des cruches !
374

Jusqu’à quand serons-nous prisonniers de notre raison de tous les jours ?
Qu’importe que nous demeurions cent ans ou un seul jour en ce monde ?
Donne moi du vin dans un bol avant que
Nous ne soyons transformés en cruche dans l’atelier des potiers !
459

omark2

Dans les quatrains précédemment cités, le devenir-argile et le devenir-poussière (et indirectement le devenir brique ou cruche) sont envisagés dans le sens amont-aval : le poète se projette, sur le mode du souhait ou de l’anticipation, dans l’avenir des composantes de son corps. Mais on peut également considérer une autre série de quatrains  qui appréhendent ce devenir dans le sens aval-amont : le  poète part du spectacle d’une cruche, du travail d’un potier ou simplement de la terre et de la poussière et « remonte » à l’humain qui est devenu  – ou a pu devenir – cela. La clairvoyance qui permet de discerner l’humain dans l’argile n’est pas donnée à tout le monde (même ceux qui se souviennent que l’homme deviendra poussière oublient la relation converse) :

Je suis passé, avant-hier, près d’un potier,
Dont les doigts, modelant l’argile, ne cessaient de faire merveille.
J’ai vu comme tout un chacun, même si l’aveugle n’a rien su voir,
La poussière de mon père entre les mains du potier!
106

Dans les quatrains qui traitent ce thème de l’identification de l’humain dans l’argile, ce sont souvent des hommes puissants ou de belles femmes que le poète reconnaît :

Ô sage vieillard ! lêve-toi le matin de bonne heure ;
Et regarde bien cet enfant qui crible la terre.
Conseille le de cribler doucement
Le cerveau de Key-Qobad et l’oeil de Parviz !
49

Chaque molécule que l’on retrouve sur terre
Fut jadis un minois aussi beau que le soleil, une vénusté.
Époussette pudiquement de ta manche la poussière,
Car elle fut aussi visage et chevelure d’une douce créature!
314

Cet exercice de de reconnaissance de l’humain dans l’argile, ne pourrait-il pas être rapproché des procédés stoïciens de redescription,  chaque fragment du sol comme chaque objet en terre cuite adressant à qui sait voir un memento mori ? En fait deux types d’enseignement sont étayés sur cette « remontée » de la terre à l’homme. D’une part en effet, cette identification de l’humain dans l’argile sert à rappeler à l’homme le caractère éphémère des puissances et des beautés d’ici-bas qui sont vouées à l’abaissement :

La terre foulée sous le pied de tout ignorant
provient de la chevelure d’une idole, des sourcils d’une femme aimée.
Toute brique que l’on voit sur le créneau d’un palais
Fut le doigt d’un vizir, la tête d’un sultan !

181

Cette cruche dont se sert à boire tout tâcheron
Se compose de l’œil d’un roi et du cœur d’un ministre
Chaque coupe de vin que prend en main toute ivrogne
provient de la joue d’un homme ivre, des lèvres d’une femme pudique !

69

Mais d’autres quatrains semblent inverser la perspective : il ne s’agit plus de rabaisser par avance les grandeurs et les beautés vouées à devenir argile mais de conserver pour ce qui est devenu argile quelque chose du respect qu’on avait pour la forme antérieure :

Cette coupe, fabriquée avec tant d’art,
(A présent) est brisée et jetée dans tous les coins de rue.
Garde-toi de la fouler avec dédain :
C’est une coupe faite de crânes.
71

Plusieurs quatrains donnent même la parole à l’argile ou à la cruche pour réclamer le respect et rappeler à celui qui les « maltraite » qu’elles furent ce qu’il est ou qu’il sera ce qu’elles sont :

Je vis un homme seul sur la terrasse d’un manoir
Qui foulait avec dédain, sous ses pieds de l’argile.
Et cette argile, dans son propre langage, semblait lui dire :
« Hé ! arrête ; tu seras foulé aussi comme moi tant. »
190

Hier, au bazar, j’ai vu un potier,
Donnant force coups de pied à l’argile.
et celle-ci semblait lui dire dans son propre langage :
« j’ai été comme toi. traite-moi bien! »
207

Hier soir, j’ai brisé une cruche de faïence sur une pierre.
J’étais ivre quand je me suis livré à une voie de fait.
La cruche semblait me dire dans son propre langage :
« J’étais comme toi ; tout ce que je veux, c’est que tu sois réduit à mon état! »
105

Toujours quelque chose qui cloche

26 vendredi Août 2016

Posted by patertaciturnus in Divers vers

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Benjamin Fondane, Joie

AIN
Ne puis-je obtenir une Joie
où ne s’égoutte une rancœur,
et pas une seule Raison
qui n’ait un viscère malade ?
Et ne puis-je toucher un marbre
où dort une vierge défaite
sans que la vie ne se hérisse
de mille désordres mortels ?

Benjamin Fondane, L’exode

Indisponibilité imaginaire

25 jeudi Août 2016

Posted by patertaciturnus in Lectures, Perplexités et ratiocinations

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Alison Gopnik, ami imaginaire, amitié, imagination

On pourrait croire que l’avantage des amis imaginaires c’est qu’ils sont exempts des défauts et imperfections des amis réels. Il semblerait qu’en fait ce ne soit pas le cas :

« Les amis imaginaires peuvent être amicaux ou […] hostiles. Ils peuvent même être indisponibles. Le petit garçon qui avait peur de Dunzer [1] a grandi, pour devenir lui même père et journaliste au New Yorker. Olivia, sa fille de trois ans élevée dans le Manhattan de l’intelligentsia littéraire, s’est à son tour créé un ami imaginaire. Il s’appelait Charlie Ravioli et il était trop occupé pour jouer avec elle. Elle racontait souvent avec tristesse qu’elle était  tombée sur Charlie dans la rue  mais qu’il était pressé ;  elle laissait alors des messages sur un répondeur imaginaire : « Ravioli, c’est Olivia, rappelle-moi, s’il te plait. »

Alison Gopnik, Le bébé philosophe,
trad. Sarah Gurcel, Poche–Le Pommier, p.70

*

Est-ce que parmi les amis imaginaires indisponibles, il ne faudrait pas distinguer deux cas : ceux qui sont « réellement » indisponibles – en raison, par exemple, de leur travail imaginaire – et ceux dont l’indisponibilité est imaginaire-au-carré, c’est-à-dire ceux qui mentent en invoquant une indisponibilité pour cacher le fait qu’ils n’ont juste pas envie de nous voir ? On conviendra qu’avoir un ami imaginaire de ce dernier type prépare avantageusement l’enfant à la vie réelle.

De source bien informée : le scénariste d’Inception avait, quand il était enfant, un ami imaginaire qui lui-même avait un  ami imaginaire qui …

[1] Duntzer était l’ami imaginaire de l’auteure quand elle était enfant, le « petit garçon » est le frère de l’auteure.

Interrogation de l’interrogateur

24 mercredi Août 2016

Posted by patertaciturnus in Lectures

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

ethnologie, Roy Wagner

L’anthropologue Roy Wagner a effectué son travail de terrain chez les Daribis de Nouvelle Guinée. Dans le texte ci-dessous, il montre comment à la curiosité de l’anthropologue pour la population qu’il étudie répond une curiosité de celle-ci à son endroit :

« En tant que représentatif des hommes blancs, ma situa­tion était encore plus intrigante aux yeux de mes amis daribis. Comment rattacher mes intérêts personnels aux activités spécifiques des autres Européens qu’ils connaissaient: fonc­tionnaires, missionnaires ou docteurs ? N’était-ce là que des noms ? Désignaient-ils seulement des types de travail diffé­rents ou des familles distinctes et séparées, voire des peuples différents ? Tel était le sens de la question que certains de mes amis me posèrent un après-midi : «Est-ce que vous autres, les anthropologues, vous pouvez contracter mariage avec les fonc­tionnaires et les missionnaires ?» J’expliquais que c’était pos­sible, si nous le voulions, mais que cela ne me tentait guère. En fait, je n’avais pas répondu à la vraie question qui me fut posée de nouveau, sous une autre forme : «Est-ce qu’il y a des kanakas (c’est-à-dire des indigènes, des gens comme nous) en Amérique ?» Je répondis que oui, en pensant aux paysans pauvres qui pratiquent une agriculture de subsistance dans certaines régions du pays, mais je crains d’avoir évoqué dans leur esprit l’image d’une population soumise à la tutelle d’offi­ciers de police, de missionnaires et autres.

Ce n’était pas une question facile à poser en quelques mots et, de ce fait, mes réponses, même si elles étaient aussi «correctes» que possible, étaient vouées à être trompeuses. Et pourtant il s’agissait d’un problème vital, car il tournait autour des raisons de ma présence au village et de la nature du travail que j’y faisais, et de ses motivations sous-jacentes. Je ne cessais d’être étonné et parfois agacé par l’importance que mes amis accordaient à ce que je considérais comme une question secondaire, à savoir mon organisation matérielle et mon statut marital, car je me définissais par mes préoccupa­tions d’anthropologue et mon travail de terrain qui justifiaient ma présence. De leur côté, les Daribis devaient être tout aussi stupéfaits par mon indifférence étudiée envers les problèmes de la vie et de la subsistance et par mon inexplicable passion pour les questions. Et après tout, si je pouvais leur demander avec quels groupes de personnes ils avaient le droit se marier, il n’était que juste qu’ils puissent me retourner la question. »

Roy Wagner, L’invention de la culture,
trad.Philippe Blanchard, ed. Zones Sensibles 2014, p. 42

Berceuse du mardi (17)

23 mardi Août 2016

Posted by patertaciturnus in Berceuse du mardi

≈ Poster un commentaire

La siminzina

Vò e la rivò, ora veni lu patri tò
e ti porta la siminzina, la rosamarina e lu basilicò
ti porta la siminzina, la rosamarina e lu basilicò.

Oh figlia mia lu Santu passau
e di la bedda mi ‘nni spiau
e iu ci disssi: – la bedda durmìa
e dormi figlia di l’arma mia.

Ed iu ci dissi: – la bedda durmia
e dormi figlia di l’arma mia.

Vò e la rivò, ora veni lu patri tò
e ti porta la siminzina, la rosamarina e lu basilicò
ti porta la siminzina, la rosamarina e lu basilicò.

Vò, vò, vò,
dormi figlia e fai la vò,
Vò, vò, vò,
dormi figlia e fai la vò,
e fai la vò
…e fai la vò.

Le péché de vivre

23 mardi Août 2016

Posted by patertaciturnus in Divers vers

≈ 1 Commentaire

Étiquettes

Hugo von Hofmannstahl, incompréhension, vie

[…]

Ich habe den Frevel des Lebens geschaut!
Ich sah den Todeskeim, der aus dem Leben sprießt,
Das Meer von Schuld, das aus dem Leben fließt,
Ich sah die Fluten der Sünden branden,
Die wir ahnungslos begehen,
Weil wir andere nicht verstanden,
Weil uns andere nicht verstehen.
[…]

Hugo von Hofmannstahl, Sünde des Lebens

*

J’ai contemplé le crime de vivre !
J’ai vu le germe de mort qui bourgeonne sur l’arbre de la vie,
La mer de la faute qui s’écoule de la vie,
J’ai vu déferler à grands flots le péché
Que nous commettons sans nous en douter
Parce que nous n’avons pas compris autrui
Parce qu’autrui ne nous comprend pas.

traduction Jean-Yves Masson

Creepy song

22 lundi Août 2016

Posted by patertaciturnus in Paroles et musiques

≈ 1 Commentaire

Étiquettes

ça fout les jetons, Gabriel Yacoub, Malicorne

← Articles Précédents

Archives

  • janvier 2023 (10)
  • décembre 2022 (6)
  • novembre 2022 (7)
  • octobre 2022 (6)
  • septembre 2022 (15)
  • août 2022 (24)
  • juillet 2022 (28)
  • juin 2022 (19)
  • mai 2022 (20)
  • avril 2022 (23)
  • mars 2022 (27)
  • février 2022 (29)
  • janvier 2022 (31)
  • décembre 2021 (25)
  • novembre 2021 (21)
  • octobre 2021 (26)
  • septembre 2021 (30)
  • août 2021 (24)
  • juillet 2021 (28)
  • juin 2021 (24)
  • mai 2021 (31)
  • avril 2021 (16)
  • mars 2021 (7)
  • février 2021 (6)
  • janvier 2021 (13)
  • décembre 2020 (11)
  • novembre 2020 (3)
  • octobre 2020 (3)
  • septembre 2020 (9)
  • août 2020 (18)
  • juillet 2020 (16)
  • juin 2020 (8)
  • mai 2020 (20)
  • avril 2020 (8)
  • mars 2020 (11)
  • février 2020 (18)
  • janvier 2020 (26)
  • décembre 2019 (21)
  • novembre 2019 (25)
  • octobre 2019 (26)
  • septembre 2019 (31)
  • août 2019 (27)
  • juillet 2019 (23)
  • juin 2019 (22)
  • mai 2019 (22)
  • avril 2019 (27)
  • mars 2019 (27)
  • février 2019 (24)
  • janvier 2019 (32)
  • décembre 2018 (13)
  • novembre 2018 (9)
  • octobre 2018 (12)
  • septembre 2018 (9)
  • août 2018 (13)
  • juillet 2018 (9)
  • juin 2018 (8)
  • mai 2018 (21)
  • avril 2018 (25)
  • mars 2018 (26)
  • février 2018 (22)
  • janvier 2018 (27)
  • décembre 2017 (24)
  • novembre 2017 (16)
  • octobre 2017 (19)
  • septembre 2017 (18)
  • août 2017 (21)
  • juillet 2017 (18)
  • juin 2017 (21)
  • mai 2017 (14)
  • avril 2017 (22)
  • mars 2017 (30)
  • février 2017 (12)
  • janvier 2017 (13)
  • décembre 2016 (14)
  • novembre 2016 (15)
  • octobre 2016 (22)
  • septembre 2016 (16)
  • août 2016 (24)
  • juillet 2016 (19)
  • juin 2016 (16)
  • mai 2016 (20)
  • avril 2016 (10)
  • mars 2016 (30)
  • février 2016 (28)
  • janvier 2016 (32)
  • décembre 2015 (27)
  • novembre 2015 (28)
  • octobre 2015 (31)
  • septembre 2015 (30)
  • août 2015 (33)
  • juillet 2015 (32)
  • juin 2015 (33)
  • mai 2015 (34)
  • avril 2015 (31)
  • mars 2015 (35)
  • février 2015 (32)
  • janvier 2015 (33)
  • décembre 2014 (37)
  • novembre 2014 (33)
  • octobre 2014 (33)
  • septembre 2014 (33)
  • août 2014 (33)
  • juillet 2014 (33)
  • juin 2014 (35)
  • mai 2014 (35)
  • avril 2014 (35)
  • mars 2014 (35)
  • février 2014 (30)
  • janvier 2014 (40)

Catégories

  • 7e art
  • Célébrations
  • Choses vues ou entendues
    • confession
    • Mon métier ma passion
  • Divers vers
  • Fantaisie
    • devinette
    • Philémon et Anatole
    • Taciturnus toujours au top
    • Tentatives de dialogues
  • Food for thought
    • Aphorisme du jour
    • Pessoa est grand
  • Insatiable quête de savoir
    • Il suffirait de quelques liens
  • Lectures
  • Mysticismes
  • Non classé
  • Paroles et musiques
    • Au chant de l'alouette
    • Berceuse du mardi
    • Bienvenue aux visiteurs
  • Père castor
  • Perplexités et ratiocinations
  • SIWOTI or elsewhere

Tags

Abel Bonnard alouette amitié amour art Auguste Comte Benjamin Fondane Bertrand Russell bonheur Cesare Pavese correspondance culture Dieu Djalâl ad-Dîn Rûmî Dostoievski Edmond Jabès Elias Canetti Emily Dickinson enseigner et apprendre esthétique Fernando Pessoa Friedrich von Schiller féminisme Gabriel Yacoub Goethe Hegel Hugo von Hofmannstahl humiliation Hâfez de Chiraz Ito Naga Jean-Jacques Rousseau Joseph Joubert Karen Blixen Karl Kraus Kierkegaard Kobayashi Issa Lichtenberg lune Malek Haddad Marina Tsvetaieva Marshall Sahlins mort Mário de Sá-Carneiro Nietzsche Nâzım Hikmet Omar Khayyâm Paul Eluard Paul Valéry perfection et imperfection Philippe Jaccottet philosophie Pier Paolo Pasolini Pierre Reverdy poésie profondeur racisme Ramón Gómez de la Serna Reiner Kunze religion rêve Simone Weil solitude souffrance Stefan George stoïcisme stupidité travail universalisme Urabe Kenkô utilitarisme vertu vie vérité Witold Gombrowicz éthique et esthétique

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies
  • Suivre Abonné∙e
    • Pater Taciturnus
    • Rejoignez 67 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Pater Taciturnus
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné∙e
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre
 

Chargement des commentaires…