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Mon Dieu, quel film !
« Un homme n’est pas un homme s’il ne croit plus à la miséricorde.
Ne perds pas la compassion pour les autres hommes, même si tu es critiqué. »
*
On peut faire du bon cinéma avec des bons sentiments.
29 lundi Fév 2016
Posted Choses vues ou entendues
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Mon Dieu, quel film !
« Un homme n’est pas un homme s’il ne croit plus à la miséricorde.
Ne perds pas la compassion pour les autres hommes, même si tu es critiqué. »
*
On peut faire du bon cinéma avec des bons sentiments.
28 dimanche Fév 2016
Posted Tentatives de dialogues
in– J’ai un dilemme moral original à te proposer ?
– Je t’écoute.
– Alors voilà, un résistant vient frapper à ta porte pour chercher refuge chez toi, est-ce que tu as le droit de …
– … de mentir à ses poursuivants, afin de le protéger ? C’est ça que tu appelles un dilemme moral original ? Tu n’as jamais entendu parler de la controverse entre Kant et Constant.
– Si tu me laissais finir … Ce n’est le pas dilemme à propos du droit de mentir par humanité que je veux te soumettre. Non, ma question c’est : « a-t-on le droit de profiter de la situation pour faire une bonne blague ? »
– Quelle bonne blague ?
– Hé bien répondre au gars qui te demande l’asile « C’est pas de chance pour vous, je suis le chef local de la milice… »
– C’est encore moins réaliste que le dilemme du trolley, ton truc. Je doute que qui que ce soit (hormis un gars qui serait vraiment de la milice!) ait la tête à ce genre de blague dans une circonstance pareille.
– Sur ce point, j’ai bien peur que tu te trompes.
– Qu’importe ! Ton dilemme n’est, de toutes façons, pas très intéressant.
– Et pourquoi ça ?
– Hé bien, ce qui fait la force du dilemme rendu célèbre par Kant et Constant, c’est que plane sur la situation le spectre d’un conflit de devoir : interdiction général de mentir contre devoir de sauver un innocent. Dans ta version du dilemme, je ne vois pas bien où est le conflit de devoirs. Si tu as un doute sur le droit de faire ta blague, tu n’as qu’à y renoncer, ça n’a pas de raison de tourmenter ta conscience.
– C’est que tu ne crois pas au devoir de faire les bonnes plaisanteries dont l’occasion nous est donnée.
– En effet ! Mais personne n’y croit. Ceux qui sont prêts à perdre vingt amis pour un bon mot, ce n’est pas le sens du devoir qui les anime, ils sont justes incapables de résister à une impulsion. Sur quoi, d’ailleurs, pourrait bien se fonder un devoir de saisir les occasions de plaisanterie ?
– Peut-être sur l’obligation d’honorer le Tout Puissant s’il est aussi le Blagueur Suprême.
27 samedi Fév 2016
Posted SIWOTI or elsewhere
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David Thomson, miserable failure, prévision, Raphaël Liogier
Quand on est, comme je l’ai récemment confessé, un visionnaire en matière politique et géopolitique, on se sent parfois seul. C’est pourquoi, c’est avec joie que j’ai découvert, à l’occasion d’une séance de procrastination twitterienne, cet extrait de l’émission Ce soir ou jamais du 25 avril 2014. Je recommande particulièrement les réactions à l’intervention du journaliste David Thomson qui commence vers 19’30 ».
Il est amusant d’entendre invoquer, contre David Thomson, l’autorité de Marc Trévidic, quand on repense à la présence médiatique de celui-ci après le 13 novembre. Le ton pontifiant de Raphaël Liogier est, lui aussi, particulièrement savoureux.
26 vendredi Fév 2016
Posted Divers vers
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chi farà compagnia a me,
[…]
a me che vivo una solitudine indegna
credendomi un Dio che il figlio abbandona ?
*
Qui me tiendra compagnie à moi
[…]
A moi qui vis une solitude indigne
Me croyant un Dieu que son fils abandonne ?
Pier Paolo Pasolini, Sonnets [102]
trad. René de Ceccaty
25 jeudi Fév 2016
Posted Divers vers
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J’AI TOUJOURS ÉCRIT POUR MÉRITER MA MÈRE
Ma mère est toujours belle
Je l’accompagne tous les jours
On l’appelle colombe
Mais en arabe est son prénom.
*
Mon nom de guerre
Est la colombe
C’est marrant ça alors …
*
[…]
Ma mère et la colombe
Ont le même prénom
*
MISSION ACCOMPLIE
Et la paix revenue
La colombe dira
Qu’on me fiche la Paix
Je redeviens oiseau
Malek Haddad, Le malheur en danger
24 mercredi Fév 2016
Posted Divers vers
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These Strangers, in a foreign World,
Protection asked of me –
Befriend them, lest yourself in Heaven
Be found a refugee
Emily Dickinson
23 mardi Fév 2016
Posted Lectures
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« Il se peut que nous ne puissions penser que dans des formes héritées. Mais cela ne signifie pas que nous devions nous contenter de recueillir l’héritage. En pensant avec la philosophie ancienne, il doit être aussi possible de philosopher aujourd’hui. Emprunter aux Anciens, c’est leur prendre ce qui ne laisse pas de leur appartenir, c’est donc tenter de les lire fidèlement en accommodant notre regard historique sur eux, mais c’est aussi à l’inverse tenter de les comprendre complètement en assimilant leur pensée à la nôtre. C’est s’efforcer de sortir du cercle : histoire ou philosophie ?.
L’expression « histoire de la philosophie » est en effet une sorte d’oxymore. Comment, en toute rigueur, ce qui est historique pourrait-il être philosophique et réciproquement ? Si nous lisons un texte ancien dans sa dimension philosophique, nous y trouvons des idées que nous pouvons admettre, des thèses que nous pouvons faire nôtres, des arguments auxquels nous pouvons assentir, en somme nous prenons au sérieux son intention de vérité. Si nous lisons un texte ancien dans son épaisseur historique, nous y découvrons des concepts explicables par leur genèse ou leur contexte, un questionnement « significatif » d’une culture ou d’une tradition, un mode de pensée symptomatique d’un philosophe ou d’un courant, en somme nous lui attribuons des sens d’autant plus « intéressants » qu’ils échappent à sa propre visée : celle du vrai. Plus le texte acquiert de signification historique, moins il peut être porteur de vérités. Et dès que nous le prenons dans sa portée philosophique, toute distance historique s’abolit. De cette opposition entre deux visées de lecture, qui décompose l’idée confuse d’histoire de la philosophie en ses deux concepts distincts, l’antagonisme entre les lectures herméneutiques « continentales » et les lectures « analytiques » anglo-saxonnes est à certains égards une bonne illustration.
Pourtant, on ne doit pas opposer, et encore moins choisir, entre. « historicisme » et philosophia perennis. Tout dans une philosophie particulière est historique et pourtant tout ce qui est pour nous philosophique ne peut manquer de se soustraire à l’histoire. Nous ne cessons — et peut-être devons-nous ne pas cesser — de nous emparer des philosophies historiquement constituées sur un mode qui les détache de leur sol historique. Mais, au fond, n’était-ce pas, d’abord, notre « sens historique » qui les y avait enracinées ? Et ce « sens historique », auquel l’histoire elle-même nous a voués depuis le XIXe siècle, n’appartient-il pas aussi, indissolublement, au mode de philosopher qui est le nôtre aujourd’hui — à moins qu’il soit déjà celui d’hier ? »
Francis Wolff, L’être, l’homme, le disciple, PUF, p. 7 – 8
22 lundi Fév 2016
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« La prière matinale de l’homme moderne » est bien désespérante ces temps-ci, et, face à l’abondance des sources, elle pourrait nous occuper toute la journée. Voici quelques articles qui ont retenu mon attention.
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Une synthèse sur L’EI par Olivier Moos chez Religioscope.
Une analyse de l’évolution de la propagande francophone de l’EI, sur le blog de Cédric Mas.
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Toujours chez Cédric Mas, une synthèse sur les opération militaires de ces derniers mois
L’attitude des Etats-Unis fait semble-t-il d’analyse l’objet d’analyses divergentes chez les commentateurs.
Se sont-ils cyniquement entendu avec les Russes, comme le suggère Denis Sieffert ? Où sont-ils prisonnier d’un dilemme stratégique, comme le suggère David Sanger ?
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Deux articles chez Al Arabiya en anglais
Des considérations sur les bénéfices pour l’EI de l’intervention russe.
Une bonne description de la guerre de tous contre tous (on notera que l’auteur semble retenir l’hypothèse des Etats-Unis débordés plutôt que celle des Etats-Unis cyniques).
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Encourager les désertions serait-il une solution? (l’article a retenu mon attention, puisqu’il fait écho à des réflexions récente, mais il ne me convainc pas.)
21 dimanche Fév 2016
Posted confession
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Je me souviens qu’au cours de l’été 1990, à l’ami italien qui me demandait quel pays je désirais visiter, j’avais répondu : la Yougoslavie.
On comprendra que je me garde aujourd’hui d’émettre le souhait de visiter un pays pour lui éviter de se décomposer dès l’année suivante.
Au printemps 1991, l’Allemagne était réunifiée, Mandela était libre, la Guerre du Golfe venait de s’achever et l’on annonçait ce qui serait la Conférence de Madrid ; je me souviens avoir dit alors à un ami : « peut-être qu’il ne restera plus de conflits internationaux à résoudre pour notre génération ».
On peut certes pardonner à un lycéen de ne pas avoir fait preuve de plus de discernement que Francis Fukuyama, malheureusement la désillusion ne m’a pas empêché vingt ans plus tard de croire au Printemps arabe.
Je ne voudrais pas vous inquiéter, mais aujourd’hui, j’ai vraiment du mal à croire que Trump puisse être élu président des Etats-Unis.
20 samedi Fév 2016
Posted confession
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En 2003 je me souviens avoir défendu l’idée que Nicolas Sarkozy ne pourrait jamais devenir Président de la République parce qu’il suscitait beaucoup trop de détestation.
Vers 2006 – 2007 je me moquais des velléités de candidature présidentielle de François Hollande au motif qu’il était impossible de se faire élire avec aussi peu de charisme.
Souhaitez vous savoir à qui je n’attribue aucune chance pour les présidentielles de 2017 et 2022 ?